Entre Amis,  La Plume de Florean,  Petits Flirts entre Amis

Petits Flirts entre Amis – Chapitre 12 – Stephen

Olivia m’embrasse à pleine bouche.
Nous sommes seules, toutes les deux, à demi-nues, dans ma chambre. Ses tétons dardent sous mes paumes. Ses mains fouillent le creux de mes cuisses, explorent, suaves mais déterminées, par-dessus le pantalon fin.
Lorsqu’elle est arrivée, elle m’a prise par la main et m’a guidée jusqu’au lit. Elle m’a assise, m’a ôté mon haut et mon soutif, lentement, sans jamais cesser de m’embrasser.  Je me suis laissée faire, cette fois. J’en ai trop fantasmé pour refuser l’expérience.
Et puis… j’aime son parfum délicat mais entêtant, son nez pointu, sa vigueur.
J’envie sa beauté.
Je suis excitée par cet exercice inconnu qui consiste à contenter une femme.
Mes mains imitent les siennes, passent sous sa jupette cherchent le coeur de son intimité.
Elle écarte les jambes, sa bouche est un sourire contre la mienne, mes doigts trouvent sa toison fine.
J’écarquille les yeux malgré moi.
– Tu ne portes pas de culotte, cochonne.
Un baiser.
– Je l’ai enlevée sur le palier.
Elle s’agenouille au creux de mes cuisses.
M’ôte mon pantalon.
Mon string noir.
Je suis nue.
Elle est habillée.
Elle me goûte.
– Tu m’as appelée cochonne… regarde qui parle… tu es trempée.
Je m’ouvre un peu plus.
– J’ai envie.
Elle me lance un sourire charmeur. Ses lèvres sont très rouges.
– Et si Alain arrive à l’improviste ?
– Aucun risque. Il est chez Sylvie.
Sa langue explore ma moussette.
– Chez Sylvie ?
Je soupire d’aise.
– Et sans doute DANS Sylvie, à l’heure qu’il est… continue…
Elle se fixe longuement sur la région de mon bouton tendre, qui réagit à chaque passage de ses lèvres chaudes.
– Tu n’es pas jalouse ?
– Non. Il peut vous baiser toutes, ça ne me gêne pas.
Elle enfouit son nez dans mon sexe épilé. Nous ne parlons pas pendant une bonne minute. Je suis bien.
– Et lui ? Il te laisserait te taper tous nos maris sans broncher ? Il n’est pas jaloux non plus ?
Je me fais coquine.
– Je l’ai déjà fait avec Laurent.
Elle ouvre les yeux en grand.
– Oh.
Elle semble hésiter.
– Et… et Stephen ?
Elle a l’air faussement détachée, mais je sens qu’elle est affectée.
Jalouse, peut-être.
Le rouge me monte aux joues malgré moi.
Ses doigts entrent délicatement dans ma fente avide de ses caresses.
– Non. Il ne s’est rien passé avec lui. Enfin… pas en dehors des soirées.
Elle me doigte plus fort maintenant. Soulagée, j’imagine. Je m’allonge complètement sur le lit frais.
– Il attend en bas.
Je mets une seconde à comprendre mais mon coeur s’emballe.
– Qui ?
– Ne fais pas l’idiote, Yen, je t’en prie.
– Oh.
Elle remonte lentement, en m’embrassant sur tout le corps. Elle prend mon visage entre ses mains et me fixe d’un air intense, mais doux.
– Vous avez envie l’un de l’autre. J’accepte ça. J’y mets juste une condition.
J’ai envie de protester, de lui dire que non, ça va, je ne veux pas lui voler son mari, mais ce serait mentir.
– Laquelle ?
– Lors de notre prochaine soirée, je te prépare une petite surprise. Tu l’acceptes d’avance.
– C’est une sorte de pacte, alors ?
Elle échange un baiser profond avec moi avant de répondre.
– Un pacte avec le diable, ma chérie.
Je ris.
– Ok, Faust, j’accepte.
Elle m’embrasse une dernière fois.
– Merci pour le câlin. Tu t’améliores, petite Christine chérie.
– Je ne t’ai même pas goutée.
Elle rajuste sa jupe sur son cul parfait.
– Ne me tente pas
Elle tape un message sur son téléphone tout en  reboutonnant sa veste cintrée.
Je souris. Elle remet ses chaussures à talons hauts.
– Bon, dit-elle finalement, amuse-toi bien avec mon homme. Je vais peut-être faire un tour chez Sylvie, en attendant…
– C’est de bonne guerre. Alain t’adore, tu le sais.
Elle rit.
– Il aime surtout ma langue et mon cul. C’est tout ce que je demande. Bon, ma chérie, profite bien.
– Toi aussi.
Je la raccompagne, nue, à la porte. Elle l’entrouvre, l’air mutin.
– Stephen t’emmène quelque part.
Je me demande si j’ai bien entendu.
– Pardon ?
– Stephen va passer te prendre. Il t’emmène quelque part. Je préviendrai Alain. Tu vas peut-être rentrer très tard.
– Comment ça, « il m’emmène quelque part » ?
Elle me caresse les cheveux, le regard tendre.
– Ne sois pas aussi curieuse. Prends-toi quelques fringues et un rechange, et laisse-toi guider.
Je tombe des nues.
– Un rechange ???
– Ce n’est pas tout près, c’est juste au cas où tu en aurais besoin ce soir. C’est une surprise, ma chérie, laisse-toi surprendre !
J’ai le coeur qui palpite d’anticipation. Une surprise. Avec Stephen.
– Tu es adorable, Olivia.
Elle sourit, mutine.
– Adorable… jusqu’à notre petite soirée. N’oublie pas notre accord.
Je lui fais un bisou sur la joue.
– A notre prochaine soirée, je serai ton jouet, croix de bois, croix de fer.
Elle ouvre complètement la porte, et s’en va.
Stephen va venir.
Mon coeur s’emballe.

