La Plume de DJoy,  One-Shot

Ascenseur

J’entre dans le hall d’entrée d’un immeuble de bureaux d’un pas faussement assuré. Je tremble intérieurement, mais je refuse d’écouter ma peur. Je porte un long manteau noir qui m’arrive sous le genou et de grandes bottes à talons assorties. Mes longs cheveux blonds sont lâchés et mes lèvres épaisses maquillées d’un rouge vif inhabituel, presque agressif. Moi, agressive. L’idée me fait sourire.
Je me dirige vers l’ascenseur.
Un groom tiré à quatre épingles attend là.
Je lui adresse un clin d’œil coquin.
Il essaye de ne pas me déshabiller du regard.
S’il savait.
Il appuie sur le bouton d’appel.
Les secondes d’attente passent en silence.
La cabine exigüe arrive enfin.
Je m’y engouffre.
Il y a déjà un homme à l’intérieur.
Mon jour de chance.
L’espace n’est pas trop petit, entouré de miroirs sombres, luxueux. Nous avons la place de bien nous tenir à l’écart l’un de l’autre. Il me regarde sans trop en avoir l’air. Je le dévisage soudain dans l’une des glaces et il détourne la tête l’air gêné.
C’est lui qui est gêné ?
J’ai envie de rire. Je suis si… nerveuse.
C’est un de ces ascenseurs qui dessert plusieurs dizaines d’étages et dont les trajets sont interminables.
Je ne l’ai pas choisi au hasard.
Je commence à déboutonner mon manteau. Je sens le regard insistant de l’inconnu dans mon dos. Je finis de libérer les derniers boutons et me retourne vers lui.
– Il fait vraiment chaud vous ne trouvez pas ?
Le rouge qui lui monte alors aux joues ne vient sûrement pas de la chaleur de l’habitacle…
J’écarte les pans de mon manteau.
Je suis entièrement nue dessous. Son regard est naturellement attiré vers mes pentes douces… et l’endroit qu’il fixe bientôt est vierge de tous poils.
Je laisse tomber le vêtement devenu inutile.
Je n’ai maintenant plus que mes bottes. L’espace de cet ascenseur paraît soudain beaucoup plus exigu.
L’homme n’a toujours pas bougé, je peux me voir dans le miroir derrière lui, je me sens belle, forte et désirable. Mes seins sont ronds arrogants, mes lèvres entrouvertes (toutes mes lèvres), j’ai envie d’une queue.
Je m’approche de l’homme et lui mets ma langue dans la bouche, il n’hésite pas longtemps avant de m’accompagner dans ma découverte et de me rendre mon baiser… chaleureusement… Ses mains commencent déjà à parcourir mon corps nu. Les miennes… n’ont pas perdu de temps non plus…
Son pantalon et son caleçon descendent sur ses chevilles, dans un souffle, je m’accroupis pour goûter à son plaisir naissant. J’ai les jambes écartées, je me caresse en le suçant avec application, sans trop le ménager,  je veux qu’il atteigne vite sa taille… optimale… pour qu’il puisse me prendre avant que nous n’arrivions au dernier étage…
Mon index tourne sur mon clitoris pendant que je gobe sa verge le plus loin possible dans ma petite bouche. Je tire la langue pour qu’il me sente bien sur toute la longueur. Son plaisir grandit et durcit, je le sens battre doucement dans ma gorge, j’aime ça.
J’ai maintenant trois doigts dans mon sexe, je suce cet homme dont je ne connais pas le prénom avec avidité, de plus en plus vite.
La queue, énorme maintenant, entre et sort de ma bouche. Il a mis une main sur ma tête, c’est lui qui dirige, qui guide, il me baise jusqu’à la gorge sans ménagement. C’est bon, je ne sais plus du tout où je suis, je suis tout à mon plaisir, mes doigts trempés entrant et sortant sans peine de mon minou ouvert. L’ascenseur va certainement arriver, non ?
J’entends sa respiration devenir plus profonde, elle résonne dans le petit habitacle, se lie à mes gémissements prononcés. Je me recule et me dégage de son emprise tant bien que mal, je ne veux pas qu’il vienne dans ma bouche, je veux qu’il me prenne entière.  Je me relève, m’appuie sur la barre, face à la vitre, et cambre mes petites fesses bien rondes vers son plaisir dressé.
Combien d’étages encore ?
Il ne se fait pas prier, il sait que nous n’avons plus le temps, il s’enfonce d’un coup, au plus profond de mes entrailles. Je gémis si fort pendant qu’il me pilonne sans réserve ! J’aime !  Il attrape mes seins qu’il écrase dans ses grandes mains puissantes. Je crie sans me retenir quand il pince mes tétons durcis d’envie.
Il accélère encore, et nous jouissons ensemble. Je sens son sperme se déverser dans mon intimité trempée de mon plaisir. Il donne trois grands coups de reins en s’accrochant à mes hanches pour finir de se vider complètement en moi, puis ressort lentement alors que nous arrivons au bout de notre ascension… il essuie son vit satisfait sur mes petites fesses fermes et remonte son pantalon.
– Vite !
Je remets mon manteau alors que les portes s’ouvrent et je sors de l’ascenseur, non sans avoir adressé un dernier clin d’œil à mon amant d’un instant. Son sperme coule sur mes cuisses, c’est chaud et doux.
Je me dirige à l’aveugle dans les couloirs.
Il faut que je me calme un peu.
Que je laisse refluer l’excitation. Que je l’apprivoise.
Puis je reprendrai l’ascenseur…
…il faut bien que je redescende…
 

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