La Plume de Florean,  One-Shot

Anniversaire Gourmand

– Fichue ceinture.
Elle rit en s’agenouillant devant moi, elle ne porte qu’un soutien-gorge trop petit. Je souris en la regardant écarter les pans de mon jean, chercher l’envie qui s’y cache. Elle a des seins comme des miches de pain blond, façonnées à la main par un boulanger de génie. Les pâtons sont juste sortis du four, fermes mais malléables, ils ont les arômes complexes du levain mêlés à ceux des fleurs, l’été. Ils sont dorés, constellés de taches de son ambrées, avec des pointes de graines de lin brun, par endroit. Deux raisins de Corinthe pour les mamelons, drus au toucher, sucrés au goût… ils sont si chauds… elle aime que je les consomme, quitte à me brûler !
Elle s’empare de ma verge déjà dure, son sucre d’orge rose-rouge, et la gobe sans attendre – je suis à peine arrivé, j’ai posé mon manteau dans l’entrée, elle m’attendait, mi-nue, m’a fait une bise sur la joue, m’a chuchoté à l’oreille:
– Joyeux anniversaire…
Puis elle s’est attaquée à ma ceinture.
– Mmm.
Sa bouche est aussi douce qu’un griwech, cette friandise orientale imbibée de miel… elle pourrait me sucer des heures sans que je me lasse, elle sait… ouch… comment accentuer mes sensations, en jouant du plat de sa langue – qui m’évoque une pâte de fruit confite, sucrée et délicieusement attirante –  sous mon sexe, ou en m’avalant tout entier, comme un churros de fête foraine. Je la regarde en passant la main dans ses cheveux blonds, elle s’est fait des couettes pour que je puisse mieux voir, elle sait que je suis voyeur, mais elle l’est aussi !
Ses lèvres épousent la forme oblongue et tendue, elles la pincent, la cajolent, il y a un baiser dans cette manière de me caresser. Elle joue parfois, me montre sa langue bien appliquée à goûter, au sens propre, le fruit rougi, épicé, elle découvre encore, six mois après notre première fois, les fragrances musquées, les parfums subtils qui coulent sur ses papilles…
D’une main, elle écarte les bonnets de son soutien-gorge trop serré, et presse ma queue enduite de salive gourmande au creux de ses boules de campagne encore fumantes, elle me masturbe ainsi,  gobant parfois ma sucette gonflée, le bâton calé entre ses miches dorées. J’ai mille saveurs pour elle et je sais qu’elle ne s’arrêtera pas avant d’en avoir extrait la meilleure…
Je me tends, je sens la crème de mon éclair qui s’agite, qui veut être avalée, participer à la fête, elle aussi, ma belle souffle ma bougie trop efficacement, mais elle m’épargne, elle sait que je ne suis pas encore tout-à-fait cuit, et que, si elle peut sentir et tâter le pâton du bout des lèvres, il serait prématuré de me dévorer encore – elle préférera le mettre au four deux bonnes heures, sans doute…
Elle me laisse battre férocement sur sa langue immobile, je respire, conscient que la garniture pourrait exploser à tout instant, au moindre de ses souffles, à la moindre de ses gâteries sucrées.
Je me détends, le coeur battant, la crème n’est pas renversée, le mélange des sauces peut continuer.
Elle se relève sans cesser de me pétrir, je l’embrasse ardemment, je cherche moi aussi à mettre la main à la pâte, je trouve son abricot tout confit sous sa jupette et en extrais les sucs, mais elle me repousse gentiment.
– Viens.
Elle me guide gentiment dans la petite entrée, ouvre la porte de sa chambre en me tirant par la friandise, j’ai tellement envie qu’elle la suce encore…
– Joyeux anniversaire.
Elle m’indique son lit.
Une autre fille en soutien-gorge y est assise.
J’écarquille les yeux.
Ma belle m’embrasse sur la joue et chuchote:
– Elle s’appelle Carla. Et…juste la bouche, avec elle.
Je hoche la tête et je la suis, hésitant.
– B’jour…
La fille – Carla – rit en s’agenouillant devant moi, imitée par ma belle coquine.
– Bonjour et… joyeux anniversaire…
Elle est petite, brune, soutif noir très serré près des seins, jupe noire courte, fendue sur des jambes nues et son air timide est certainement feint…
 
