La Plume de Florean,  Le Préparateur,  Préparateurs

Le Préparateur – Chapitre 02b

Patiente 5 – Yasmine

Mon érection ne s’est pas effacée lorsque j’ouvre la porte de la salle d’attente.

– Madame Yasmine.
Une jolie jeune femme orientale se lève. Des yeux bruns sombres, soulignés de noir, la peau dorée, une silhouette fine et délicate aux courbes marquées. J’ai hâte de la voir nue. Un homme est avec elle, brun, typé, ténébreux. Il reste assis, à mon grand soulagement.

– Bonjour.
Elle a une voix chaude. Elle entre, l’homme me lance un regard noir. Je lui souris, l’air rassurant, avant de fermer la porte. J’indique la table d’auscultation.

– Installez-vous, je vous en prie.
Elle me regarde d’un air d’excuse.

– Vous êtes un homme. Je préférerais rester habillée.
Je lis sur sa fiche l’indication nébuleuse de ma mère.
« Sous la jupe. »
Elle porte une large jupe noire. Je pense comprendre ce que ma mère veut pour elle.

– Mais… vous savez quel est mon travail ici…?
Elle hoche la tête très vite, en jetant un regard inquiet vers la porte de la salle d’attente.

– Oui, mais je ne veux pas être vue nue par un autre homme que mon mari. Le docteur m’a dit de venir en jupe longue.
« Sous la jupe ». Je comprends.

– Vous pouvez garder la jupe bien sûr. Je ne verrai rien, je vous le promets. Ôtez juste votre culotte et placez vos pieds sur les étriers.
Ses grands yeux noirs se font timides. Elle voit clairement la forme de la bosse enflée sur mon pantalon. Je me demande si elle est choquée.

– Tournez-vous.
J’obéis.
Ma queue me fait mal. Je me demande si tous les gynécos hommes ont envie de leurs patientes ou si c’est juste moi, parce que je ne vois pas une mécanique mais une nudité, parce que je ne vois pas des cas, mais des filles

– Vous pouvez vous retourner.
Mon cœur bat à tout rompre. La jeune femme est assise sur la table, les jambes écartées recouvertes jusqu’aux chevilles par la jupe noire.
Je me place entre ses cuisses et m’agenouille.

– Je vais passer sous votre jupe. Je ferme les yeux. C’est ok pour vous ?
Elle a les yeux écarquillés, mais elle hoche la tête.

– Je ne verrai rien, promis.
Je passe sous l’étoffe. Ça sent bon, des tons de musc, de crème hydratante, et la fragrance épicée, corsée, d’un sexe de femme.
Ses cuisses se crispent à mon approche, je tends la langue et goûte la touffe poilue avec la maladresse du débutant. Le sillon creux est là, je l’explore timidement, le goût est fort, salé, je remonte légèrement, je trouve le cœur de sa rose des sables et m’y attache, la ronde boursouflure est épaisse mais tendre sous mes lèvres, dodue sur ma langue.
Je devine les soupirs apaisés de la jeune femme à la manière dont ses jambes se relaxent bientôt, elle écarte davantage son hymen et pose même une main délicate sur ma tête, je laisse l’instinct me guider, je tête ses fluides abondants sans bouder mon bonheur, je m’immerge au creux de ses chairs détendues du nez au menton, du menton au nez, sa main se fait plus précise, plus pressante, je la suis dans son plaisir, elle se crispe à nouveau mais je sais que c’est pour me récompenser de mes efforts et non plus par peur que mes yeux la découvrent.
Elle sursaute soudain, je m’extirpe des jupons et trouve ma mère, souriante, au milieu de la pièce.

– Tout s’est bien passé ?
Elle est un peu échevelée, sa blouse est ouverte, elle transpire.
Je suis conscient de mon visage ruisselant de mouille. Yasmine baisse les yeux, timide. Mais j’ai pu entrevoir le remerciement qui les a traversés.

– Oui. Je suis bien mieux.
Je ne peux m’essuyer sans attirer l’attention sur ce que j’ai fait. Yasmine se lève déjà. Elle a les yeux fixés sur mon pantalon. Mon sexe a triplé de volume. Je suis mort de honte.

– Parfait. Thomas… Patiente suivante ?
Yasmine me lance un dernier sourire fugace.

– Merci.
Je déglutis, incapable de bouger, incapable de répondre.
Ma mère la suit.
Je reste seul, secoué par l’expérience troublante que je viens de vivre.
Une dernière patiente m’attend ce matin.
Je m’essuie le visage avec des lingettes stériles et me dirige vers la salle d’attente, les jambes tremblantes.

