Le Bandeau – Chapitre 7
7. … assouvis.
La curiosité excite le désir plus encore que le souvenir du plaisir.
Anatole France
Je suis allongé sur le dos, encore dans cette torpeur magique que je n’avais pas expérimentée depuis bien longtemps.
A peine réveillé…j’ai du mal à réaliser…
…je ne sais pas comment c’est arrivé mais elle est sur moi, magnifique, ses seins dressés au-dessus de mon visage, gros, blancs, lourds… les pointes appellent ma langue, mes lèvres.
Je n’ose y croire…
…c’est encore un rêve, sûrement…
…comme tout ce qui s’est passé jusqu’à maintenant.
Elle ondule au-dessus de moi, ses mains autour de ma queue encore collante de nos liquides mêlés… les sensations sont trop fortes, trop réelles, ce n’est pas une illusion, elle est bien là, prête à me recevoir à nouveau, prête à me prendre, à me faire l’amour.
L’étonnant c’est que je le sois aussi… si tôt après être venu une fois déjà…
…waw…
…j’ai encore envie !
Pourtant je suis encore endormi, cotonneux, sur un petit nuage, sa douceur infinie est empreinte d’une passion dévorante… qui me réveille, manifestement…
Mes mains… ?
Oh.
Mes mains sont en elle !
Elles se veulent douces mais se font insistantes. J’ai glissé un majeur devant, dans sa chatte lisse – j’ai adoré la goûter, son parfum salé est encore sur mon visage, sur mon nez – et… le majeur de l’autre main est… derrière, enfoncé complètement, elle pousse dessus pour que j’aille plus loin… c’est… incomparable ! Je durcis encore entre ses doigts serrés et je m’éveille tout-à-fait !
Je ne suis plus sûr de comment mes doigts sont arrivés-là mais leur danse lente a l’air de lui plaire. Elle a descendu son bassin à quelques centimètres du mien, ses fesses se cambrent et s’ouvrent encore, elle gémit, souffle, moi aussi. Elle pousse en arrière… ses mains guident mon sexe dur et veiné de plus en plus ostensiblement vers… sa fleur… le Graal…
Je me demande…
…non…
…je n’y crois pas… c’est la première fois que nous…
…que je suis dans son lit…
…la première fois même que nous nous voyons nus…
…mais elle me mène clairement entre ses fesses…
…y-pense-t-elle vraiment ?
… ou est-ce mon envie à moi qui me donne cette impression ?
Je me cambre pour l’aider… je n’ose plus bouger… j’ai tellement envie d’essayer par là……le fantasme absolu…mais c’est notre première fois…
Je ne veux absolument pas l’influencer.
Je lui laisse le contrôle.
Elle a les yeux fermés, elle mordille sa lèvre inférieure comme si elle réfléchissait, ses cheveux longs passent devant son visage et ses gros seins bien ronds se balancent, ondulent et tressautent au rythme de ses mouvements.
Elle se cale contre ma queue… s’arc-boute… je suis à l’orée de tous mes désirs.
Je ne la quitte pas des yeux.
Ses lèvres s’entrouvrent légèrement, son souffle se fait plus fort sous l’effet du plaisir… de la peur, peut-être ?
Je sens qu’elle ira jusqu’au bout. Qu’elle va me faire ce cadeau incroyable et que ça ne va pas lui déplaire… sans tabous… jamais… nous parlons de tout… crûment, mais sans vulgarité… mais de là à ce qu’elle m’accepte ici, entre ses fesses écartées… elle a envie…
Alors… toutes mes questions s’envolent soudain. Elle m’offre cette preuve d’amour – car je ne m’y trompe pas… nous ne baisons pas, aujourd’hui… nous faisons l’amour… la différence est subtile, elle se cache dans nos cœurs, c’est fort et doux et sauvage et excitant…
J’ôte mon majeur en fermant les yeux pour me cacher un peu, ne pas lui montrer combien je la supplie de me laisser la visiter, de me guider en elle… de me laisser découvrir ces plaisirs interdits…
Mon gland gonflé est tout contre la petite fleur souple, qui s’ouvre, humide, j’écarte encore un peu plus les lobes nacrés de ses fesses pour l’aider à m’y planter…
Elle pousse sur son bassin, lentement, et ma queue congestionnée de désir pénètre le Graal, un espace étroit, chaud, infiniment doux. Je sens ses chairs tendres s’ouvrir sur mon passage, m’englober, j’imagine le spectacle de ma bite tendue dans l’anus étriqué… C’est trop puissant ! Je me tends…
… souffle…
– Oushhh… tout doucement…
Il faut que je pense à autre chose…
Elle s’arrête, je me contracte tout entier pour éviter de jouir à peine entré…
…je suis trop excité, elle glisse encore un peu, ma queue est à moitié en elle…
…je souffle encore…
…je suis sur le point de venir…
…je ne peux pas, pas encore ! Je veux en profiter !
