Désobeissante,  La Plume de Florean

Désobéissante 2 – Chapitre 08

Tu as les yeux plus gros que le ventre.

– Manon, termine ton assiette.
– Mm.
– Quoi ?
– J’ai pu faim.
– Ecoute, tu m’as demandé des frites, je te les ai servies. Maintenant, tu les termines.
– Mais j’ai bien mangéééé-euuuuh !
– Tu as bien mangé, oui, mais tu as aussi eu les yeux plus gros que le ventre, apparemment, je t’avais bien dit que tu en prenais trop.
– Mmais-euuuuh. Arrête, mes yeux y sont pas gros comme mon ventreuuuh.
– Hé hé, justement. La prochaine fois, sers-toi un peu, et si tu en veux à nouveau, tu me demandes. Allez, donne-moi tes frites.
– Mm.
– Tu veux un peu de glace pour le dessert ? Il reste de la framboise.
– Oh ! Oui ! Je veux tout PLEIN de glace !!!

J’entre dans l’appartement bondé.
J’ai le vertige.
Les mecs me regardent, des grands, des petits, des musclés, des maigres, des gros, des vieux et des très jeunes…
Combien sont-ils ?
Le gars de l’annonce m’a dit qu’ils seraient une vingtaine.
Je tremble intérieurement.
Je suis complètement folle.
Qu’est-ce qui m’a pris ?
Tous les fantasmes ne sont pas forcément à réaliser.
C’est plus fort que moi.
Il a fallu que je cherche comment on participe à une de ces orgies.
Une fille pour…
Cinq… dix… quinze… dix-huit…
– Ah, tu es là Manon ! Prête pour le grand bonheur ?
Je déglutis.
Vingt-et-un… vingt-quatre.
Il ouvre mon chemisier et révèle mes seins.
Les trois du fond. Vingt-sept.
Vingt-sept mecs en slip.
– On est presque tous là. Tu es prête ?
Je hoche la tête et je souris.
Je parais sans doute plus sûre de moi que je ne le suis réellement.
Les mains courent sur moi.
Me déshabillent.
Des bouches sur mes épaules, sur mes seins, des doigts au creux de ma fente, je n’ai même pas encore enlevé ma culotte, ils m’entourent, me happent, un baiser salé, un autre, celui-là est un fumeur, ma culotte glisse, les mains se meuvent sur mon corps sensible, je suis une barque sur l’océan, les vagues changent et me portent, un doigt au creux de mes fesses, humide de salive se joint à ceux qui me fouillent, je me tends et me détends, l’inquiétude disparaît, je ferme les yeux.
A genoux, je ne sais comment, le ventre sur un gros pouf, deux queues devant moi, une autre dans la bouche, une dans ma fente qui pousse et me pénètre. Enorme, celle-là.
Le plaisir extrême.
Il fallait que je vive ça.
Mais bon, d’accord.
J’ai peut-être vraiment eu les yeux plus gros que le ventre, cette fois.


Je me retourne, pantelante.
Collante.
Epuisée.
Comblée, aussi.
J’ai du sperme partout.
Sur les cheveux, les seins, le visage, entre les cuisses, entre les fesses, mes yeux collent, j’ai peine à les ouvrir.
– Tu as aimé ?
Je gémis, incapable de répondre.
– Viens, je t’emmène à la douche.
Je hoche la tête. J’ai les jambes en coton mais je parviens à me lever. Je n’ai aucune idée de l’endroit où sont mes vêtements.
Les types sont partis, il ne reste plus que lui, le gars de l’annonce, il est nu et il bande encore.
Il me reste donc encore une bonne glace pour le dessert…

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