En Corse,  La Plume de DJoy et Florean

En Corse – Chapitre 1

DJoy et Florean

Il fait chaud dans la tente.
Ça sent la Corse.
Le vent brûlant nous apporte sable, poussière, mais aussi les parfums de maquis, ciste, curry, eucalyptus, thym et romarin, un mélange qui envahit les sens, qui nourrit presque le corps tant il ensorcèle.
Nous devions partir pour la rivière, à quelques kilomètres d’ici sur les hauteurs de Zoza, mais nous venons juste de nous retrouver…
…je l’ai récupérée à l’aéroport, longtemps serrée dans mes bras, puis nous avons remonté la route tortueuse depuis Ajaccio jusque ce camping à la ferme, à deux pas de Sartène.
Je l’ai bien choisi, ce camping, deux semaines que je le cherche !
Les quelques tentes sont très espacées les unes des autres, il y a de la place dans ce champ où trônent quelques oliviers solitaires écrasés de chaleur.
Ma tente paraît minuscule, adossée à l’un de ces petits arbres, plantée devant un enchevêtrement de buissons épais et noueux – les traces d’un mur ancien encore visibles sous les racines desséchées.
Elle est belle, dans sa robe rouge à pois, mais je la lui retire sans honte…
Nos baisers sont brûlants. Elle a mis un soutien gorge blanc sans bretelles et porte un string assorti. Nouveaux sous-vêtements, rien que pour moi…
Je l’embrasse et l’embrasse encore, elle m’ôte mes vêtements – un simple t-shirt et un bermuda coupé dans un jean – cherche mon sexe des mains, le trouve, bandé, dressé, je m’allonge sur le matelas pneumatique tandis qu’elle me suce déjà, profondément, comme pour effacer le manque de ce mois sans se voir.
J’écoute la Corse ployer sous les assauts du vent, conscient du délice infini de sa langue sur mon vit. La tête me tourne, je transpire, la tente est un four.
Déjà, elle m’enfourche, le string juste écarté, je glisse dans sa moiteur – celle-ci n’est pas dûe à la chaleur – et gémis avec elle, je baisse son soutif et l’attire à moi, ses seins dénudés caressent ma poitrine, mes bras autour de son corps ruisselant.
Elle rit.
– J’ai chaud.
Je souris.
– Bienvenue en Corse.
Elle me fait l’amour, me chevauche, j’ai envie de venir déjà, mais je patiente, elle ferme les yeux et s’abandonne au plaisir, je l’imite, au bord de l’asphyxie, je revis, planté en elle ainsi.
Elle tremble lorsque l’orgasme arrive, je donne des coups de reins laborieux pour l’accompagner, maintenant je sais que je peux venir.
Je passe au-dessus, j’ouvre la tente pour faire entrer un peu d’air, elle respire, la tête à l’extérieur, un campeur se promenant pourrait la voir gémir à mesure que je la lutine allègrement, elle le sait et s’en amuse.
Je ne me retiens plus, je la pénètre plus vite, conscient des lèvres épilées de frais qui s’ouvrent grand autour de ma queue impatiente, je la regarde jouir de mes attentions coquines, je me fais voyeur, m’imagine dans sa bouche, entre ses seins, je me vois lui écarter les fesses et l’y pénétrer, déjà, sans attendre, je peins en esprit son corps couvert de ma semence, sa bouche délicate, les pointes de ses seins, ses petites fesses rondes, le plaisir monte de mes reins et je viens enfin, elle se tend à chacun de mes spasmes, gémit bruyamment, je ris et souris en me pâmant au creux de sa chatte écartelée, au plus profond d’elle, jusqu’à la dernière saccade, jusqu’au dernier baiser.
Je m’affale sur elle, ma sueur se mêle à la sienne, la chaleur m’accable soudain, je me soulève sur un bras, le souffle court.
– Une douche fraîche ?
Elle rit.
Elle a toujours rêvé d’une douche avec moi… nous nous rhabillons rapidement. J’ai le corps apaisé et le coeur léger.
Elle est là, en Corse, avec moi.
Et il nous reste une semaine entière pour la découvrir.

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