365,  La Plume de Florean

365 – Chapitre 04

4 janvier – Un ami de papa

Je m’adosse à la porte, les jambes tremblantes. Je m’accroupis. Qu’est-ce-que je suis en train de faire…?
Je ne sais même pas où est ma culotte.
 Le goût de son sperme est sur ma langue, cette saveur âpre, longue en bouche.


  ***


Bon, d’accord.
Il était bon.


  ***


Je n’avais pas eu à réfléchir, cette fois. Ni à forcer les choses. Ou à peine.


  ***


Il avait cogné à la porte tôt le matin, un ami de mon père qui venait nous souhaiter la bonne année à l’improviste. J’étais encore en culotte et chemise ample.
Je l’avais fait entrer après lui avoir expliqué que mes parents ne rentraient que dans 4 jours maintenant.
– Tu vas quand même boire un café ?
Il avait acquiescé, son regard sur mes cuisses et mes pieds nus. J’avais souri.
Lui ou un autre…
– J’arrive tout de suite, je vais me passer quelque-chose de plus habillé.
Il avait haussé un sourcil.
– Oh mais tu es parfaite ainsi !
Le ton de la plaisanterie cachait un océan de questions.
Les hommes !
J’avais joué ma timide, peut-être même avais-je rougi et répondu d’une voix sucrée:
– Attends-moi, j’en ai pour une minute.
Une bise furtive sur la joue, et direction ma chambre.
Mon coeur tambourinait. Je tremblais légèrement. Le voisin, des copains, ça pouvait passer. Mais sucer un ami de papa…


