La Plume de Florean,  Miss Camping

Miss Camping – Chapitre 23

J’avais eu tort de vouloir boire un verre d’eau au bar avant de piquer une tête à la piscine. Et j’aurais dû me méfier quand le serveur m’avait apporté un monaco en plus de la carafe d’eau, « de la part du patron ».
– C’est ça, écarte-les bien.
Ledit patron m’avait ensuite invitée dans l’arrière-salle.  Je l’avais suivi, évidemment. Je suis Miss Camping, je sais comment obéir.
– Ouch… doucement…
Le  jeune serveur était venu rapidement dans ma bouche, mais je continuais à le sucer tandis qu’il matait son boss me pénétrer.
– Voilààà, ça entre comme dans du beurre.
La sodomie était douce, je me laissai aller au mélange de sensations et dirigeai une main vers mon minou. Les doigts connaissaient la musique, et je chantai bientôt l’air bien agréable de la femelle satisfaite.
– Aaah… Mmmm… Hiiin… Mmmm…
Le patron, gros, poilu, moustachu, ajouta sa voix à la mienne, pour le duo de plaisir saccadé, tandis que le sexe du serveur enflait de nouveau sur ma langue. Le duo devint trio.
– Oh… oh…
– Mmmm… mmmm…
– C’est ça… ah… comme ça…
Le sexe glissait dans mon cul, les mains caressaient mes seins,  j’avais chaud partout,  j’avais hâte qu’il vienne,  que je puisse piquer une tête dans la piscine et me détendre.
Le serveur se branlait encore sur mes lèvres quand le patron se tendit en moi et m’inonda de sa semence brûlante,  chaque spasme ponctué de râles rauques auxquels j’ajoutai quelques feulements bien sentis, à peine interrompus par les jets de sperme translucide du jeune serveur dans ma bouche ouverte.
Le patron me retourna et m’embrassa longuement en caressant mon corps glabre – un geste appréciable.
– Tu es vraiment une belle salope, miss camping.
Je souris en acceptant un nouveau baiser, prenant la remarque comme un compliment,  avant de m’éclipser.
Je SUIS Miss Camping.
La piscine m’attendait.****
Les étoiles brillent au-dessus de nous.  J’ai mené le mari de Laëtitia loin de la soirée mousse,  en le tenant par la main, nous avons marché en silence, dans la lueur soir tombant.
J’imagine Laëtitia,  au milieu de la piste de danse,  acceptant que tous les  scouts profitent d’elle, sous le regard de Loïc.  Il faudrait que ça reste discret, mais je voulais qu’elle ait peur de se faire choper, par son mari ou ses enfants, tandis qu’elle suçait un des jeunes dans un coin de la piste. La victoire était douce.
– Ici, ce sera très bien.
Entre deux dunes larges, avec vue sur la mer scintillante, reflétant la lune.
On se regarde. Il est timide. Je suis nue,  j’ai un peu frais. Je me serre contre lui,  il m’embrasse. Ses mains se posent sur mes hanches, n ‘osent pas bouger, c’est mignon.
– Je vous admire, Coralie.
Je souris en glissant mes mains dans son pantalon. Son sexe est là, tendu, dur sous mes doigts.
– Vous admirez quelle partie de moi ?
Ses mains montent sur mes seins, délicates, hésitantes. Je caresse sa virilité et l’embrasse à nouveau.
– J’admire… votre manière de vous donner aux hommes, de vous abandonner, votre manière de donner le plaisir ainsi.
Je hausse les épaules.
– J’y suis forcée. J’ai donné ma parole.
Il me serre contre lui, tendrement. Je déboutonne son pantalon, libère son sexe, et reprends mes caresses.
– Non, vous ne le faites pas pour ça. Je vous ai observée. Vous cherchez votre plaisir, mais aussi – toujours- à satisfaire vos partenaires.
Il marquait un point. Je savais me faire obéissante, mais je cherchais réellement à ce que la jouissance doit partagée.
– Vous m’avez observée ?
Je frotte sa queue contre mon vagin humide. Cette conversation me soulage. Me rassure.
Il respire plus fort.
– Qui n’essaye pas de vous regarder faire l’amour à droite et à gauche ?
Je tressaille involontairement. Je ne fais pas l’amour. Je fais… Je baise.
– Oui, je vous ai cherchée, je vous ai surprise avec des hommes,  j’ai aimé vous voir dispenser le plaisir et le prendre. Vous êtes belle.