Patiente 6 – Célia

– Mademoiselle…
Le souffle me manque.
Je connais la blonde qui attend de passer ! C’est Célia, une fille de ma classe de terminale, le genre qui ne me fréquente pas. C’est une de ces nanas qui vous montrent dès que possible que vous ne jouez pas dans la même catégorie qu’elles et qui d’un regard sont capables de vous faire comprendre que ce n’est même pas la peine d’y penser. Le genre qui sort avec des mecs cools, pas avec moi.

– ‘lut Thomas.

– Salut Célia.
Ma voix n’a pas tremblé, mais des serpents font des nœuds dans mon bide. Elle se lève et me rejoint. Elle n’a pas l’air d’être gênée. Le monde lui appartient. Et je n’en fais pas partie.

– On y va ?
Je hoche la tête. Je ne sais pas où me foutre.
Je ferme la porte. L’homme qui accompagne Yasmine est toujours là. Il me déteste, je le sais.
Célia jette un œil à la pièce ensoleillée. Elle est magnifique, pas très grande, mais fine, élastique, un corps qui sait exprimer toute l’arrogance de sa jeune blondeur, la peau mate, des petits seins sauvages, pointus, désespérément attirants, des lèvres charnues sous un nez retroussé, des yeux d’un vert jaune – jaune !!! – les cheveux coupés en un carré lâche. Magnifique.

– Alors comme ça tu bosses ici, cet été ? Lilia m’a parlé de ton job. Alors j’ai pris rendez-vous.
Elle porte une mini-jupe en jean. Un haut de coton fuchsia. Des socquettes sur des baskets mode.
Mes oreilles bourdonnent. Mon cerveau refuse de fonctionner.

– Lilia qui ?

– Ta sœur.
Je ne comprends rien à ce qu’elle raconte. Si ma sœur lui a décrit mon job…

– Mais… tu sais ce que je fais ici ?
Elle me toise, hautaine.

– Bien sûr. Je me déshabille ?
Je regarde sa fiche.
Sur sa fiche, ma mère a écrit : « Montre-lui ce que tu as dans le pantalon. »
Dans le pantalon ?
Dois-je prendre cette phrase au sens propre, ou au sens figuré ?

– Alors ?
C’est sa moue de mépris qui me décide.
– Ok. Enlève juste ton T-shirt et ta jupe, et place-toi sur la table, les pieds dans les étriers.
Elle sourit, l’air triomphant, curieusement.

– J’avais dit à Lilia que tu n’oserais pas.
Elle ôte sa jupe. Elle porte un string blanc. Ses fesses sont parfaites.

– De quoi ?
Elle enlève son haut rose. Elle n’a pas de soutif. Ses seins dardent, arrogants. J’ai envie de les toucher.

– Me demander de me déshabiller. Je te fais peur.
Je me maudis.

– Pas du tout.

– Alors…
Elle ôte son string.
Je la regarde, éberlué.

– Qu’est-ce que tu fais ?

– Je m’installe pour ma consultation.
Elle grimpe sur la table, féline, et installe ses pieds sur les étriers. Je ne l’ai pas vue enlever ses baskets.
Sa minette est nue, élastique, un bouton rose bombé sur une fente vertigineuse, ouverte entourée de lèvres gracieuses, toutes tendues.
Célia me défie.
« Montre-lui ce que tu as dans le pantalon… »
Ok.
Je me place entre ses cuisses.
J’ouvre ma braguette et en sors mon sexe douloureux.

– Qu’est-ce que tu crois que tu fais, là ?

– Je suis là pour te détendre. Je fais mon job.
Je place mon gland gorgé de désir sur son petit bonbon dressé.
Le contact est terrible et formidable à la fois, je frissonne, elle se crispe mais elle ne me repousse pas.

– Si tu me…oh…
Je tourne sur l’objet du désir, en grands cercles lents, ses yeux s’écarquillent, elle ne pensait pas que j’étais si doux, ou peut-être qu’elle n’ose pas me dire que je viens de gagner la partie à plate couture.

– Thomas… ne…
Je pousse sur mon sexe de manière à lisser sa fente de bas en haut, de haut en bas, sans la quitter des yeux. Elle se tend encore, les poings serrés, ses lèvres pâlissent sous le coup des sensations – ou de la rage, je ne sais pas. Le frottement sec devient immédiatement moelleux puis très humide.

– Ooooh…
Elle fond à mon contact. Je souris.

