Désobeissante,  La Plume de Florean

Désobéissante 2 – Chapitre 04

Ne marche pas avec tes chaussures dans la maison.

– Manon… combien de fois faudra-t-il que je te dise de ne pas marcher avec tes chaussures dans la maison ?
– Mais P’pa !
– Ce n’est pas propre…
– Elles sont neuves ! Il faut bien que je les fasse !
– …et les voisins du dessous vont encore monter se plaindre à cause de tes talons. Enlève-moi ça tout de suite, s’il-te-plaît.
– Le sol est froid !
– Mets tes chaussons et arrête ces caprices.
– …sont trop moches mes chaussons.

Il me détaille de haut en bas.
Un caraco pigeonnant sur mes seins tous ronds, rose bonbon. Une jupette en jean délavé ras-du-cul, du genre que l’on ne met qu’en vacances avec un maillot de bain. Des chaussettes-tubes en voile fin, noir profond, motif dentelle. Des escarpins, talons aiguilles de vingt centimètres.
J’ai les chevilles et les genoux en compote d’avoir marché avec en attendant qu’il revienne de son travail. Je voulais être sûre qu’il ait envie.
Ça a l’air d’être le cas… mais il a besoin que je sois plus claire sur ce que je désire, apparemment.
– Manon…
Je m’approche de lui, lascive, la démarche chaloupée. Il résiste toujours un peu, c’est une des choses que j’aime dans notre relation.
– Je suis trop habillée ?
Je soulève ma jupe et fais en sorte que mon string glisse le long de mes jambes. Il tombe à mes pieds. J’ai les jambes fines, et il aime l’abricot fendu et lisse qui se love en leur creux.
– Oups.
Il regarde le vêtement – je ne porte jamais de strings, quasiment, toujours des culottes. Il faudra que j’y pense quand je suis avec lui. Ces yeux ronds valent bien l’effort et la sensation de la ficelle dans le cul.
Je l’embrasse sur la bouche.
Il respire plus vite.
Il est toujours plus timide de jour.
Mais la nuit…quand il vient me rejoindre de lui-même… c’est une autre affaire !
Je souris encore en guidant sa main vers mon plaisir.
Il m’embrasse à son tour. Son doigt teste l’humidité grasse du fruit convoité. Je pousse sur le majeur tendu. Ça glisse tout seul…
J’ouvre son pantalon et en sort une queue dressée, ardente, longue, épaisse.
Vivante.
Il gémit lorsque je me plie en deux pour le prendre dans ma bouche.
– Ta mère…?
Je lui lèche le gland et réponds:
– Pas là. Elle rentre tard.
Je n’en suis pas sûre.
Mais je ne vais pas lui dire.
Rassuré, il accepte enfin mes lèvres sur son désir.
Il ôte son manteau, sa veste, desserre sa cravate – j’aime quand il en porte une, il fait « homme », ça m’excite.
Je l’avale entier, une boule au ventre, j’ai fantasmé ce moment toute la journée !
Il fait glisser la fermeture éclair de ma jupe, qui rejoint le string à mes pieds.
Je le prends tout au fond de ma gorge, comme il aime, oublieuse des hoquets et de la salive qui me coule le long du menton. Sentir son plaisir décupler dans ma bouche me rend sauvage, amoureuse, l’excitation me vrille la minette.
Il ouvre complètement son pantalon, je lui caresse les bourses – il m’a dit une fois que ce n’était pas très sensible, qu’il préférait que je le lèche sous le gland, langue sortie pour me mater, ou que je le gobe jusqu’à la garde – mais j’aime sentir ce petit sac tantôt mollasson, tantôt tout dur, sur ma paume, entre mes doigts. Les couilles d’un homme sont un mystère pour moi.
Il me relève, m’embrasse, je continue de le masturber fermement – il aime que ce soit un peu…brutal, moi aussi – il me colle à lui, prêt à me prendre ici, dans le couloir, mais d’un mouvement des pieds je me débarrasse de ma jupette et de mon string, puis je recule, pour le guider vers ma chambre en le tenant par la queue.
Mes talons claquent sur le sol carrelé. Les voisins du dessous vont encore gueuler.
– Il faudrait peut-être que j’enlève mes escarpins…
Il sourit, haletant, excité.
– Non, garde-les, surtout !
– Oh, Monsieur est un peu fétichiste ? J’ai toujours ces beaux chaussons en peluche rose Hello Kitty quelque part au fond de mon armoire, si tu préfères…
