Désobéissante – Chapitre 11
N’éteins pas trop tard, il y a école demain.
– Manon, il est 20h30, il faut éteindre.
– Je peux terminer mon livre ?
– Il te reste combien de pages ?
– C’est le dernier chapitre ! S’il-te-plaît, Papa…
– Mmm… D’accord, mais n’éteins pas trop tard, tu as école, demain.
Il est plus de minuit quand il entre dans ma chambre.
Il a quitté son lit pour me rejoindre.
Je l’observe à la lumière de ma table de chevet.
Il bande déjà.
Je me demande s’il anticipe. S’il se masturbe en approchant de ma chambre, dans la maison endormie. S’il a peur que les autres le découvrent. Nous découvrent.
S’il se fait des films dans sa tête, des scénarios, s’il veut me demander des trucs mais qu’il n’ose pas… ?
Il faut toujours oser.
On est deux à aimer faire l’amour.
Il se glisse dans mon lit en chuchotant:
– Ce n’est pas raisonnable, tu as cours demain…
Je l’embrasse.
– Viens.
Je remonte ma nuisette. J’écarte mes cuisses, sa main me parcourt, constate que je suis prête à être saillie, prête à aimer… il se place au-dessus de moi, et me pénètre lentement.
Je gémis.
Mon ventre se tord.
Il glisse dans mon humide excitation, en tâchant de ne pas montrer l’urgence de son besoin.
Il a gardé son caleçon.
Ses coups de reins se fond pressants, il cède à son envie, je m’ouvre pour lui, il m’embrasse, je gémis encore, pour lui montrer combien j’aime sa queue en moi, je caresse son torse ferme, ses hanches, son dos, ses fesses…
Il me regarde dans la semi-obscurité, moi, la fausse timide Manon, celle qu’il peut venir prendre dès qu’il en a envie, à toute heure du jour et de la nuit…
Je l’ai sucé dans les toilettes, assise sur la lunette.
Dans la cuisine, derrière le bar, alors que les autres étaient là.
Il m’a prise dans la voiture, après les cours.
Je l’ai masturbé alors qu’il conduisait, une fois.
Il m’a fait l’amour dans une cabine d’essayage – il avait si peur qu’on nous surprenne.
Il m’aime.
Je me cambre sous ses assauts répétés, et je viens, viens encore, et encore, je serre mes cuisses autour de lui pendant qu’il m’assaille, sans relâche, dans la chaleur de ma petite chambre.
Oui, il vient me prendre dès qu’il le peut.
La nuit, en secret.
Dans le noir.
Ou à la lueur des bougies…
Mais ce qu’il aime…
– Tourne-toi.
Je souris.
– Je croyais que je devais être raisonnable ?
Il m’embrasse.
– Manon… désobéissante petite Manon… tourne-toi ou tu auras une fessée…
Je ris.
– Ce ne serait pas pour me déplaire…
-Ne me tente pas…
Je ricane en me retournant.
Je me mets à quatre pattes, genoux au sol, buste sur le lit.
C’est ce qu’il aime…
Déjà sa queue pénètre ma fleur délicate…
Je vais éteindre très tard, ce soir…
Et tant pis pour la fac demain !