En Corse – Chapitre 2
DJoy et Florean
L’eau fraîche coule entre nos corps enlacés. Elle est glacée mais je la sens à peine, mes pensées sont ailleurs…
Je ne sais pas depuis combien de jours nous sommes en Corse ensemble, avec toi le temps n’existe plus… c’est notre énième douche à deux, notre énième câlin… et c’est bon à chaque fois… !
Nous avons passé la journée à la plage, nos mains baladeuses cherchant des plaisirs interdits sur cette plage bondée – tu m’as dit que tu m’emmènerais sur ta crique, demain, waw, j’ai hâte d’être seule avec toi dans ce trou perdu que tu me vantes depuis si longtemps… C’est un vrai soulagement d’être enfin là, nue, dans tes bras, pour cette douche qui devait être sage…
L’espace est assez grand pour que nous nous lavions sans nous toucher. Toi d’abord, je te regarde, nu, l’eau ruisselle sur ton corps mat, tu es de dos. Tu frottes tes cheveux pour les débarrasser du sable accumulé dans la journée, tes bras forts levés au dessus de ta tête. Puis tu te savonnes… le torse, le ventre… le sexe…
J’ai envie…
Je suis nue déjà, je m’approche par derrière pour passer mes bras autour de ton dos musclé et parsemé de tâches de rousseur et de grains de beautés cuits par le soleil… je suis surprise par l’eau glacée, j’ai le souffle coupé, la chair de poule fait dresser la peau de mes seins, tu aimes les regarder ainsi… je ne recule pas, je tiens, il fait si chaud dehors qu’un peu de frais ne nous fera pas de mal… mes mains remplacent les tiennes sur l’objet de mes désirs, tu ne te fais pas prier !
Tu soupires… je ne sais pas si c’est de plaisir ou de lassitude – après-tout, je t’avais promis une douche sage, tu m’avais presque cru, tu me sais insatiable pourtant… Je souris, hésitante.
Me veux-tu vraiment raisonnable ?
Tu te retournes et me prends dans tes bras en soupirant encore. Tu passes tes mains dans mon dos, sur mes fesses… je sens ton envie grimper contre mon ventre, gonfler entre mes doigts glissants et je souris dans ton cou.
Je t’embrasse, tu m’embrasses… nos mains fouillent, caressent, branlent et masturbent… mes soupirs sont beaucoup moins discrets que les tiens… on pourrait nous entendre, les campeurs vont et viennent dans ces douches, d’autres attendent peut-être… je sais que je rougirai en sortant, mais ici, avec toi, je ne peux pas m’en soucier, pas encore !
J’interromps le baiser et me retourne. Sur la pointe des pieds je m’appuie contre le mur de la douche et me cambre.
Tu saisis l’invitation et me fais l’amour, tes mains accrochées à ma taille, tes lèvres dans mon cou. Tes cuisses claquent contre mes fesses, j’espère que l’eau camoufle le bruit des peaux qui s’entrechoquent, celui de nos respirations haletantes, celui de mes gémissements urgents…
Je crie doucement, je place les mains sur le carrelage froid, juste sous mon visage, je me mords les avant bras pour étouffer cette musique de plaisir que j’ai envie de hurler à tous, cet orgasme qui me parcourt, qui me prend des reins aux seins. Je tremble, j’ai du mal à rester debout. Mais je tiens, tu aimes quand je suis chatte, je me fais féline.
C’est le signal que tu attendais, tu ne te retiens plus, tu accélères, me lutines, je sais que tu regardes mes fesses s’ouvrir au passage de ton pénis, je compte les secondes qu’il te reste avant de venir, je te connais… ton plaisir vient en longues saccades, je m’ouvres, tu déclenches un nouvel orage, une nouvelle vague qui m’inonde… Tu me remplis, la chatte et le coeur, je suis comblée, à bout, épuisée d’une douce fatigue, tu te vides, lentement, consciencieusement, je n’entends que des bourdonnements dans les oreilles, j’espère que tes gémissements couvrent les miens…
Je me retourne en te gardant profondément enfoncé en moi et je t’embrasse. Tu souris. Encore une douche coquine. Ce soir, tu voudras te reposer, quand nous rentrerons de Bonifacio.
Crois-tu que je te laisserai tranquille ?
Je me répète peut-être, mais tu me sais insatiable, pourtant…