Nous rions tous les deux alors qu’il me pousse sur le lit.
Il écarte mes cuisses et plonge sa langue dans ma minette lisse.
Sa timidité a disparu.
Je replie les cuisses et pose mes talons aiguilles sur ses épaules.
Il lape et lèche le coquillage étroit, serré, les yeux ouverts en grand, il ne perd pas une miette du spectacle, ça ne le gêne plus tant de me voir le regarder, mais je reste paupières mi-closes, pour qu’il mate sans se sentir « voyeur ».
Ses doigts entrent dans la danse. Il plonge majeur et annulaire dans la fente avide et glisse le pouce derrière, entre mes fesses, je m’ouvre à son passage, j’aime les sensations mêlées des deux endroits investis… Je suis toujours assez mouillée pour qu’il n’y ait pas besoin de gel intime…
Je me cambre en ondulant le bassin, il me pénètre jusqu’à la paume, il embrasse mes pieds chaussés sur ses épaules, mes chevilles, sans cesser de me fouiller, de chercher mon plaisir au fond de moi, comme il sait le faire si bien…
…mais je veux autre chose.
– Viens.
Il monte m’embrasser en conservant ses doigts bien calés – ce pouce est un délice ! – j’empoigne sa queue sans ménagement et…
– Mmmh !
…je me la plante dans le vagin alors que ses doigts y sont toujours…
…il retire sa main et pousse sur ses reins en me tirant les jambes par les pieds, les talons entre ses poings serrés.
Mon plaisir explose, un volcan entre en éruption dans mes reins, je crie, j’espère que les voisins entendent, qu’ils devinent que c’est moi qui vagit ainsi, qu’ils se demandent qui me baise à m’en faire pleurer de plaisir ! S’ils savaient…
Il me prend rudement, c’est quelque-chose que nous partageons, j’aime qu’il soit entier en moi, le sentir vibrer au fond de mes chairs détrempées, me sentir partir sous les grands coups de son sexe rageur.
Je me caresse la poitrine pour son seul bénéfice, mes tétons durcissent, les lobes blancs sont rondelets et fermes, je vais bientôt avoir mes règles, mes seins sont toujours plus gros – et sensibles – à ce moment de mon cycle, le plaisir est là aussi, la jouissance est une lame d’or puissante, elle me saisit les reins, le minou, le corps entier…
Il me laisse aller au bout de l’orgasme avant de me retourner sur le lit – je suis trop molle pour réagir – et de glisser son gland entre mes fesses. Je replie les jambes au prix d’un effort réel, et plante les pointes de mes escarpins dans sa poitrine. Il lèche un de mes talons aiguilles en poussant son désir dans le canal étroit, là où il aime venir.
La sodomie… est douce… mais physique…
Je tourne la tête, il regarde son sexe écarter les lobes blancs, les fendre, il contemple mes chairs rosées se distendre à son passage, je gémis et l’encourage, je le caresse avec mes pieds chaussés, mes jambes gainées de noir, les mouvements de ses reins deviennent désordonnés, sa respiration urgente, il se retire soudain et m’asperge le dos de sa semence chaude, avant de me pénétrer à nouveau d’un coup sec pour finir de se vider, une agonie délicieuse vrille mes entrailles, j’ai deux doigts dans la minette, je ne sais pas quand je les y ai fourrés…
Il caresse mes chaussures, mes pieds, mes mollets en continuant de me lutiner mollement, son sperme coule le long de mes hanches et entre mes cuisses en gouttes froides, mon plaisir ne veut pas redescendre, mon envie non plus.
– Je ne veux plus jamais que tu enlèves tes chaussures lorsque je te vois.
Il y a un sourire dans sa voix.
Je ris silencieusement.
– Tu ne veux pas que je mette mes chaussons roses Hello Kitty, alors ?
Il glousse en s’allongeant sur moi, la queue toujours prisonnière de mon cul poisseux.
Peut-être que si je me faisais des couettes et que je portais un pyjama près du corps, il apprécierait de me faire l’amour en chaussons…? La prochaine fois…

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