…et qu’elle en profite !
…qu’elle jouisse ici aussi, pour qu’elle m’en redemande, encore et encore !
– Oush….
Elle a entendu mon murmure, j’ai posé les mains sur son cul plein et rondelet, elle s’arrête net dans sa lente progression.
– Ffffffff….
Elle m’embrasse…Je reprends le contrôle, je me détends.
C’est pas passé loin…
Je caresse son dos, ses fesses une main sur ses hanches et lui indique d’une pression douce qu’elle peut continuer à s’empaler sur moi…
Ses chairs me laissent la place, lentement…
Je sens bientôt son pubis contre le mien… ma queue est maintenant tout entière dans ses fesses… je l’imagine encore…
Les sensations… sont…indescriptibles.
Le fourreau parfait… je nage dans du velours…son corps semble s’adapter au mien, il a créé un moule exact de ma queue, c’est… plus serré que devant… plus doux… l’étroitesse titille chaque centimètre de mon plaisir turgescent… enflé…qui gonfle à chacun de ses mouvements…
Car elle bouge…
…elle s’est redressée, les seins entre les mains…
…elle remonte jusqu’au gland – si haut que je peux me voir en elle, c’est beau – et s’empale sur moi violemment, elle remonte, se plante, va, vient, de plus en plus vite…
Je plaque une main contre sa minette ouverte et trempée d’envie.. J’y introduis mon pouce – je sens ma queue, de l’autre côté, qui fouille chaque recoin de son cul – et applique ma paume sur son clitoris découvert… je pars…
Elle semble aimer ! Son souffle est court, sa respiration haute, sa voix rauque quand elle gémit :
– Encore…
Je ne sais pas exactement de quoi elle parle mais elle s’enfonce d’un coup sur ma queue, déchirant son cul serré sur plusieurs centimètres. Je suis plus loin en elle que je n’aie jamais été. J’ai des étoiles dans les yeux. Le vertige. Je me vois, au fond du fond, toucher le plaisir qu’elle cherche… qu’elle trouve…
– Oush !
La fusion est complète, son cul suce ma queue, l’aspire, la masse, se contracte et se détend, je suis au bord de la jouissance, elle doit sentir ma pine battre au fond d’elle. Je me contracte encore… les deux mains sur ses fesses – si douces…
– Dou…ce…ment…. gniiii….
Il ne faut absolument plus qu’elle bouge ou bien je vais venir.
Argh…
…c’est trop tôt…
Ma queue bat une fois… deux… trois…
– Oushhhh….
Je me calme encore… je ne vais pas tenir longtemps… ça m’excite trop…
Elle a les yeux fixés sur moi, pleins de tendresse et d’amour. Elle se penche pour m’embrasser, ma queue glisse un peu en elle. Elle interrompt alors immédiatement son mouvement en réprimant un petit cri.
– Oh !
Je me mords la lèvre, inquiet. Je chuchote :
– Je t’ai fait mal ?
Elle sourit et s’enfonce sur moi jusqu’à la garde. Sa voix est souriante :
– Oh non… au contraire…
Elle a une lueur très coquine dans les yeux… Je sais ce qu’elle veut.
Je la fais s’allonger sur moi et nous roulons l’un sur l’autre.