  ***


– Tu veux du sucre ?
Il ne répondit pas. J’avais mis une mini-jupe très serrée, et un T-shirt près du corps qui moulait mes petits seins. Il me matait, hypnotisé.
– Non ? Alors… tu veux sans doute…
Je m’étais agenouillée devant lui.
– Sophie ?
La question était restée en l’air, nous la regardions voleter tout les deux… c’était à moi d’y répondre.
– Je suis grande. Ne me dis pas que tu n’as jamais espéré…
Ma voix ne tremblait pas. J’avais laissé la phrase en suspens. Il l’avait comprise.
Il avait hoché la tête.
– Mais…
J’avais ôté mon petit haut serré.
– Tu préfères comme ça ?
Mes seins se dressaient, pointus, arrogants, provocateurs.
– Waw.
Mes mains sur ses cuisses s’étaient faites caressantes.
– Alors laisse-toi faire.
 Il écartait déjà les jambes pour me donner accès à sa ceinture, sa braguette…
Le sexe se dressait sous mes doigts. Je l’extirpais, un sourire aux lèvres, volontairement coquin.
Je le masturbais à deux mains, lentement, en regardant le gland d’un rouge profond satiné, gonflé, réactif. Le sentir s’éveiller entre mes doigts était très agréable.
Il s’était alors penché en avant et m’avait tendu ses lèvres en me caressant les seins.
J’avais hésité une micro-seconde. Un baiser… avec lui… il me regardait, l’air interrogateur. J’avais posé mes lèvres sur les siennes.
Il m’avait saisie, serrée contre lui, mes mains tordues sur sa queue, les siennes sur mes fesses, relevant la jupe, baissant ma culotte…
– Mmmpf… Att…
Ses doigts précis s’étaient enfoncés en moi. Avaient glissé dans mon excitation humide. M’avaient fouillée avec douceur et prévenance.
Des étoiles dansaient dans ma tête.
– Viens.
Tout en gardant ses doigts sur mon minou ruisselant, il avait placé son sexe devant ma bouche.
– Mmm…
– Juste avec la langue. Lentement.
Son majeur se dressa au milieu de moi.
– Aah !
Mon étonnement à cette sensation nouvelle se muait en gémissements presque inaudibles. Il avait des doigts magiques !
Je suçais son gland comme une glace, toutes inhibitions disparues. Cela ne tournait pas comme prévu. Mais je ne pouvais pas m’en soucier moins à cet instant.
Je traçais les volumes de son sexe avec ma langue sortie, curieuse de le goûter, heureuse de le sentir enfler, se tendre, je le respirais, le léchais avec douceur, il me guidait dans son plaisir, sans cesser de me fouiller le minou, la main avide.
Ça ne ressemblait pas à ce que j’avais vécu jusqu’à présent.
Je prenais du plaisir.
J’avais soudain ouvert les yeux – je ne m’étais pas aperçue que je les avait fermés – et j’avais vu qu’il m’observait en souriant. Il suivait le chemin de ma langue sous lui.
Je…
Je m’étais alors sentie rougir de ce regard voyeur.
Qu’est-ce qui me prenait de faire ça avec un ami de papa !?
Je l’avalais pour cacher mon trouble.
Il se tendit.
– Essaye de le prendre tout entier. Plus loin que ce que tu trouves confortable.
J’obéissais, curieuse.
Bien sûr que je ne pourrais pas avaler un truc pareil tout entier. Le gland bloquait au fond de ma bouche. C’était trop gros !
– Tire la langue. Ne respire plus. Ecarte les mâchoires. Ouvre ta gorge. Tu verras.
J’avais inspiré par le nez et obéi.
Le sexe butait contre ma luette…  Je tirais la langue… et eus un haut-le-coeur incontrôlable. J’avais expulsé le membre veineux en toussant.
– Trop gros pour toi… dommage… juste la langue alors… attends.
J’avais les yeux qui pleuraient.
– Laisse-moi faire.
Il retira ses doigts de mon intimité (j’avais frissonné), me repoussa avec douceur, se mit debout, une main sur mon épaule pour que je reste à genoux. J’avais le rouge aux joues, j’étais un peu déstabilisée, je ne contrôlais plus rien.
Il prit son sexe entre ses mains et le présenta devant ma bouche, qui s’ouvrit automatiquement. Je commençais à aimer ça, il me fallait bien me l’avouer.
– Juste la langue.
J’obéis, curieuse.
Il se masturbait en appuyant fermement la partie inférieure de son gland sur ma langue tendue. Sa main caressait lentement la chair enflée, parfumée, il ondulait légèrement le bassin, pour rester hors de ma bouche. Il ne me quittait pas des yeux, un sourire plaisant aux lèvres, je l’observais, fascinée.
– Tu aimes ?
Allez acquiescer avec un homme sur le bout de la langue… je souris, mutine.
– Hin hin…
– Alors…
Je savais ce qui allait venir.
Les battements de mon coeur se firent plus nets, plus pressants. J’avais envie de le prendre entier, mais lorsque je serrais mes lèvres autour du pénis distendu, il reculait, et me chuchotais:
– Juste la langue…
Sa main se fit plus ferme, les mouvements devinrent plus amples, il commençait à trembler légèrement, je gémis en me prenant au jeu quand…
– Ooh…
Sa jouissance rata ma bouche, les deux premières contractions me strièrent du nez aux cheveux, en passant par les yeux… il sourit en dirigeant son sexe sur ma langue, déversant les flots de son plaisir en saccades laiteuses et amères. J’avais lu dans son regard ce qu’il voulait vraiment. Je fermai alors les lèvres et le laissai frotter sa queue poisseuse sur mon visage souillé. Il avait souri en expulsant encore quelques gouttes grasses qu’il étalait sur mon nez ou sur mes joues.
J’avais trouvé ça… délicieusement dégueu. Excitant. Osé. Incroyable. Et bon.
J’avais avalé la semence en une grimace. Il m’avait souri.
– Merci.
Je m’étais faite timide.
Mais je ne l’étais pas vraiment.


  ***


Il m’avait relevée.
Allongée sur le canapé.
Il avait écarté mes cuisses, sans me regarder.
Et avait plongé la langue au creux de mon minou ruisselant de désir.
Au sens propre.
Je n’avais pas hésité une seconde à le laisser faire.


  ***


Il n’avait pas essayé d’aller plus loin.
Je ne sais pas, encore maintenant, ce que j’aurais fait s’il avait voulu me posséder.
J’aurais probablement dit non.
Probablement.


  ***

En partant, il m’avait demandé:
– Tes parents rentrent quand ?
– Dans 3 jours.
Il avait hoché la tête en me regardant d’un air interrogateur.
– Tu veux que je revienne avant qu’ils ne rentrent ?
Je m’étais mordu la lèvre.
J’étais sur un nuage.
Il savait y faire.
J’avais découvert des choses sur mon corps que j’ignorais, aujourd’hui, des sensations que je n’avais encore jamais ressenties…
…mais je ne voulais pas d’une relation stable.
Surtout avec un ami de mon père.
Il avait deviné mon trouble.
– Juste comme ça, en ami. Pour le plaisir.
J’avais souri.
– Pour le plaisir. Demain ?
Il m’avait embrassée.
– Demain.
Et il était parti.


  ***


Je me relève, toujours adossée à la porte.
Il faut que je prenne une douche.
Et que je me prépare pour demain.

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