La Pension de Mary,  La Plume de Florean

La Pension de Mary – Chapitre 07

Chambre 3

Lorsqu’’on n’’a pas de vie véritable, on la remplace par des mirages.

Anton Tchekhov, La mouette.

Je tourne le passe dans la serrure de la chambre 3. Je souris, impatiente, ce jeune garçon est le plus beau des trois. Toute la journée j’ai caressé l’idée de sa nudité, de ses muscles fins et nerveux, de son air doux de brun timide quand il me regarde en passant à la réception… Et il me regarde…! Ma culotte tombe à mes pieds. Elle est trempée. Il faut que je me calme, j’ai trop envie, je vais le réveiller si je ne fais pas suffisamment attention.
Je m’approche de lui à pas lents en ôtant ma nuisette de soie bleue.
Le lit.
J’effleure sa jambe. Il dort sur le dos, par-dessus les draps. C’est vrai qu’il fait chaud ces jours-ci. Je remonte lentement la cuisse. Je veux tellement le goûter… les bourses sont là, molles, imberbes… et le sexe… est en érection !
Je retire ma main par réflexe.
Quelque-chose ne va pas.


Ils sont arrivés il y a trois jours, dans une voiture rafistolée pour avoir un look plus « sport ». Je connais ce genre de clients, des gamins de 18 ans qui font leurs premières vacances ensemble, qui viennent de la ville pour voir les bords de mer sur les traces des séjours passés non-loin avec leurs parents, qui s’enivrent au chouchen en mangeant des crêpes jusqu’à en avoir la peau du ventre qui éclate et qui se désolent de l’absence de boîtes de nuits dans notre coin perdu de Bretagne.
Ils ont demandé une seule chambre pour quatre jours.
Je leur en ai proposé une chacun.
– C’est pour la maison.
Le premier soir, j’ai choisi le petit rouquin, je crois qu’il s’est réveillé lorsqu’il est venu trop tôt et en quantité phénoménale  dans ma bouche, mais il n’a rien dit.
Le second soir, j’ai visité le châtain clair, je ne sais pas s’il s’est réveillé, il n’a pas bougé ni lorsque je me suis régalée de sa queue, ni lorsque je l’ai chevauché très lentement jusqu’à ce que je prenne mon plaisir, ni lorsqu’il s’est vidé en moi, rajoutant à ma satisfaction.
Et ce soir, je me suis fait une beauté pour le troisième larron, le plus beau des trois.


