Autour de Petits Flirts entre Amis – Chapitre 04
Olivia
Yen m’ouvre la porte. Elle est très jolie. Elle m’a demandé si je pouvais passer il y a dix minutes seulement. J’étais en voiture, pas très loin.
– Olivia ! Tu as été rapide !
Je souris en coin.
– J’aime conduire vite.
Elle me fait la bise, son parfum est doux, fleuri, aérien. Je porte des fragrances plus fruitées, plus lourdes.
– Entre, entre.
Je la suis dans la petite maison coquette.
– Tu veux boire quelque-chose ?
Son ton est léger mais je la sens nerveuse. Je me demande pourquoi.
– Non merci. Alain n’est pas là ?
Elle fait une moue. Sa peau est pure, parfaite, son teint asiate est légèrement laiteux, un vrai gommage intégral – mais il ne masque pas ses émotions.
– Il est avec Suraya. Ça m’arrange, pour être honnête.
Je pouffe en enlevant mon manteau léger, mes bottes, mon foulard. Elle me regarde d’un air appréciateur. Je peux dire que ma tenue lui plaît.
– Tu es magnifique !
Je souris encore, modeste.
Victorieuse.
– Merci.
Evidemment que je suis magnifique ! Je prends particulièrement soin de mon apparence lorsque je vois Christine Yen.
Je porte un ensemble noir assez court, un top à boutons près du corps sur une jupe droite juste assez longue pour être encore portée au boulot, mais très courte tout-de-même. J’aime que mon patron me regarde, mais je fais en sorte que mes collègues et mes clients ne me prennent pas pour une fille facile. Sauf à de rares exceptions.
Je la suis jusque dans le salon, où elle s’affaire en me parlant de tout et de rien. Je réponds machinalement, sans me départir de mon sourire.
Je ne comprends pas comment ce petit bout de femme m’a supplantée dans l’esprit des garçons. Le charme de l’Asie, certainement, ce mélange entre la Chine et le Japon qui lui donne cet air réservé… elle ne l’est plus lorsqu’elle est nue, des hommes autour d’elle…
Ses seins, aussi. Ils rebondissent mollement l’un contre l’autre alors qu’elle apporte le plateau de jus de fruits. Plus gros que les miens. Mais les miens sont parfaits.
Ses fesses sont plutôt plates, pas assez rebondies, mais peut-être que ça attire les hommes, ce cul de garçon presque… non… j’exagère. Mais elle pèse quoi ? Moins de 45 kg ?
Elle semble hésiter. Elle tord ses mains timidement.
– Voilà: je t’ai demandé de venir parce que je ne t’ai pas… remerciée… de… de m’avoir… hem… non, enfin… de… d’avoir permis cette escapade avec Stephen, l’autre jour.
Je comprends mieux son attitude.
– Tu m’as remerciée lors de soirée suivante quand tu as rempli ta part de notre pacte.
Elle hoche la tête. Me prend la main. Approche son visage du mien. Ses yeux noirs sont bridés, je ne peux m’empêcher de remarquer l’épaisseur et la longueur de ses cils. La courbe gracile de son petit nez. Ses lèvres charnues.
– Oui, mais je ne t’ai pas récompensée, toi.
Elle m’embrasse. J’ai le souffle coupé. Je retrouve mes esprits et lui rends le baiser. Nos mains se joignent, nos doigts s’entrecroisent. J’ai fermé les yeux, elle sent le musc, une touche de violette, la nature l’été.
Elle me sourit en commençant à déboutonner mon top serré.
– … et je sais comment le faire…
Je m’éclaircis la gorge. Ma voix est coquine.
– Ah oui…?
Ça me plaît qu’elle prenne les choses en mains.
Elle acquiesce.
– Hmm hmm.
Mon top glisse le long de mes bras et tombe en silence sur le sol. Je porte un soutif rose léger. Elle passe ses mains autour de ma taille, dégrafe les attaches de ma jupe qui rejoint le top parterre. Mon string est assorti au soutien-gorge. J’ai la peau mate, le rose me met en valeur.
Elle se retourne.
– Déshabille-moi.
J’obéis, je fais glisser lentement la fermeture éclair, dénude ses épaules, son dos, ses fesses, ses jambes… Elle ne porte rien sous sa robe. Elle est nue. Elle est à moi pour une heure.
Yen remonte ses cheveux, toujours de dos. Je pose un baiser sur ses épaules, sur son cou, je me colle à elle, je suis plus grande qu’elle – ce n’est pas difficile, elle est si petite – mes mains sur ses hanches remontent son ventre plat, trouvent ses seins si fermes, si gros, si parfaits.
Elle se tend, je souris intérieurement, elle m’a avoué combien elle est sensible à ce genre de caresses…
Je la retourne sans hâte. Elle sourit, timide.
– Viens.
Elle me prend la main et me guide vers sa chambre.
Je l’embrasse sur le seuil. Elle ferme la porte derrière elle, et tourne la clé. Les volets sont fermés, la lumière de la fin d’après-midi filtre au travers. Elle me pousse sur le lit, m’ôte mon string et plonge sa langue dans ma fente épilée de frais.
– Détends-toi.
J’obéis. Mes gémissements emplissent bientôt la petite chambre sombre. Yen sait y faire.