Un peu de tenue
De Florean, en réponse à Préparation
Je sors du RER et lui envoie un message pour lui dire que je serai là dans 10mn.
Elle me répond immédiatement.
« Je viendrais bien te chercher, mais dans ma tenue ce ne serait vraiment pas convenable !«
Je souris. Mon coeur a fait un bond. Mon pantalon aussi.
L’effet de ces mots est celui d’un piment doux que l’on croque, d’une gorgée d’alcool fort que l’on boit, il ne se révèle pas immédiatement, on sent que ça pique un peu et puis… le feu se déclenche soudain, dans la bouche, dans la trachée, ça réchauffe le corps, on en veut encore, en sachant bien que ce n’est pas bien raisonnable…
Ici, les palpitations de mon coeur deviennent plus présentes, j’ai le rouge aux joues, l’envie aux reins, à la queue, et mon esprit est assailli d’un tourbillon d’images coquines.
« Ce ne serait pas convenable » ?
Comment est-elle habillée ?
Est-elle totalement nue, rasée de près, la chair de poule au corps jusque sur sa jolie chatte épilée et fraîche ?
En robe lâche, comme parfois, les seins prêts à jaillir, la culotte baissée ?
En short trop court, trop serré, qui dessine son admirable cul d’étudiante sans tabou, la promesse du Graal en filigrane ?
S’est-elle achetée un body transparent en dentelle blanche ou noire, avec des boutons pression sous le sexe que j’ouvrirai un-à-un pour découvrir combien elle est trempée d’envie ?
M’attend-elle, à genoux derrière la porte, prête à me sucer, un bandeau sur les yeux ?
Ou – horreur – devant la porte, sur le paillasson, risquant d’être vue par un voisin qui monte l’escalier ?
Je marche plus vite.
Mon imagination galope.
Ma queue me guide, mon coeur, mon envie, le plaisir anticipé, le manque de ces jours loin d’elle.
« Dans ma tenue, ce ne serait pas convenable.«
A-t-elle un de ces soutien-gorge en demi-lune qui montrent le sein entier ?
Des bas et des talons hauts ?
Un caraco affriolant, qui serre ses beaux seins en un décolleté façon XVIIIème siècle ?
Est-elle en jupe courte, sans culotte prête me prendre, debout dans le couloir, mon sac à peine posé ?
Je me mords la lèvre, j’arrive à la grille, en bas, je tape le code.
J’entre dans la cour, je regarde, en haut, son balcon, des fois qu’elle m’y guetterait, pour l’apercevoir, éventer la surprise, apaiser ma soif.
Mais non.
Je grimpe les escaliers, gêné par mon pénis impatient, je sors ma clé, je ne frapperai pas cette fois, j’ai trop hâte.
J’arrive sur le palier.
Je souris et glisse la clé dans la serrure.
J’ouvre la porte lentement.
Elle est belle.