L’Appartement,  La Plume de DJoy et Florean

L’Appartement – Chapitre 1

Histoire d’amour, écrite par DJoy, pour Florean

1. Quelques boutons

Je suis installée depuis quelques jours dans mon nouvel appartement.
Tu as ouvert grand les yeux quand je te l’ai annoncé, ma coloc ne nous empêchera plus de nous voir, comme ce jour où elle était malade… nous avons hésité… est-ce que nous pouvions faire l’amour discrètement ? J’ai tendance à être très expansive, c’est vrai…
Finalement, nous nous sommes retrouvés dans cette pizzeria, deux âmes en peine, les ventres tordus d’envie et nous avons fini par nous promener dans les jardins du Luxembourg. Nous avons un peu étanché nos besoins sur ce banc, non loin de la sortie vers l’institut d’art, sous les marronniers, il faisait beau, nous avons eu de la chance dans notre malheur…
Non, plus de coloc à éviter.
Oh, c’est un petit appartement, une grande chambre, une petite cuisine, une petite salle-de-bains, une toute petite entrée… mais c’est chez moi.
Chez nous, d’une certaine façon.
C’est notre havre.
Notre liberté.
Nous pourrons nous y aimer en secret.
Je pourrai ne pas être discrète lorsque tu me prendras.
Je souris.
Tu arrives bientôt.


Ce sera la première fois que tu verras mon nouveau chez moi, notre nouveau chez nous… Je dois venir te cherche à la gare RER pour te montrer le trajet le plus court jusqu’ici mais je ne sais pas si nos mains se tiendront tranquilles tout le trajet. Tu as les mains baladeuses, tu sais ?
Je ris silencieusement.
Bien sûr que tu le sais.
Je les sens sur moi, en cet instant, elles glissent sous mon haut, elles se faufilent dans ma culotte…
Waw.
Il faut que je me calme !
Je glousse.
J’ai envie !
Je me prépare.
Il fait froid dehors mais je veux être belle pour toi.
Je choisis une jupe courte. Je mets aussi un chemisier blanc assez près du corps dont je déboutonne le haut.
Pas de soutien-gorge.
Des petites chaussures à talons.
Je ne sais pas si tu aimes les talons, tiens.
Il faudra que je te demande.
Je me regarde une dernière fois dans la glace avant de partir. On voit la naissance de mes petits seins ronds et mes tétons qui pointent déjà à travers le tissu fin. La jupe plissée m’arrive à mi-cuisses, je la remonte encore un peu, elle ne cache maintenant plus que mes fesses. Mes talons m’obligent à me cambrer un peu, mes fesses sont belles et rondes, elles ont hâte de sentir tes mains les parcourir, les presser et peut être même… un peu plus…
Je sais que tu n’aimes pas trop quand je me fais allumeuse.
Que tu n’aimes pas le regard des autres hommes sur moi.
Il n’y a que le tien qui compte, tu sais ?
Je reboutonne un bouton de mon chemisier. Ce sera ma contribution à ta tranquillité. Si tu veux en voir plus… et bien… tu devras me dénuder toi-même.
J’attrape un tube de rouge-à-lèvres rouge très vif et me dépêche de partir. Je ne veux surtout pas être en retard, il ne faut pas que je perde une seconde avec toi…


Je me maquille en descendant les marches quatre à quatre.
Tu m’as dit une fois que tu voulais que je te suce avec la bouche très maquillée, très rouge.
On n’a jamais réussi – tu me manges mon rouge-à-lèvres bien avant, tu aimes trop m’embrasser. Alors… ma bouche autour de toi n’est jamais très maquillée… mais tu sembles l’apprécier tout autant !
Je ris toute seule en courant presque jusqu’à la gare, ma jupe vole autour de ma taille, je m’en aperçois à peine. Finalement j’arrive, j’ai quelques instants pour reprendre mon souffle avant que ton train ne soit là.
Mon cœur…
Mon cœur cogne si fort !!!
Je crois me voir dans les yeux des hommes autour.
Je comprends ta jalousie.
Je ne me considère pas comme une tombeuse, une allumeuse, mais tu me dis souvent que je pourrais avoir tous les hommes.
Je te crois, ce matin.
Je dois leur offrir un sacré spectacle… les joues rouges d’avoir couru, ma bouche écarlate légèrement ouverte pour mieux reprendre mon souffle, et mon chemisier trop petit prêt à craquer tellement je respire fort à ce moment là – c’est toi qui as voulu que je remette ce bouton !
Je souris en me disant que, bientôt, c’est toi qui me regarderas, avec, dans tes yeux, la même lueur d’envie et de désir mais un peu plus encore… l’amour… j’ai de la chance !
Ton train est à l’approche… je me réajuste le plus discrètement possible, je tire un peu sur mon chemiser – pas trop, je sais, je veux que tu sois à l’aise – et j’arrange ma jupe…
Les portes s’ouvrent.


