La Plume de DJoy et Florean,  Le Bandeau

Le Bandeau – Chapitre 5

5. Lui – à nouveau.

Tous les gestes sont bons quand ils sont naturels.
Ceux qu’on apprend sont toujours faux.
Sacha Guitry

Ma queue me fait mal d’être dressée ainsi, d’avoir tant envie d’elle…

C’est à son tour…
Elle m’a bandé les yeux… C’est affreusement frustrant de ne plus la voir mais délicieusement bon de sentir tous mes autres sens décuplés, son souffle qui fait frissonner ma peau, ses doigts qui m’effleurent à peine… Je sens tout son corps trembler contre le mien.
Froid ou excitation ?
Je ne pense pas qu’elle ait froid…
…on bouge assez pour ne pas sentir que le chauffage est peut-être un peu juste dans la petite chambre…
Elle respire un peu fort et un peu vite, c’est de plaisir qu’elle tremble. Je suis heureux – et un peu fier – de réussir à l’exciter ainsi… à la satisfaire…

Elle se blottit contre moi dans un geste de tendresse absolue, sa petite main entoure toujours mon sexe bandé, le caresse, le flatte, le remue de haut en bas… J’aime ses doigts !

Instinctivement je referme mes bras sur elle, je lui caresse le dos, les fesses… Je ne me lasse pas de la découvrir. L’excitation remonte peu à peu, ses deux mains sont sur ma queue maintenant, elles impriment des allers retours complètement désordonnés, qui me donnent envie de venir, là, entre ses doigts, jaillir enfin, laisser place à la délivrance… Mais non…j’ai envie d’elle, encore… et plus… mais je n’ose pas dire un mot, je ne veux pas guider, juste me laisser porter, me laisser faire, c’est son tour, mon sexe dans sa main elle dirige, ses lèvres sur ma poitrine elle se lâche, c’est à elle de m’offrir ce qu’elle veut, à elle de voler les plaisirs qui la font rougir, qui la font s’envoler, ceux qu’elle veut découvrir, ceux qu’elle connaît déjà bien, c’est à elle de me faire partager ses envies, de les extraire de moi… j’aime ce partage, cette honnêteté entre nous… chacun se soumet à l’autre, dans cet apprentissage commun des désirs de l’autre… nus… prêts à tout, j’espère…

Elle se redresse et s’accroupit au-dessus de moi, elle ne m’a pas lâché, sa paume serre le gland d’une manière… propriétaire… j’aime. Ses plaisirs cachés sont juste au- dessus de mon envie dressée, je sens sa chaleur moite à quelques centimètres de moi. Je sais qu’en un coup de reins je pourrais m’enfoncer en elle, peut-être tout au fond, si elle se baisse un peu. Nous ne ferions plus qu’un.

Je souris en la sentant bouger, enfin…
Elle en a décidé autrement… Elle plaque mon sexe contre mon ventre et ondule le bassin, son minou glisse sur ma queue à l’agonie, l’enduit de ses liquides intimes, la prépare à ce qui suit, le plaisir est presque trop intense, j’ai peur de venir, je pose mes mains sur ses fesses pour qu’elle ralentisse, mais elle croit que j’en veux plus, plus fort. Son souffle est de plus en plus haletant, elle gémit même légèrement. Je sens son petit bouton accrocher mon gland soyeux à chaque va et vient, elle accueille les sensations avec un petit cri à chaque passage, je meurs d’envie de la prendre sans attendre, de l’empaler pour en finir…

Elle attrape mes mains et les pousse plus bas sur ses fesses douces. Je me demande si je lis bien ses désirs… Je n’ose pas aller là où elle me guide… Je caresse juste ces deux globes que j’adore…
Elle se soulève légèrement et s’empale d’un coup sec sur moi. Je suis en elle à nouveau – et de quelle manière ! Elle ne bouge plus, mais elle a crié, à la limite de la jouissance. Ça me remue le cœur de l’entendre exprimer son plaisir aussi clairement… ça me rassure, m’émeut, me donne plus envie encore, si c’est possible…

Elle se penche à mon oreille, la mordille et chuchote, hésitante :

– …Caresse-moi… Là…

Je ne suis sûr de rien lorsque mon doigt se glisse entre ses fesses.

