Préparation
De DJoy pour Florean
Le réveil sonne, je le reporte machinalement, fatiguée encore de nos longs échanges de la veille… mes yeux se ferment .
Puis s’ouvrent grand.
Aujourd’hui, je te vois !
Je me lève d’un bond.
Je souris à ma chambre. Je souris à mes rideaux fermés et à ma lampe de chevet… je souris à mon armoire et à mon lit défait… je souris, dans le vide peut être mais je souris, je ris même, d’impatience et de joie, des papillons dans tout le corps, déjà !
Aujourd’hui je te vois !!!
La chambre est déjà rangée, je l’ai fait hier, je voulais avoir le moins possible à faire avant de me préparer pour toi. J’ai deux grosses heures avant tes bras – ce sont les plus longues, mais elles seront bien remplies…
Douche.
Habillage.
Maquillage peut être…
Waw, aujourd’hui je te vois… !
Je m’étire. Il fait frais, ce matin.
Je mets le chauffage plus fort, nous ne serons pas très habillés tout à l’heure et tu es frileux mon amour… te l’ai-je déjà dit ?
Je ferme ensuite tous les rideaux et me mets nue. C’est le moment que je préfère… mon coeur tremble d’anticipation…
Je me poste devant le grand miroir de la salle de bain… le carrelage est froid sous mes pieds nus. J’ai la chair de poule. Mon corps n’en semble que plus ferme, tendu, prêt pour être admiré par tes yeux gourmands.
Ne sois pas si pressé, je t’ai dit que je me préparais…
Mon regard se pose sur mes seins ronds, les tétons sont érigés, le froid sans doute… ou l’envie déjà… l’envie… toujours…
Je relève mes cheveux blonds au-dessus de ma tête pour le moment, je le noue avec un élastique – tu aimerais savoir faire ça, n’est-ce-pas ? – puis je laisse mes mains vagabonder sur ma peau douce… c’est agréable, je m’abandonne, ce sont tes mains qui pressent mes seins, qui en titillent les pointes doucement pour les faire durcir encore un peu plus… tes mains qui descendent plus bas, qui tâtent mon ventre plat, mes hanches fines et courbes, qui passent sur mon nombril, plongent entre mes cuisses…
Je touche les lèvres douces, quelques poils repoussent déjà mais je m’en occuperai plus tard. Pour l’instant mes pensées se perdent, se remémorent nos moments passés, anticipent ceux qui viennent dans quelques heures… quelques jours… quelques années, qui sait ?
Un doigt passe entre les lèvres, curieux d’y trouver cette moite douceur, cette chaude moiteur, qui t’étonne toujours. Mes doigts courent sur mon sexe nu, le pressent, le cherchent, le fouillent. Les caresses ne sont pas pressantes, presque nonchalantes, c’est à toi que je réserve mes orgasmes et…
…justement…
…aujourd’hui je te vois… !
Je prépare mes produits, savons, shampoing, rasoir, je fais couler l’eau chaude et passe sous la douche. Je reste un instant immobile, profitant juste des gouttes qui coulent sur mon corps, les imaginant rouler sur ma peau, passer dans ces coins intimes que tu aimes tant… Je vois d’autres douches après des journées salées et ensoleillées… Mais c’est une autre histoire…
Shampoing d’abord.
J’aime sentir la mousse me couler le long du dos, passer entre mes fesses rondes et terminer le long de mes jambes. J’aimais quand tu la rinçais avec tes mains, lors de nos douches coquines.
Savon ensuite.
J’insiste bien sur les endroits que tu aimes goûter… lécher…mordiller, même…
Le cou et les oreilles…
…mes seins…
…mon ventre…
…mon sexe trempé et bien ouvert sous mes doigts fouisseur… – eh bien, qu’est-ce que ce sera quand tu seras dans mes bras… !
Puis le rasoir.
Il est spécial ce rasoir… c’est le tien, celui que tu utilises tous les jours, celui qui laisse la peau si douce après. Je me concentre il ne faut pas que je me coupe, il ne faut pas non plus que j’oublie un poil par-ci par-là ! J’en ai déjà vu sur nos photos, ce n’est pas aussi beau que quand ma peau est lisse et vierge…
C’est agréable de se raser là – je fantasme toujours du jour où tu me le feras pour de vrai – mes mains dérapent toujours un peu et si elles ne dérapent pas, je m’arrange pour qu’elles le fassent tout de même…et la peau est si douce après – je m’endors toujours les mains sur mon lapin lorsqu’il est rasé de frais, c’est comme un doudou, je comprends que tu aimes tant quand il est ainsi, juste pour toi… Les fesses y passent aussi aujourd’hui, parce qu’avec toi on ne sait jamais où nos jeux nous emmèneront… et vu la tenue que je te prépare, j’espère bien que tu ne feras pas ton timide, tout à l’heure !
