L'Emoi d'Ana,  La Plume de Florean

L’Emoi d’Ana – Chapitre 05

Merci à Mlle A. pour la trame de ce texte …!

– Attention à la marche.
Je ris doucement. Je suis un peu ivre, trop de vin ce soir, dans le restau où il m’a emmenée. Nous avons mangé avec des amis à lui, un couple étrange mais intéressant  – le mari, ancien para dans l’armée, avait un sens de l’humour pince-sans-rire très drôle – et avec Alban, qui ne m’a pas quittée des yeux de toute la soirée.
J’ai beaucoup ri, beaucoup bu, et un peu rougi, les regards flatteur de l’ami de mon homme m’étaient montés à la tête, j’étais intriguée et excitée,  il y avait eu des regards, des sourires en coin… qu’est-ce qu’il me trouvait donc pour me fixer comme ça ?
Flattée.
Oui, c’est ça. Je suis flattée.
Toutes les filles aiment se sentir belles.
Alban et mon homme entrent les premiers, en me soutenant à moitié, je suis vraiment pompette.
Il est venu avec nous pour prendre un café, nous avions laissé le para et sa femme en quittant le restau. J’avais hâte de passer au lit, mais pas pour dormir…
– Tu te sens en état de préparer le café, Ana ?
Je ris sans raison, en tirant sur ma jupe trop courte pour la replacer correctement – on voit un peu trop mes cuisses.
– Oui, oui, il faut juste que je boive un peu d’eau, ça va sinon !
– Ok, je prépare les tasses, alors.
Je vais dans la cuisine.
Prépare le café.
Bientôt, Alban me rejoint. La porte se ferme.
Je suis consciente du silence qui m’entoure. Il met sa main sur mon épaule. Je me tourne vers lui en souriant. Il est grand. Je lève le visage.
Le baiser est là, naturel, envoûtant, sa bouche est tendre, son parfum intense, nos langues se mêlent, tournent à l’unisson, se cherchent, se découvrent.
Il se redresse, prend mon menton entre ses doigts. Je souris. Me mets sur la pointe des pieds. Il m’embrasse à nouveau.
Sa main glisse sur mon épaule, descend dans mon cache-coeur, trouve mon sein et le caresse doucement. Je me laisse faire, mais dans ma tête, c’est la panique, c’est la première fois que je me laisse embrasser par un inconnu. Sa main ne reste pas sur mes seins, elle descend vite vers ma jupe, qu’elle soulève, elle suit la courbe de mon ventre et plonge dans ma culotte. Il respire rapidement, il est direct dans sa demande. Que va penser mon homme ?  Je n’ai jamais couché avec un inconnu, et je ne me vois pas le planter-là pour partir avec Alban, en plus…
Alban se redresse à nouveau, souriant, il ne dit rien, me prend par la main et m’emmène dans le salon.  L’alcool court dans mon sang, je me laisse faire, je suis sur un nuage étrange, irréel. Nous nous asseyons sur le canapé, et j’échange un regard avec mon homme, qui a du mal à en croire ses yeux. Il ne dit rien, mais il a un sourire amusé. Alban m’embrasse à nouveau, en caressant mes jambes nues,. Et tout bascule. Mon homme se lève, vient près de moi, me relève le menton et m’embrasse à son tour. C’est doux, je suis toujours dans les bras d’Alban, qui continue à me caresser lentement. Ils sont tous les deux sur la même longueur d’onde, ils me fixent intensément, on dirait qu’ils m’étudient, ou qu’ils veulent que je prenne les devants… On ne peut pas dire que je sois à l’aise.
Mais aucun de nous ne parle, tout s’enchaîne naturellement. Mon homme écarte doucement mes jambes, me les caresse, tandis qu’Alban dénoue mon cache-coeur, dégrafe mon soutien-gorge, et caresse mes petits gros seins. Je me laisse faire, je ferme les yeux, les mains se mêlent, les langues, je suis bientôt sans culotte, et, en fermant les yeux, je ne sais plus qui me fait quoi, qui plonge sa bouche dans mon intimité, qui m’embrasse, qui me pince les tétons avec délicatesse et précision… Je sens des mains sur mon corps, une langue sur ma nuque, une autre sur mes seins, des torses qui se collent à moi, une jambe qui m’incite à écarter les cuisses…
Je me sens rougir, je ne peux pas faire l’amour avec un inconnu devant mon homme… j’ouvre les yeux pour protester, mais mon homme est devant moi, il me prend le menton, m’embrasse, longuement, tandis que les mains d’Alban, derrière, plongent entre mes plis intimes, m’électrisent, me coupent le souffle. Je me détends, toute timidité disparue, je prends conscience de mon envie, et m’y soumets, pleinement.