Sa queue est au bord de moi, maintenant. Je fais onduler mon bassin, il n ‘essaye pas de brûler les étapes. Ça m’excite.
– Vous ne diriez pas ça si c’était Patricia qui se donnait à d’autres.
Je souris à nouveau en pensant que c’était justement ce qu’elle faisait à ce moment-même. Une vingtaine de scouts à satisfaire.
– Patricia ne donne rien. Elle prend uniquement. Ce serait une miss camping catastrophique.
Nous nous embrassons chaudement, il me prend, debout, son sexe dru glisse dans mon vagin, affamé.  Je me love contre lui et le laisse guider mon plaisir, qui enfle au rythme des vagues, sous la lune scintillante.
Je m’abandonne dans ses bras, sa verge au fond de moi,  il me porte, me pose sur le sable,  j’écarte les cuisses , il gémit, en équilibre sur ses bras tendus, et me fait l’amour, lui, dans une étreinte toute en douceur,  je me caresse les seins lentement, et l’encourage à me prendre plus fort, plus loin.
Ses coups de reins se font plus profonds, sa queue est douce et bien présente dans mon bas-ventre, je la sens passer, vivre et vibrer,  je me tends sous lui, il m’embrasse.
Ma jouissance m’emporte soudain,  il ralentit et me laisse me tendre et frissonner,  je le serre contre moi, j’accueille en silence les vagues puissantes qui me prennent tout le corps.
Il écoute mon plaisir, ne bouge quasiment plus en moi, les saccades s’espacent, me laissent pantelante, sur le sable fin.
– Merci.
Il sourit contre mes lèvres, je l’embrasse encore.
– Vous n’êtes pas venu ?
– Pas encore.
– Venez dans ma bouche.
Il sourit encore, se retire lentement, et monte jusque mon visage. Je tends la langue vers son gland, en teste la saveur salée, et l’aspire voluptueusement. Il se tend et jouit immédiatement, un sperme épais coule dans ma gorge,  je le masturbe sans hâte, et bois sa semence avec délectation.
Il s’allonge à côté de moi, je descends sur son ventre et lèche longuement le gland alangui, espérant le réveiller de sa torpeur passagère.
– C’est quoi, votre petit nom ?
– Ludovic.
Je reprends son sexe en bouche et le masse d’une manière experte avec la pointe de ma langue. Il se laisse faire en passant la main dans mes cheveux, et recommence à durcir lentement.
– Ludo… 
– Coralie…
Je lui souris. Sa queue réagit à mes caresses. Je l’avale tout entier, et le suce jusqu’à ce qu’il vienne à nouveau. La fellation est longue, lente, et… plaisante.***
Les jours se suivent.
Je baise. Les anciens du camping. Les nouveaux arrivants. Des hommes. Des femmes. Jeunes ou vieux.
Vincent me vole quelques moments chaque jour, me fait découvrir les jouets de Sarah, me fait explorer des plaisirs et des douleurs qui couvrent toute la palette des sensations, du très agréable au franchement dégoûtant.
Je passe du temps avec Ludovic, qui, sous ses airs de lourdeau cache une personnalité sensible et aimante.
Jean…
Jean a trouvé Annabelle et ses 18 ans, il passe son temps avec elle, elle l’accapare, lui fait partager ses copains et ses copines. Un coup de jeune pour mon mari – qui ne l’est plus tant que ça, maintenant.***
Ludo marche à mes côtés, pensif, sur le chemin de la plage.
Il me donne la main – Laëtitia a quitté le camping, le lendemain de la soirée mousse. Véronique et son frangin Alex en sont plutôt heureux, ils ont ainsi plus de temps à passer avec moi. Dans les douches. Dans le mobil-home. A la plage. Je me demande si Ludo s’en doute.
– Coralie…
Je ferme les yeux dans le soleil, le sable est chaud sous mes pieds.
– Coralie, je vous aime.
Je ris, gentiment.
– Allons, Ludovic, vous savez bien ce que je suis, comment je suis…
– Vous êtes…
– Je suis une fille de joie, Ludovic.
Il reste silencieux un instant.
– Non. Vous êtes tout sauf ça. Vous vous donnez aux hommes, c’est sûr, mais… vous y trouvez du plaisir.
Cela me laisse pensive. Je hoche lentement la tête.
– Vous n’êtes pas jaloux ?
Il me prend dans ses bras et m’embrasse tendrement.
Je m’abandonne dans ce baiser.
Peut-être que j’ai un avenir, après tout.

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