– Détends-toi.
J’ai toujours ma bite à la main, mes couilles me font mal, j’ai envie de la baiser, mais je me retiens, je reste au bord de son intimité, me délectant de la manière dont ses plis réagissent à mes attentions et des vagues abondantes de cyprine qui les emplissent ; son visage devient moins dur, son regard plus vague, elle s’abandonne doucement, j’hésite à en profiter, mes caresses restent chastes, à mon corps défendant, j’emplis mes yeux de ses jeunes formes de gymnaste, de sa poitrine ferme et pointue, de sa chatte alanguie, de ses cuisses qui s’écartent de plus en plus, pour m’inciter à franchir la barrière inondée… je ne cède toujours pas.
Sa main glisse le long de son ventre, elle saisit ma verge et se masturbe avec, les yeux clos, j’écoute son plaisir montant, je n’ai d’yeux que pour elle, c’est certainement la dernière fois que je serai dans un rapport aussi intime avec une fille de sa classe…

– Oh… oh…
Elle accélère, je ne vais pas pouvoir me retenir bien longtemps. J’essaye de la calmer, je mets les mains sur ses deux seins dressés, ça ne fait que l’exciter davantage, elle me plante en elle, je me laisse guider, mais la jouissance arrive, je me recule aussitôt, alors que je ne suis même pas entré complètement, et viens entre ses doigts en saccades incontrôlables, les premiers jets zèbrent son nombril et sa minette nue, elle ferme les doigts sur mon gland et recueille le jus gras sans rechigner, les yeux toujours fermés, toute à ce plaisir partagé, miraculeusement. Un dernier spasme, les dernières gouttes s’échappent des profondeurs de mon ventre, je pleure presque de joie, elle me branle toujours, ses doigts dégoulinent de sperme brûlant, de jute blanche, j’ai encore envie d’elle, je ne la remercierai jamais assez de ce premier contact vers le déniaisement réel… j’ai mal de savoir que c’est la dernière fois qu’elle me touchera ainsi, et que j’ai eu l’occasion de baiser sans saisir ma chance !

– Ce sera tout, jeunes gens, merci.
Je sursaute, une onde électrique me vrille les reins, douloureuse.
Ma mère entre dans la pièce, je me recule vivement, et range ma bite collante dans mon jean, dos à elle, de façon à ce qu’elle ne me voie pas. Précaution inutile : elle n’a pas un regard pour moi, elle observe ma blonde partenaire d’un air intéressé. Elle attrape deux lingettes sur un plateau roulant métallique et nettoie les dégoulinures sur le ventre plat de la belle, puis sur son minou entrouvert.

– Tu aurais pu être un peu moins… expansif, Thomas.
Je suis mortifié. Elle n’est pas fâchée, pourtant, elle arbore un air amusé que je trouve un peu cruel.
Célia ne semble pas gênée. Elle me fixe intensément, et se lèche les doigts sans y penser, elle goûte le liquide agglutiné sur sa paume, toujours nue, cuisses écartelées, pendant que ma mère l’essuie méthodiquement.

– Voilà, annonce-t-elle finalement, votre vagin est plus propre maintenant.
Célia se redresse, ses yeux jaunes collés aux miens.

– Merci. C’était… inattendu.
Je rougis, sans répondre. Si seulement ma mère n’était pas dans cette pièce !!!

– Je suis contente que ça vous ai plu, jeune demoiselle. Vous êtes prête pour la suite ?

– Plus que prête.
Célia se relève, chancelante. Toujours aussi belle, mais beaucoup moins hautaine. Elle ramasse ses affaires, tire un papier de son sac et me le glisse dans la main avant de suivre ma mère dans son cabinet.
Je m’assieds sur une chaise, le ventre en feu, les couilles vides et douloureuses, le cœur entre honte et bonheur mêlés.
Ce job me transporte.
Ce job m’épuise.
Je déplie le petit papier.
Il n’y a qu’un numéro de téléphone.
Celui de ma sœur, Lilia.


Célia est repartie, je l’ai aperçue par la fenêtre, elle m’a adressé un signe de la main.
Ma mère conduit la voiture vers chez nous.
Elle m’a encore félicité de mes prestations, bien que je ne comprenne pas trop pourquoi – j’imagine qu’à part Yasmine peut-être, Célia et Ingrid étaient parfaitement prêtes à subir un examen gynécologique sans mon aide.

– M’man ?

– Mmmm ?
Elle double un camion, la mine concentrée.

– Tu ne pourrais pas… tu sais… frapper à la porte avant d’entrer dans… dans ma salle ? Histoire que je… euh…
Elle rit.

– Oh, je vois. Non, mon chéri. De cette façon, je suis sûre que tu sauras te tenir. Tu sais que je peux apparaître à tous moments, tu n’oublieras donc pas de rester professionnel avec mes patientes.
Je hoche la tête en silence.
Je ne peux m’empêcher de me demander si ce que je fais depuis deux semaines peut être réellement qualifié de « professionnel »…

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