Désobéissante 2 – Chapitre 09
Goûte avant de dire que tu n’aimes pas.
– Enlève tes bras de ton assiette.
– Nan.
– Manon, enlève-moi ces bras de ton assiette.
– Nan-euh, j’en veux pas.
– Tu ne sais même pas ce que c’est.
– Même. J’aime pas.
– Ecoute, enlève tes bras, je t’en mets un petit peu, tu goûtes, et si tu n’aimes pas, je te ferai des pâtes. Ok ?
– Nan. Je veux pas mettre ce truc dans ma bouche sous peine de vomir alors, ok ?
– Manon, écarte-tes-bras-de-cette-assiette-et-GOÛTE-avant-de-dire-que-tu-n’aimes-PAS !
– Nan !
– Cette fois, tu avales, ok ?
Je fais une grimace sans arrêter de le sucer. C’est la troisième fois seulement, on est dans la cuisine, je faisais un gâteau, il est entré et de fil en aiguille… j’adore ce que fait mon ventre quand je l’ai sur la langue. Il est bon.
– Tu veux bien ?
Cette fois je suis obligée de retirer le gland pointu de ma bouche. Je n’ai qu’une hâte: l’y remettre !
– Mais c’est dégueu !
– Tu n’as jamais…
Il laisse sa phrase en suspens.
Qu’est-ce qu’il croit ?
Que je fais ça à tous les mecs ?
Comme si il ne savait pas qu’il est mon premier qui compte !
– Non.
Je le reprends sur ma langue. J’adore vraiment. C’est… dur… oui… mais ça a… je ne sais pas… ça a une énergie telle que j’en ai des frissons dans les reins… c’est rebondi, ça m’emplit et m’étouffe, c’est…hyper puissant comme sensations… lui faire plaisir comme ça, waw, je trouve ça incroyable, il est en mon pouvoir… et c’est beau, en plus !
Non, je veux dire, objectivement, une bite, c’est moche. Mais… je ne peux pas expliquer… quand il est tendu, comme ça, dans ma petite main, quand il bande si fort que le champignon prend une couleur de prune, je trouve ça beau… ça me donne envie…
Il me tient la tête, essaye de me faire l’avaler loin, il force, ça l’excite, alors je force aussi, je lutte contre les hauts-le-coeur qui me font hoqueter désagréablement et baver une salive très liquide le long de mon menton. Je vois dans ses yeux qu’il adore me voir dégouliner de partout. C’est bon de lui plaire comme ça. J’applique ma langue sur toute la longueur de son sexe si dru, j’en dessine les contours, les formes arrondies, c’est si doux…
Il souffle des « wawawawaw » en continu… Il aime…
Je donne des coups de menton pour l’avaler entier.
Il halète.
Je le surveille.
Je ne veux pas qu’il vienne dans ma bouche.
C’est niet.
– Comment tu le sais, alors ?
J’ouvre les yeux.
– Mmm ?
Il donne un coup de reins, pour m’en demander plus. J’ai tellement de salive que ça glisse tout seul dans ma gorge. Mes oreilles se bouchent momentanément alors que je lutte contre la suffocation.
J’a-do-re.
– Si tu n’as jamais… avalé… comment tu sais que ce n’est pas bon ?
Je l’aspire comme un os à moelle avant de le laisser sortir de ma bouche. Je suis essoufflée. Je me fais pensive.
– Mmm… je sais pas… c’est dégueu c’est tout. C’est gluant, beuark, ça me fait penser à des huîtres, non merci.
Il se caresse devant moi, je le lèche sous le gland, les yeux grand ouverts, pendant qu’il se touche. Waw. C’est bon, ça aussi !
– Allez, Manon, laisse-moi venir dans ta bouche…
Il respire rapidement. Il va bientôt venir.
– S’il-te-plaît…
Je le happe et le recrache sans attendre, au cas où il en profiterait !
Il se masturbe plus vite.
– Allez… goûte avant de dire que tu n’aimes pas…
Je soupire et j’ouvre grand la bouche, langue tendue.
Après tout, c’est moi qui l’ait allumé. Il mérite bien que je cède à ses envies.
– Tu…veux…bien ?
Il se contrôle à peine.
– Viens. Je veux bien goûter. Un peu.
Il accélère encore les mouvements de sa main sur son vit tendu à craquer.
Il est beau dans son plaisir.
– Aa…Ao…mer…ci !
Il explose d’un coup (« wawawawawaw »), le jet tiède manque ma bouche et me strie le nez, le front, les cheveux, je saisis sa queue et la dirige droit vers ma langue. Je le branle lentement et recueille le jus glaireux sur ma langue, étonnée par sa saveur âpre, amère, un peu salée. Il soupire, ahane, me regarde le boire, je tire ma langue pour lui montrer la semence qui s’y accumule, quelques gouttes y roulent et tombent sur mon T-shirt serré, je la rentre pour ne pas en perdre davantage.
Il se contracte une dernière fois, j’aspire la goutte incolore, la lape, puis je ferme les lèvres, la bouche pleine.
Je me relève en respirant par le nez.
Il est bien plus grand que moi.
J’entrouvre la bouche, lui montre la quantité de sperme recueillie, comme un trophée, puis j’avale dans une grimace.
Je souris et l’embrasse langoureusement en espérant qu’il goûte aussi sa jouissance, dont l’arrière-goût reste sur ma langue.
– Merci…
Je hausse les épaules.
– C’est normal. Ça me fait plaisir.
Il sourit. Je tâte son sexe encore dur. Ne devrait-il pas mollir, maintenant ?
– Alors…?
Je ricane.
– Quoi ?
– Tu as trouvé ça comment ?
Je secoue la tête en riant.
– C’est dégueu.
Il semble gêné.
– Oh. Je suis…
Je lui mets la main sur les lèvres.
– C’est dégueu, mais j’ai aimé. Je veux te boire encore.
Il rit, soulagé.
– Alors il faut vite qu’on termine ce gâteau, et après on va dans ta chambre – je m’occuperai de ton plaisir puis…
– …je goûterai à nouveau avant de dire que je n’aime pas ?
Il s’esclaffe. J’aime son rire.
Et pas que.