– Là ?
– Mmm mmm.

Elle se cambre, m’encourage, j’ai une main sur ses reins creusés, sur le haut de ses fesses, et l’autre commence à explorer une zone que je pensais taboue. Que je n’osais espérer…

C’est notre première fois… Est-ce que c’est le bandeau qui lui permet d’oser autant ? Ou bien est ce qu’elle aime vraiment ces caresses-là ?

Et… est-ce qu’elle ira plus loin ? Je n’y pense pas… de peur de venir trop tôt.

Mon doigt est bien installé à l’entrée de son petit œillet, j’en teste l’élasticité, la consistance, j’en apprécie l’humidité…elle ondule les hanches… pousse sur le majeur coquin….

Elle me fait l’amour… C’est elle qui donne le rythme, elle s’enfonce sur moi, longuement, profondément,  elle semble aimer quand je suis au fond d’elle, le plus loin possible., elle s’y cale, s’y arrête, geint, gémit, remonte, s’enfonce à nouveau, plus loin, plus fort… mon majeur toujours plus téméraire semble lui procurer des sensations appréciées…

– Viens…

Elle pousse encore sur mon doigt, s’ouvre pour me signifier que l’accès est libre… Je sais ce qu’elle veut, sans oser y croire, mais je veux prendre mon temps, profiter pleinement du cadeau qu’elle semble vouloir m’offrir. Je passe mes doigts sur son minou trempé autour de mon sexe, et retourne à mes caresses. Le majeur maintenant lubrifié glisse autour du petit trou distendu. J’appuie doucement et ses chairs s’ouvrent. Elle a arrêté de bouger, on dirait qu’elle se concentre sur les sensations que je lui procure. Le bandeau m’empêche de voir son visage, j’espère que je ne lui fais pas mal, je voudrais tant la voir… savoir si elle grimace, si elle sourit, si elle me regarde…

– Encore.

Elle a un sourire dans la voix, mêlé d’urgence. Soulagé je pénètre plus avant dans l’espace étroit, en imaginant que ce n’est pas mon doigt qui s’enfonce lentement dans les chairs serrées de mon petit amour, que c’est mon sexe, ma queue, qui glisse le long des parois satinées… Je durcis encore un peu plus au fond d’elle, elle le sent et gémit, reprenant immédiatement sa danse autour de mon vit dressé.

Je souffle de plus en plus fort. Mon majeur ne peut aller plus loin, ma paume caresse les fesses rebondies, douces, étriquées… Je la prends derrière avec ma main, devant avec ma queue, au rythme de son bassin, au rythme de ses besoins, de son envie.

Ses gémissements se font pressants. Elle se penche pour m’embrasser, sa langue fouille ma bouche alors même qu’elle tire le bandeau d’une main, l’arrache. Je souris en gémissant, elle veut que je la voie jouir, elle veut voir mes yeux lorsque je viendrai en elle.

Elle accélère encore, poussant de petits cris rapides. Je me tends, poussant le plus loin possible en elle mon doigt et mon sexe qui bat furieusement dans ses tréfonds. Elle s’écroule sur moi, tremblant de tous ses membres pendant que je me déverse en elle, enfin. Ma queue fend le minou écartelé, l’inonde, l’emplit, c’est à peine si je regrette de ne pas l’avoir prise derrière. Elle jouit avec moi, pleinement, elle m’accompagne, sans jamais lâcher mes lèvres, sans jamais me quitter du regard.

C’est doux.
C’est fort.
C’est bon.

Je l’aime.
Elle reste sur moi.
Nos liquides entremêlés coulent le long de mes cuisses.
Elle est allongée, la tête dans mon cou.
Je tire la couette, le corps cotonneux.
Nous nous endormons ainsi, dans les bras l’un de l’autre.
Repus.
Pour le moment…
Au fond de moi, je le sais.
J’ai encore envie.

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