Je suis au-dessus. Sa minette est toute rouge du frottement de nos corps. Les lèvres sont luisantes, entrouvertes. Dessous… je vois mon sexe, dru, gonflé d’envie, planté dans mon fantasme…
C’est moi qui mène la danse… elle me sourit, me regarde, ça me trouble, me rend timide…
…où est le bandeau ?
Je le vois, sur le côté…
Elle suit mon regard mais secoue la tête.
– Prends-moi. Je veux te voir.
Je souris.
Et je lui fais l’amour derrière.
Les premiers à-coups sont un peu difficiles, ça frotte un peu, ça accroche, la nouvelle position est plus inconfortable pour elle, elle grimace légèrement.
Je remonte ses jambes le long de mes épaules – la vue sur le petit trou étiré est magnifique – et humidifie ma queue avec un peu de salive grasse. Je ne sais pas si je dois m’arrêter… si je lui fais mal…
…mais non, elle pousse pour que je la prenne et commence à se caresser, une main sur son abricot lisse. Elle prend du plaisir… elle me veut… je lui donnerai ce qu’elle souhaite…
Je reprends mes va-et-vient. Je regarde mon sexe la pénétrer, revenir, presque sortir, entrer à nouveau…
C’est extraordinaire, vraiment magique, de partager ce moment avec elle… je l’aime… C’est pur et simple… je glisse mon épée dans le fourreau de velours… je l’empale et la transperce… souvent l’on dit que prendre une femme ainsi permet à l’homme d’assouvir son besoin de puissance… c’est tout le contraire… je suis empli d’un sentiment de partage exacerbé… elle me donne tout son amour en acceptant cette caresse taboue… je lui donne tout le mien pour l’en remercier.
– Mmm… mmm…
Elle gémit sous mes caresses, son corps se tend très fort, elle est secouée de spasmes, elle couine presque, à bout de souffle, il y a un cri de temps à autres… il faut que je vienne, je continue sans ralentir, je veux prolonger son orgasme, essayer de finir pendant qu’elle jouit… mais je reste attentif, je veux la comprendre, apprendre son corps, ses envies, ses orgasmes, comment elle aime que je la prenne, comment elle aime que je lui fasse plaisir….
J’accélère encore, je me concentre sur ses fesses, je replie ses cuisses jusqu’à ses épaules pour que la pénétration soit plus… profonde… et pour mieux voir aussi… je ne quitte plus mon sexe des yeux, ça m’excite, ça me transporte, je suis en train de le faire vraiment !
Elle est toute à sa jouissance, un bout de drap rejeté sur son visage forme un bandeau de fortune. Je peux la regarder à mon aise. Je me contracte une dernière fois, des éclairs me vrillent le ventre et les reins, j’explose enfin en longs spasmes qui me font trembler des pieds à la tête, je me déverse en jets puissants au fond de ses entrailles, au fond de ses fesses écartées, je ne réalise pas tout-à-fait, je ne sais pas si c’est ce qu’elle voulait… mais elle se tend et crie encore, sans retenue, trois fois, quatre, je me penche, j’écarte le drap et l’embrasse, en venant toujours en elle…
Elle jouit longuement, avec moi, autour de moi, elle lance des petits ‘oh’ satisfaits à chaque battement de mon cœur – et de ma queue dans son cul peut-être un peu irrité…. Nous avons chaud tous les deux. Je lui chuchote :
– Je t’aime.
Elle sourit, incapable de bouger.
Je libère ses jambes et m’affale sur elle.
Elle ferme les yeux et m’embrasse du bout des lèvres.
– Merci.
Elle rit silencieusement.
M’entoure de ses bras.
M’embrasse encore.
– C’était bon.
Je hoche la tête.
Mon sexe dégonfle, je le sens glisser hors de l’antre coquin…
J’ai peur de tacher ses draps.
Je me relève lourdement.
J’attrape le bandeau et m’en sers pour nettoyer les fesses collantes de nos humeurs mêlées.
Elle sourit, coquine.
Elle sait.
Elle sait que je vais garder le bandeau souillé comme souvenir de notre première fois.
De nos premières fois…