Le Réveillon d’Arthur – Chapitre 4
Mélissa – plans pour l’Après’m
Le déjeuner touche à sa fin. Je suis dans un petit nuage de coton après ma petite séance de câlins avec Arthur. C’était fort et plein, et j’ai encore tellement envie… envie de deux hommes, en fait. Si je pouvais les avoir en même temps, ce serait le bonheur, mais bon, faut pas rêver…
— Tu veux un peu de glace, Mélissa ? La crème est faite maison.
Thomas me couve des yeux, l’air de ne pas y toucher. « La crème ? » Est-ce que c’est une allusion salace ou est-ce qu’il n’a pas fait exprès ? Je souris en coin.
— Je veux bien… deux belles boules et plein de crème.
Il reste bouche-bée, une expression si amusante sur le visage que je manque d’éclater de rire. Il n’avait pas fait exprès ? Sérieusement ?
La naïveté de maman sauve le moment.
— Mélissa est toujours aussi gourmande. Tout le portrait de sa mère. Tu me servirais deux boules aussi, Arthur ? Avec de la bonne crème-maison, évidemment.
Arthur écarquille les yeux avant de se reprendre. Il me regarde en rosissant légèrement et se lève pour aller chercher les glaces. Il a l’esprit aussi mal tourné que moi, manifestement. Je pouffe.
Thomas me sert une belle coupe de glace, avec une cuillère dressée entre les deux boules. Je souris et hausse un sourcil en le regardant. Il a un petit air satisfait. J’attrape la cuillère et la lèche en ne le quittant pas des yeux. Il n’en loupe pas une miette.
Arthur pose la coupe devant maman qui rit gentiment.
— Oh, Arthur, tes boules sont trop grosses, je vais ressembler encore plus à un petit éléphant !
Thomas s’assied à côté d’elle.
— Mais non, tu es superbe avec ton gros ventre.
Arthur acquiesce.
— Très belle. Tu mérites une bonne glace, Tata.
Elle rit, flattée.
— En parlant de poids… Arthur chéri, tu peux me conduire à la zone commerciale cet après-midi ? J’ai deux-trois emplettes à faire pour ma garde-robe, et vous avez quand même plus de choix ici que vers Carcassonne.
— Si papa me prête la voiture, ce sera avec plaisir. Mais il ne faut pas partir tard alors, ça doit fermer tôt, un 24 décembre… et il va y avoir du monde.
Je rêve… L’excuse parfaite pour être seule avec Thomas cet après-midi ! Maman se tourne vers moi.
— Je préférerais que tu restes ici, j’ai une ou deux babioles à t’acheter encore…
De mieux en mieux ! J’essaye de ne pas montrer ma joie.
— Bien sûr, maman. Mais ça va te fatiguer ?
Elle me prend la main tendrement.
— Tu es mignonne, Mélissa. Arthur prendra soin de moi, ne t’en fais pas. Et je suis sûre que ton oncle trouvera ta présence utile pour préparer la fête de ce soir.
Je hoche la tête.
— Ce sera juste du pur plaisir pour moi ! Comme le goût de cette glace, d’ailleurs – ta crème est délicieuse, Tonton.
Thomas manque d’avaler sa cuillère , mais il récupère vite.
— Merci…! Et tu as raison, Annie: Méli et moi trouverons certainement de quoi nous occuper pour l’après’m.
Maman me fait un clin d’oeil en attaquant sa coupe de glace. Un silence satisfait s’installe pendant que nous dégustons, l’air pensif. Les yeux de Tonton traînent sur mes seins, sur mes hanches, sur la courbure de mon cul. Je me cambre légèrement pour son seul bénéfice.
Les plans de maman pour l’après’m ne pouvaient pas mieux tomber. Je serre les cuisses sous la table.
J’ai envie.
Et quelque-chose me dit que cette envie va vite être comblée.