***

Je file dans la chambre et farfouille dans mes tiroirs à la recherche de mon body noir, ce que j’ai de plus sexy en lingerie certainement.
Il me compresse un peu la taille et fait ressortir mes seins de manière scandaleuse mais ce que les hommes préfèrent c’est la manière dont il dessine ma moussette, à peine cachée par le tissu soyeux et très fin.
Je passe une robe légère par-dessus et enfile des bas noir, qui m’affinent les jambes.
Je jette une culotte, un pull, une jupe, un petit haut rose et un grand T-shirt dans un petit sac de voyage.
Je ne tiens plus en place.
Je choisis les escarpins avec les plus hauts talons possibles, puis file à la salle-de-bains pour me remaquiller, et prendre une brosse-à-dents, au cas où.
La sonnette de la porte d’entrée me fait sursauter.
Je respire lentement.
Fébrile.
Je vais ouvrir.


Stephen est là. Je le regarde, les yeux embués.
– Salut.
Il pose un petit baiser sur mes lèvres.
– ‘lut.
Je ne fais pas confiance à ma voix. Ses yeux courent sur mes seins, me détaillent, se régalent de mon apparence, de mon corps. J’ai l’impression de briller de mille feux juste pour lui.
– J’ai pensé que nous pourrions passer la soirée à…
Je l’interromps, deux doigts sur ses lèvres.
– Ne me dis rien. Je suis prête. Je ne veux rien savoir. Surprends-moi.
J’attrape mon sac et lui prends la main.
Il m’embrasse plus longuement.
Je l’embrasse plus fougueusement.
– Ok.
Nous allons jusqu’à sa voiture, main dans la main.


La voiture avale les kilomètres.
Une heure déjà que les paysages défilent.
Je ne demande pas où nous allons.
Vers la campagne, au moins.
La mer, peut-être.
J’ai rarement été aussi bien de ma vie.
Dans mes premiers temps avec Alain, peut-être, lorsque je suis tombée amoureuse de lui, à la fac.
Le coeur qui papillonne.
Le ventre qui appelle, qui anticipe, qui se languit.


Nous discutons.
De tout et de rien.
De sa rencontre avec Olivia.
Je me souviens, quand elle nous l’a présenté, c’était à l’extérieur d’une salle, dans un couloir sombre, mal éclairé. Nous devions avoir un cours d’histoire contemporaine, avec un vieux professeur échevelé et passionnant. Les étudiants se pressaient à ses cours, il nous faisait vivre l’Histoire comme personne.
Stephen m’était apparu grand, timide, un peu gauche. Je préférais mon Alain, avec sa carrure trapue et sa douceur d’ours bien léché.
Mais Stephen correspondait bien à Olivia, mon exubérante Olivia au nez pointu et au corps vibrant d’ondes sensuelles qui éveillaient les garçons sur son passage.
Mes seins produisaient le même effet, mais je les dissimulais sous des couches de vêtements amples, pour ne pas attirer l’attention.
Je lui raconte Alain, ses attentions, les non-dits, les rapports intimes depuis que nous avons commencé ces jeux.
Il me raconte Olivia, son patron, ce qu’elle lui laisse entendre, ce qu’elle lui cache.
Il n’y a pas d’amertume, juste un grand émoi peut-être, une émotion partagée entre nous.
Je lui dis que je l’aime. Du moins je crois.
Il me dit que lui aussi.
Et nous savons tous deux que cet amour partagé est possible aujourd’hui.
Alain et Olivia l’accepteront.
Nous sommes bien, dans cette voiture, hors du temps.


– Nous sommes bientôt arrivés.
Stephen conduit depuis deux heures et demie. Je n’ai pas vu le temps passer.
La mer est à vingt kilomètres.
Je me fais coquine.
– Tu veux que je te fasse une gâterie pendant que tu conduis.
Il sourit.
– Ce serait dangereux.
Je relève ma robe.
Ecarte les cuisses.
– Moi, je veux bien que tu y mettes la main.
Il rit.
Ses doigts se posent sur ma cuisse, délicats.
Remontent vers ma moussette.
En dessinent le sillon à travers le tissu fin du body.
Il peut sentir mon excitation humide au travers. Je suis trempée.
Il arbore un sourire secret.
Et ôte sa main.
– Ce n’est plus très loin maintenant.
Je me penche vers lui et pose ma tête sur son épaule.
– Vite, s’il-te-plaît. J’ai hâte.
Nous quittons enfin l’autoroute.
Je ferme les yeux.
J’ai hâte.


Nous descendons de la voiture.
Il me mène par la main vers une petite maison de campagne en vieilles pierres.
Elle appartient à ses parents.
L’intérieur est frais, les murs sont épais. Stephen m’embrasse longuement. J’ouvre déjà sa chemise. Je n’en peux plus.
– Attends. Je vais faire un feu.
Il sort couper du bois.
Je le regarde débiter les bûches à la hache, l’une après l’autre.
Un feu de cheminée à cette époque de l’année.
– Dépêche-toi.
– Il en faut suffisamment. La nuit va être longue.
– Nous restons pour la nuit ?
Je me demande ce que va penser Alain. Je lui ai envoyé un sms en route, pour lui dire que j’étais partie en balade avec Stephen. Il ne m’a pas encore répondu, sans doute trop occupé avec les croupes d’Olivia et de Sylvie.
Stephen fend une bûche énorme d’un seul coup de Merlin.
Mon sourire se transforme en grimace.
J’ai mal au ventre, j’ai trop envie de lui.
Et le voir ployer sous l’effort ainsi n’arrange rien.
Il sait faire attendre une fille.

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