Mes mains glissent sur le bas-ventre de mon homme, il ouvre sa braguette et me tend son sexe enflé, le contact me rassure, m’excite, mon autre main cherche derrière moi la queue d’Alban, dans son pantalon à peine entrouvert, je la trouve, l’érection est déjà belle, je suis flattée de l’effet que j’ai sur ces deux hommes de 20 ans mes aînés.
Tout va très vite, je sais ce qu’on attend de moi, je sais ce dont j’ai envie. Je m’agenouille, me retourne, les deux garçons sont devant moi, les jeans sont déboutonnés, ouverts, les deux sexes me réclament, je commence à sucer Alban tout en masturbant mon homme à moi. Le sexe est gonflé dans ma bouche, il ne cherche pas à aller trop loin, c’est moi qui guide, j’ai parfois du mal à continuer de branler mon homme tout en suçant, je pensais que ce serait plus simple.
Je prends le sexe de mon homme sur ma langue tandis que ma main masturbe lentement Alban, qui se penche et repousse mon cache-coeur complètement, je l’aide à me l’ôter, mon soutif le rejoint sur le sol, je n’ai plus que ma jupe et mes soquettes, presque nue devant ces deux hommes mûrs.
Alban s’assied sur le canapé, me présente sa bite, je l’embouche sans attendre, tandis que mon homme passe derrière moi, soulève ma jupette, écarte mes jambes et me pénètre lentement.
Je rougis en fixant Alban des yeux, il me regarde, souriant, admire mes courbes rondelettes, et s’arrête longuement sur le galbe de mes fesses, maintenues fermement par mon amant qui me lime avec douceur et précision.
Je lèche le gland rougi avec application, de plus en plus vite, toute au plaisir qui me transperce le ventre, mon homme s’est penché sur moi et caresse mon clitoris par dessous, je l’accompagne dans ses coups de reins, j’ai oublié qu’il y a deux mecs qui profitent de moi, toutes mes inhibitions tombent, une à une, des gémissements aigus s’échappent de ma bouche qui suce de plus en plus loin la queue d’Alban, qui se tend et tremble de plaisir.
Je le fixe toujours du regard, observant son excitation monter, je m’en nourris, il ferme bientôt les yeux et son gland explose sur mes lèvres, le sperme jaillit en jets puissants que je recueille avec la langue, gourmande, je ferme les yeux, et profite pleinement des attentions redoublées de mon homme, qui se tend à son tour et jouit en moi dans un râle assourdissant, je colle la queue visqueuse d’Alban contre mes lèvres, et halète, repue, et soulagée.
Un petit déclic retentit, j’ouvre les yeux. Alban est en train de me prendre en photo avec son portable. Je rougis, gênée, mais n’ose pas l’en dissuader. Il a le temps de prendre un deuxième cliché avant que je ne pense à sortir son sexe de ma bouche. J’enfouis mon visage contre ses couilles, mais il ne cesse pas pour autant de me mitrailler. Je suis flattée et ennuyée à la fois. Je ne veux pas que ces photos finissent sur le net.
Soulagée, aussi, qu’il soit venu avant d’en passer au moment où, forcément, il aurait voulu me prendre aussi.
Mon homme sort de ma petite moussette, son sperme coule le long de mes cuisses, il me caresse longuement le cul. Je me relève en souriant, gênée, et couvre mes seins sans y penser. Alban semble déçu de ne pouvoir les prendre en photo. J’ôte mes mains un instant. Il ne le rate pas.
– Merci, Ana.
Les deux hommes m’embrassent tour à tour.
– Merci à vous.
Nouveaux baisers.
Nous nous rhabillons, et passons au café prévu à la base, comme si de rien n’était, des étoiles dans les yeux.

***

Avant de partir, Alban me glisse un petit papier dans la main.
Je lui fais la bise, et laisse mon homme le raccompagner à sa voiture.
J’ouvre le papier.
Y figure son numéro de téléphone, et une phrase.
« La prochaine fois, je te saute aussi. »
Je souris, à peine choquée par la formulation.
Je ne suis pas sûre de vouloir qu’il y ait une prochaine fois. Mais je ne suis pas sûre non plus de ne pas vouloir qu’il y en ait une…

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