Je te cherche du regard, fébrile.
Et je te vois !
J’avance vers toi dans un état second.
Je ne peux pas courir, mes jambes tremblent.
Nos yeux se trouvent et ne se lâchent plus jusqu’au moment où nos mains se saisissent, se croisent, s’enlacent, se redécouvrent….
La chaleur dans cette seul étreinte ma fait fondre !
Je ne sais pas si tu as remarqué ma tenue, mais je m’en fiche… je me perds dans tes bras, le monde autour a disparu, nous ne sommes plus qu’un.
Je suis bien, je n’ai plus rien à penser, rien à préparer, tu es là.
Juste là.
Nous prolongeons cet instant hors du monde durant de longues minutes, le temps passe si vite dans tes bras, je ne réalise pas tout-à-fait que tu es bien là.
– Tu es belle.
Je ris.
Les larmes aux yeux.
L’envie au ventre.
Je me serre plus fort contre toi.


Tes mains agrippent mes hanches, caressent mes fesses par-dessus ma jupe…
Quand je te disais que tu as les mains baladeuses !
Les miennes passent dans tes cheveux et dans ton cou.
Enfin nos lèvres se trouvent et …
Je m’envole.
A dix pieds au-dessus du sol.
Le monde est comme au ralenti.
Mes oreilles bourdonnent.
Je ne sens que toi, contre moi, ton parfum, ton corps, ta bouche… ta respiration urgente…
Notre baiser s’éternise, nos langues se reconnaissent, se disent combien elles se sont manquées l’une à l’autre, j’ai de plus en plus chaud.
Je veux plus encore…
Mais je veux toujours plus.
Ce n’est que quand nous nous écartons pour reprendre notre souffle que je me souviens que nous ne sommes pas seuls…
Comme au sortir d’un rêve.
Je t’attrape par la main et te guide sur le chemin, les rues ensoleillées, le parc, les hauts bâtiments parisiens, massifs, je vais trop vite, je le sais, mais j’ai si hâte de toi…


Au bout de quelques instants de cette marche forcée, tu tires un peu sur ma main, et m’oblige à ralentir.
Oh.
Bien sûr.
Tu as besoin de mes bras.
Je m’arrête.
Tu me regardes avec ces yeux que j’espérais, remplis d’envie et d’amour.
Tu m’attires à toi et me chuchote à l’oreille.
– J’ai vu ta culotte…
Je ne sais pas si tu apprécies ou pas, je tords un peu ma bouche, timide, soudain.
Tu me souris, un peu gêné… oh, ça te gêne donc, petit amour ?
Je tire un peu ma jupette vers le bas.
Tu comprends. Tu souris plus aisément.
Je ris.
Tu m’embrasses de tout ton être. Et tu y mets les mains… elles empoignent mes fesses, passent sous ma petite culotte trempée… les miennes passent sur ton désir déjà bien…dru… mais je reste sur ton pantalon, j’ai du savoir vivre !
Nous ne sommes plus qu’à quelques dizaines de mètres de mon appartement. Nous nous pressons, tout à la hâte d’être enfin seuls.
Je compose le code de la porte.
Je me tourne vers toi en souriant. Tes lèvres se collent aux miennes, tu aimes tant m’embrasser, je trébuche à moitié en entrant dans la cour, pas facile de partager un baiser en continuant de marcher.
La gardienne nous regarde passer, un balai à la main.
Je rougis un peu.
Je jurerais que toi aussi…


Je monte l’escalier devant toi.
Ce n’est pas pour te guider…
…j’ai remonté ma jupe légèrement…
…je sais pertinemment quelle vue tu as !
Tes yeux ne manquent jamais rien, tu es un coquin, tu sais ?
Et j’aime ça.
Sentir tes yeux sur moi.
Me sentir désirée à ce point…
…m’excite un peu davantage…
…si c’est encore possible…
Nous arrivons sur mon palier…
Je mets la clé dans la serrure, tes mains sont déjà sur moi, tu as ouvert mon chemisier sur ma poitrine nue – je t’avais bien dit que tu le déboutonnerais avant d’être arrivé…

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