Alice Merveille – Chapitre 2
Un psy problème
Catarina fait les cent pas dans la salle d’attente du Dr Chestshire, ma psy.
– Je te dis qu’elle est lesbienne.
Je ricane. Catarina n’aime que les femmes, et la psy lui plaît beaucoup. Elle m’accompagne à chaque fois.
– Tu crois ça ?
Russel feuillette un magazine qu’il a pris sur la table. Des femmes nues s’y exposent sous toutes les coutures. Je le soupçonne d’avoir apporté la revue en cachette et d’avoir fait semblant de la trouver là.
– Aussi lesbienne que deux clitoris trempés qui s’effleurent.
Russel lève la tête, intéressé par la métaphore.
La petite brune latino est très légèrement vêtue pour la saison. Un caraco blanc au travers duquel percent des mamelons épais et noirs, un jupette plissée écossaise, des bas noirs, chaussures vernies à talons plats.
Russel bande en la détaillant.
Mais bon, Russel bande tout le temps.
La porte du cabinet s’ouvre.
– Miss Wunder ?
Le Dr Chestshire est une belle femme mûre, tailleur gris strict, cheveux bruns tirés en un chignon serré, seins pleins sous un chemisier affriolant. Talons hauts.
Lesbienne ?
Je secoue la tête et entre dans le cabinet.
Catarina et Russel me suivent. Il faudra que je demande deux sièges supplémentaires pour eux.
***
Elle est assise sur un fauteuil confortable, juste à côté de moi, les jambes croisées. Elle a accepté de donner une chaise à Catarina et à Russel, mais la brunette a préféré s’asseoir sur les genoux de la psy, un bras autour de son cou. Elle la regarde amoureusement. Russel mate, évidemment.
La voix de Chestshire est lourde et suave.
– Donc, si je résume, vous avez amené ici le militaire, Russel, et l’étudiante, Catarina.
La petite roucoule.
– J’adore qu’elle prononce mon prénom…
Je souris. Chestshire a deux fois son âge !
– C’est ça.
Elle décroise les jambes.
– Pourquoi Russel, aujourd’hui ? Vous vous sentez protégée par lui ?
Catarina glisse sa main sous la jupe droite de la psy, farfouille un instant, et sourit, enchantée.
– Elle est trempée ! Tu vois que tu lui plais, Alice, regarde !
Elle retire sa main et me montre des doigts brillants de mouille grasse.
Je rougis un peu.
– Catarina pense que vous êtes lesbienne et que je vous plais énormément – vous êtes toujours très excitée quand je viens pour ma séance. Russel… Russel est juste très protecteur.
Chestshire presse ses lèvres pulpeuses.
– Intéressant. Et comment Catarina sait-elle que « je suis excitée » ?
La petite brune a la décence de rougir à son tour.
– Oups.
Je pouffe.
– Elle vérifie à chaque fois… une main dans votre culotte.
La psy hausse un sourcil.
– Vraiment ?
Je hoche la tête.
– Ses doigts ressortent toujours trempés.
Elle sourit, énigmatique.
– Je vois.
Catarina se serre contre elle.
– Elle est trop belle. Dis-lui de ma part.
Je hausse les épaules.
– Catarina vous trouve belle.
Chestshire me dévisage.
– Et vous ?
Mon coeur manque un battement.
– Quoi, moi ?
– Alice. Vous êtes consciente que Catarina et Russel sont des hallucinations ?
Russel se renfrogne.
– N’importe quoi.
Je suis désolée pour lui. Je lui ferai un câlin spécial en sortant pour le consoler.
– Quel rapport avec le prix du beurre ?
Chestshire sourit.
– Vous êtes douée d’une forme de votre… affection… très rare, une hypersensibilité que vous attribuez à vos… compagnons.
Je fais la moue.
– C’est à dire ?
Elle tire son siège et se place juste devant moi, le visage à auteur du mien.
– Vous avez analysé ma manière de me comporter avec vous, mes regards, ma respiration. Ma voix. Et vous avez pensé que je vous trouve attirante.
Catarina se mord les lèvres, les cuisses serrées sur sa main coquine.
– Oh la la, j’ai enviiiie.
Elle se penche et regarde le docteur qui écarte légèrement ses jambes, le souffle court.
– Voulez-vous vérifier si Catarina a raison ?
Je souris.
– Je sais ce que cache votre culotte.
La psy me dévisage, l’air gourmand.
– Miss Wunder, si Catarina était réelle, elle vous l’aurait dit.
– Quoi ?
Elle a l’air d’un chat de conte de fée.
– Je ne porte pas de culotte aujourd’hui…
La brune latino hausse les épaules.
– Je le savais.
Je pose mes mains sur les cuisses de la psy et les écarte en remontant lentement sa jupe.
Son sexe fourni et trempé m’apparaît.
Russel ouvre sa braguette et se place derrière moi alors que je me mets à quatre pattes et que je plonge la langue dans la fente salée.
Il soulève ma petite robe.
Ça va être un après-midi intéressant.