…parce que quand ma belle lui présente mon petit pain garni, elle le gobe sans se faire prier.
Ses lèvres ont une jolie forme sous son nez pointu, moins fines, plus pulpeuses, gourmandes, d’un rose-rouge profond, sa langue est fraîche et vive, je fonds sous ses coups de menton profonds et fermes. Elle essaye de me prendre entier mais n’y parvient pas alors elle m’agite d’une main en me regardant, souriante, avant de me redonner à mon petit amour, qui a gardé ses miches blondes à l’air, et qui m’enfile comme un croissant – sa bouche est plus grande, plus douce, je glisse jusque dans sa gorge brûlante, où elle me fait cuire à feu vif.
Carla me caresse les bourses, les fait rouler sous ses doigts, les enserre presque douloureusement, je ne suis pas très sensible mais la combinaison des deux coquines est très efficace.
Ma belle semble vraiment s’amuser, je me demande comment elle est arrivée à persuader sa copine de venir pratiquer une fellation en duo sur un inconnu… elle savait que c’était l’un de mes fantasmes… mais de là à me l’offrir dans la vraie vie… Peut-être que ça faisait partie des expériences que Carla voulait vivre ?Les filles ont de ces envies, parfois… et après c’est nous qui passons pour des pervers !
Ma blonde coquine enroule sa langue autour du gland gourmand une dernière fois et le présente à nouveau à Carla, qui le suçote du bout des lèvres, dans un baiser riche en sensations sucrées…
Elle me pousse d’une main vers le lit sans cesser de me boulotter, je m’assieds, puis m’allonge, la baguette à la verticale, qu’elle tartine soigneusement de salive grasse, je tressaille à chaque passage de sa langue, elle me happe goulûment, elle veut le beurre et l’argent du beurre, je respire plus vite, j’essaye de penser à autre chose qu’à ces deux apprenties boulangères à moitié nues qui me façonnent et me font lever, qui me cuisent thermostat 8 et me goûtent sans jamais me laisser refroidir !
Elle me regarde, les yeux malicieux.
La phrase sort sans que je me rappelle avoir voulu la prononcer.
– Je peux voir tes seins ?
Elle hésite, me lâche la queue, se tourne vers ma belle qui lui dégrafe le soutif sans attendre.
Je soupire d’aise.
Deux petites pommes brunes bien pleines me saluent. Elle se les caresse un instant, puis…
…elle se soulève et les plaque contre mes boules de pâte, les deux pommes molles fondent sur moi façon Tatin, je me caramélise, elle me cuit à 125 degrés, me moule à la bouche, me malaxe, elle est belle et mutine, le parfait pendant à mon petit chaperon blond, qui veille, langue tendue, lape mes débordement de sucre perlé, cherche, à me faire monter en pression, de plus en plus excitée, de plus en plus polissonne.
Elle me donne à ma blonde, qui m’avale aussi sec, sans me laisser respirer.
 
Carla se lève, ôte sa culotte et m’enfourche. Que fait-elle ? Je croyais…
– Quand elle a dit: « juste la bouche… », elle parlait aussi de la tienne…
Elle glisse sa pâtisserie juteuse jusque mon visage.
Oh.
Après le sucré, le salé ?
Je lape la toison brune et courte à grands coups de langue, les saveurs de la mer, des embruns, du vent et des plages m’envahissent le nez, la bouche, je fouille et mordille, j’aspire le beurre blanc en caressant les miches fines, en les écartant, je cherche la truffe qui s’y cache, le trésor convoité et y applique le majeur sans y penser.
– Ouh… juste… la bouche…
Il y a du regret dans sa voix.
Je souris en plantant ma langue plus loin.
Elle se penche en avant et me happe ,me lèche, me partage avec ma belle blonde, j’imagine leurs cheveux qui se mélangent, leurs lèvres emmêlées sur mon sucre d’orge, leurs doigts entrecroisés qui me branlent, l’envie me vrille le ventre, je me tends et me déverse sur leurs visages, l’une me gobe, aspire mon plaisir, l’autre la remplace, les bouches se succèdent et me vident goulûment, elles soufflent ma bougie, elles aiment la crème anglaise et j’en ai à leur donner.
Ma queue toujours contre leurs lèvres collées, elles entonnent un « joyeux anniversaire » chantonné, je ris et renverse Carla sur le lit, je lui écarte les cuisses et entreprends de finir ma part de gâteau salé. Mon petit amour s’installe à côté, son abricot luisant et lisse me sourit.
Je passe de l’une à l’autre, les cuisine et les goûte, jusqu’à ce qu’elles arrivent à ébullition.
Un cadeau d’anniversaire ne vaut que s’il est partagé…

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