Parce qu’aujourd’hui je te vois… !
Une fois mon corps propre et sec, je reste nue encore un peu, je prépare ma tenue, il faut que tout soit là, même si je changerai probablement mille fois…
Aujourd’hui c’est spécial, c’est la Saint Valentin…
J’ai dans la tête la fille que je veux t’offrir, entre secrétaire, maîtresse et écolière… Je me suis acheté des bas et un porte-jarretelles, tout en dentelle noire, et une chemise blanche, transparente très serrée… J’ai le cœur qui tambourine.
Je ne sais pas encore si j’oserais les mettre…
Je pense aussi à un maquillage très marqué, yeux noirs, lèvres rouges… je ne me maquille jamais… tu me le demandes, pourtant… tu vas être servi, amour.
… je veux aussi mettre des talons hauts et une jupe noire.
Sans culotte.
Je ne sais pas encore si j’oserais la moitié, mais tout est là, sur mon lit.
J’enfile d’abord un bas.
La dentelle sombre est douce sur ma peau nue, comme la caresse d’une main… ou de lèvres… je suis sur un petit nuage, tout est à la fois réel et irréel. J’ai la tête qui tourne. L’entrecuisse moite.
Aujourd’hui je te vois…
Le sentiment est si fort, la sensation si présente que c’est comme si tu étais déjà là. Mon coeur est rempli de toi.
J’enfile l’autre bas. Et le soutien gorge assorti. Je me sens belle, sexy, désirable. Je me vois avec tes yeux. Je sais que tu auras le regard gourmand. Je me mords la lèvre en souriant. Ce n’est pas fini.
Alors…
Culotte ou pas culotte ?
Je sais que tu aimerais si tu me trouvais nue dessous.
Tu toucherais mes fesses à travers la jupe, je verrais la surprise sur ton visage, le frisson d’anticipation, tu dirais un petit « Oh ? » teinté d’admiration et tu voudrais voir…
Je me décide pour un string finalement, j’ai peur que sans, tu ne me trouves trop salope, je ne sais pas ce que tu en penserais… une prochaine fois peut être… Mais peut-être voudrais-tu me voir un peu salope, non ? Je souris intérieurement. Tu aimes écarter mes culottes. Tu aimes me pendre le string tendu entre les cuisses. Tu m’aimeras ainsi, je le sais.
Le porte-jarretelles maintenant. Je passe la bande de tissu autour de ma taille, il la souligne finement… de dos, mon string souligne juste mes fesses rondes et blanches.
Je passe un doigt entre mes jambes, juste sur le string… mes lèvres sont ouvertes, le clitoris gonflé. C’est brûlant.
Je suis trempée.
J’imagine la lueur dans tes yeux lorsque tu me découvriras ainsi, et je mouille un peu plus. Ma respiration est rapide, saccadée. Je ne vais jamais tenir une demi-heure encore !
J’enfile la chemise blanche. Elle est très serrée et pratiquement transparente. J’hésite sur le nombre de boutons à fermer. Un de plus et mes seins semblent prêt à faire exploser le tissu, un de moins et la vue sur mes seins est – modestement – royale. Ou alors j’en ferme seulement un, et je laisse la chemise ouverte sur mon nombril rieur. Bon. Tissu tendu. Tu les ouvriras, après-tout, je ne vais pas te mâcher le travail.
Une jupe courte pour compléter le tout, elle est parfaite, on voit juste la lisière des bas haute-couture et si tu me prends par derrière… je frissonne.
Je vois la scène.
…
…
Bref.
Tu aimeras.
J’élimine les talons et le maquillage. J’ai peur que ce soit trop. Je veux t’exciter à mort, pas te faire peur. Je sais que tu n’aurais pas peur pour de vrai. Mais moi, peut-être.
Mon téléphone vibre. Toute à mes préparatifs je n’avais pas vu l’heure, et tu arrives en bas de l’immeuble, déjà ! Tu es en avance !
J’entends tes pas dans l’escalier, tu as préparé les clés, elles tintent à chaque pas. Je n’aurais pas dû te dire que je te préparais une tenue spéciale…
J’ai tant envie que je tremble.
Tu approches, mes pensées tournent à 1000 à l’heure dans ma tête…
Puis je me souviens de quelque chose.
Je me lève d’un bond et attrape mon tube de rouge à lèvres. Devine pourquoi ?
La porte s’ouvre. Je souris. Si tu me laisses le temps, aujourd’hui, je réaliserai plus d’un de tes fantasmes…