Il est éveillé !
Je recule vivement.
Il chuchote.
– Ne t’en vas pas…
Mon cœoeur bat la chamade. Comment a-t-il su ?
Une main m’effleure la peau des seins, puis deux. Une autre main me caresse l’épaule. Je sursaute malgré moi. Ils sont deux ! Deux nouvelles mains me touchent les fesses.
Trois.
Ils se sont donné le mot.
– Elle est toute nue.
Un baiser sur mon épaule.
Un sexe entre mes doigts.
Une main appuie sur mes reins, m’invitant à me pencher.
– Allez, sois sympa…
La pénombre est totale. Je me décide. Après tout, pourquoi pas…?
– Vous êtes des petits malins… d’accord, alors…
Je monte à quatre pattes sur le lit et place la queue fine du brun entre mes seins tout en masturbant activement celui qui s’est placé dans ma main – si c’est le rouquin, il ne tiendra pas longtemps ce rythme.
Le troisième se place derrière moi, ses genoux entre les miens et trempe son sexe dans mon amande fendue qui l’accueille avec un plaisir non dissimulé. Il me pénètre d’un coup sec.
– Tu es étroite !
Je pouffe en silence. C’est bien la première fois qu’on me dit ça !
– Dans ta bouche…
C’est celui qui est dans ma main qui a parlé. Je me contorsionne pour continuer à branler le beau brun entre mes seins tout en goûtant le second – et pendant que le troisième me visite avec impatience.
C’est bon. Je me sens remplie. J’aspire, je masturbe, je caresse, j’ondule les hanches en une danse de l’amour irrésistible. Ils se tendent, je me contracte, ils soupirent, je gémis, les presse de me prendre plus encore.
– Pas… trop… vite… urgh…
C’est celui qui est dans ma bouche qui me réfrène, je l’ai avalé entier, je sens ses bourses contre mon menton. Je le garde là, sans respirer,   et je tire la langue pour flatter ses petits sacs à peine poilus.
– Oh… la… salope…
Je ris en le recrachant d’un coup et j’administre le même traitement à son pote allongé, qui siffle entre ses dents au contact de mes lèvres amoureuses. Sa queue est bien plus grosse, bien plus longue, je me régale de sentir ses contours et ses formes sur ma langue, contre mon palais… Il me prend une envie… je me sens ivre… possédée… j’aime mes nuits galantes.
Le jeune garçon derrière moi cède sa place à son copain, qui pénètre mon intimité avec plus de douceur, de précautions. L’autre s’assied sur le lit, à hauteur de ma tête, je lâche à regret le sexe du beau brun pour les sucer chacun son tour. La levrette est agréable, je glisse une main sous moi, mes doigts pressent mon rubis bombé et lisse, qui darde et ronronne de plaisir. J’effleure les couilles de mon jeune amant qui se crispe, se contracte, je vais et viens sur lui pour appeler sa jouissance, qui éclate soudain, son sexe tendu bat puissamment et déverse en moi sa chaude semence en longues saccades profondes. Il tremble une dernière fois et se penche pour m’embrasser le dos – les mains par dessous pour me peloter les seins – avant de se retirer.
– Putain c’était TROP bon ! La place est libre, les gars.
Le sperme coule entre mes cuisses. J’ai envie d’autre chose.
– Laissez-moi faire…
Je souris dans le noir. Je serre le queue de mon brun entre les doigts.
– Lève-toi et passe derrière moi. Quant à toi…
J’attrape l’autre par les bourses.
– Allonge-toi.
Il obéit, les mains partout sur mon corps, avides. Il me pince les tétons, qui durcissent immédiatement. Je suis trop excitée. Je monte sur lui à califourchon et m’empale brutalement sur son petit sexe dressé. « Étroite », hein ? Il va voir. Je me penche et guide mon brun vers ma fleur secrète, celle que je ne donne que rarement, que je n’offre que lorsque mon envie est féroce.
– Wow. Tu es vraiment une…
il ne termine pas sa phrase, je l’ai introduit d’un coup sec, il halète pour éviter de jouir immédiatement, et me prend lentement. Un vertige. Un vide dans le ventre. La sensation d’être pleine…
– Mmm… plus loin…
Je me colle contre le rouquin (je reconnais ses cheveux bouclés contre mes joues)  et lui mordille l’oreille en chuchotant:
– Patience, mon beau… les… Portes du… mmm… oh… Paradis se sont… ouvertes…
Les deux garçons sont en moi, je décolle et me laisse porter par le vent de bonheur qui souffle dans mon ventre, dans mon cul, je sens à peine  le petit qui me griffe le dos lorsqu’il se répand en moi incapable de tenir plus longtemps, je ne réalise pas tout de suite que le châtain a remis sa queue dans ma bouche, je m’envole dans un orgasme total, irraisonné, qui culmine lorsque mon brun explose au fond de moi – je me contracte autour de sa vigueur qui bat douloureusement et provoque des éclairs de délice dans tout mon corps. Je m’affale sur le rouquin, heureuse pour un soir, à peine consciente du châtain qui se masturbe toujours au-dessus de mon visage et qui m’arrose bientôt de ses dernières gouttes grasses.
Nous finissons tous les quatre enlacés, épuisés et je ne refuse aucun des baisers nombreux dont les trois jeunes garçons me couvrent encore longuement.


Je regagne ma chambre, ivre de fatigue, les membres un peu douloureux, souillée de sperme séché sur le visage et entre mes cuisses, le derrière un peu irrité.
Je ne vais pas être fraîche au réveil, mais le jeu en valait la chandelle.

Leave a Reply