La Plume de DJoy et Florean,  Le Bandeau

Le Bandeau – Chapitre 2

Deuxième chapitre par DJoy, premier écrit

2. Elle.

La joie est en tout. Il suffit de savoir l’extraire.
Confucius

Elle est nue près de moi, quelque part.
Ses mains ont effleuré mon visage le temps de m’attacher le bandeau autour des yeux puis elle s’est écartée. D’un pas ou deux, je ne sais pas.
Un seul pas est de trop, de toute façon.
J’ai envie d’elle.
Je ne la sens plus, je ne l’entends plus respirer.
La sensation est… curieuse. Je me sens timide. Nu.
Elle m’observe, je le sais.
Quoi d’autre ?
Je sens son regard intense posé sur moi, ses yeux qui détaillent, qui cherchent, qui découvrent.
Nous ne sommes jamais allés aussi loin.
Elle me regarde… ou non plutôt elle me scrute, sans gêne, sans peur que je la surprenne, j’ai imaginé le bandeau pour ça, elle est timide, je pense qu’elle n’a jamais osé vraiment me regarder de peur que je lise son désir, ses peurs, son inexpérience…Je me demande ce qu’elle voit… ce qu’elle pense de mon corps… loin d’être parfait… loin des images de magazines. Oh, une belle stature, sportive, certes, mais… imparfaite, certainement.
Elle doit se demander comment procéder, elle sait qu’elle a tous les droits…
Rien de ce qu’elle fera ne sera de trop.
Elle ne peut pas me choquer.
Les fantasmes qui peuplent mes nuits seront toujours plus coquins que ce qu’elle imaginera pour nous.
Ceux qui peuplent les siennes aussi, sans doute.

Elle se déplace, je l’entends, elle tourne autour de moi, je sens son parfum dans l’air, par vagues, il a un effet difficile à transcrire en mots sur moi. Lorsque je la sens… je vole… je suis ivre… j’ai envie de la prendre, là, devant tout le monde… de tarir mon envie… mon mal de garçon…

Elle se rapproche, pose un baiser léger sur mes lèvres, la bouche légèrement entrouverte. Léger et rapide. J’en veux plus mais je n’ose pas bouger, j’ai peur de lui faire peur. De faire un pas de trop, trop vite. Qu’elle stoppe les choses, qu’elle dise : « Non, finalement, j’ai réfléchi… nous ne sommes pas très sages. »

Je souris intérieurement.
Nous ne sommes pas très sages, effectivement.

Ses mains me déshabillent lentement.
Ma chemise, tout d’abord. Elle défait les boutons, sans hâte. Je me mordille la lèvre, j’ai trop envie.
Une manche.
L’autre.
Le vêtement tombe sur le sol.
Elle vient se blottir contre moi, la tête sur ma poitrine encore recouverte d’un T Shirt. Il fait froid dehors.
Je la prends dans mes bras, l’enserre… sa peau… ses seins… Nue… toujours…

– Waw.

Notre étreinte dure, mes mains hésitent… se promènent, découvrent…
Elle s’écarte de moi pour me chuchoter à l’oreille

– Attends…

Oh.
Bien sûr.
J’ôte mes doigts de ses seins dressés et rondelets.
Elle rit silencieusement et ajoute :

– C’est à mon tour de toucher…

Je souris timidement. J’ai eu peur…

Elle tire sur mon T-shirt pour le sortir de mon pantalon… Elle hésite… puis appose sa main sur la bosse qui ne cesse d’enfler depuis qu’elle m’a passé ce bandeau…  elle a envie…

Elle fait courir ses mains sur ma peau. Découvre aussi. Cherche. Je tremble de ce qu’elle va penser. Oh… les muscles sont là… mais… quelques rondeurs aussi… je ne suis pas très sérieux question alimentation…

– Enlève-le.

Je l’aide à passer mon T-shirt par-dessus ma tête.

Elle se serre contre moi et m’embrasse longuement, puis décale ses baisers vers mes joues, mon menton, mon cou…
… mon torse…
…elle descend lentement vers mon nombril en mille petits baisers… Sa bouche s’arrête au nombril mais ses mains détachent ma ceinture, ouvrent mon pantalon…

Elle le descend, s’agenouille…

– Aide-moi.

Elle m’enlève le jean, un pied après l’autre

Les chaussettes.

Je suis en caleçon devant elle, le bandeau toujours sur les yeux. J’ai envie de la voir mais je n’ose pas, je ne veux vraiment pas l’effrayer, le moment est si doux, si pur. Et j’espère, contre toute raison…

Elle baisse mon caleçon.

Elle est silencieuse en découvrant ce qui se dresse devant elle. Je me demande si elle le trouve trop grand… trop épais… ou trop petit… je n’ai aucune idée de la taille standard des attributs masculins… le mien n’est pas ridicule, je pense…

Elle le saisit entre ses doigts. Le regarde. Souffle dessus avant d’y poser de timides baisers… elle le prend dans sa bouche, enfin. Je ne la sens presque pas, je suis dans du coton, elle y va lentement, intimidées certainement, je respire trop fort, c’est… parfait.

Elle s’enhardit essaye de m’avaler entier, c’est toujours très doux, très éthéré…

Puis elle remonte lentement pour m’embrasser.
Cette fois le baiser est plus passionné. Elle a envie de plus, je le sens. Elle se colle à moi, m’enlace fort, ses jambes se mêlent aux miennes… elle serre les cuisses autour de moi… maudit bandeau, je voudrais la voir, lire son envie dans ses yeux !

Elle s’écarte, me tenant par la main toujours, elle m’entraine vers le lit…

Je l’entends se coucher… une main dans la mienne toujours.

Je m’allonge sur elle… elle retire mon bandeau et je la vois… enfin… souriante, épanouie, les yeux brillants.

Allongée sous moi, les jambes écartées…

Nue…

Ouverte…

Offerte…

-Viens ?

Cela sonne comme une question.

J’ai la bonne réponse.

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