La Plume de Florean,  Protocole X

Protocole X – Chapitre 01

Quelque chose me touche le pied.
J’ouvre les yeux. Et les referme presque aussitôt, aveuglé.
La lumière est crue, blanche, j’ai eu le temps d’apercevoir le ciel blafard à travers les lamelles des stores vénitiens, mais l’éblouissement était trop fort, j’ai trop dormi, je ne peux qu’entrouvrir les paupières, je n’y vois presque rien.
Elle soulève le drap qui recouvre mes jambes. Il ne fait pas très chaud dans la pièce, je frissonne.
Ses… mains…. remontent le long de mes mollets, de mes cuisses, et s’attardent longuement entre mes jambes.
Une chaleur bienvenue envahit mon bas-ventre. Elle sent mon sexe durcir entre ses doigts.
Je ne sais pas du tout où je suis.
 Mon corps est douloureux.
J’essaye de la regarder mieux.
Elle est un peu floue – où sont mes lunettes ? – elle a les yeux bleus, la peau métissée, elle est fine, ses lèvres sont d’un rose léger. Elle est habillée dans des tons vert d’eau.
Elle me masturbe.
Lentement.
Elle me fixe du regard, elle sourit.
Qui est-elle ?
– ….
Elle m’a parlé, mais je ne l’ai pas entendue. Je fronce les sourcils. Il faut que je sache ce que je fais là.
– …
Je n’arrive pas à lui demander. J’ai la bouche sèche.
Je plisse les yeux.
Elle est belle.
– …
Je ne sais pas ce qu’elle dit, mais elle a l’air de vouloir me rassurer. Ses mains sur mon sexe se font plus pressante, elles sont douces, suaves, les sensations se mêlent, j’ai envie de dormir mais je m’accroche au plaisir qu’elle me prodigue.
Je tourne la tête, l’oreiller est dur mais confortable.
Un homme nous regarde, il semble prendre des notes, il a un calepin noir dans les mains.
Elle approche son visage du mien, m’embrasse sur la joue, me souffle quelque chose à l’oreille, en pressant mon sexe entre ses doigts.
Je sens son parfum, elle essaye de me rassurer, mais je suis calme.
Le plaisir devient plus intense, je respire difficilement, j’ai mal dans les côtes, ça me perturbe un peu. Elle se redresse, et, d’une main, fait sauter un bouton de son vêtement, puis un second, un troisième, jusqu’à ce que je vois ses dessous.
Elle a de petits seins, couverts d’un soutien-gorge léger, blanc.
Elle me masturbe toujours plus vite, l’excitation prend le pas, je gémis silencieusement, je viens entre ses doigts en respirant par à-coups.
Elle ne me quitte pas des yeux, et ne cesse d’aller et venir sur mon sexe, elle me vide de mon plaisir, jusqu’au dernier spasme.
J’essaye de la remercier, mais, encore une fois, aucun son ne sort de ma bouche.
Elle me sourit, s’essuie la main dans un linge blanc, et se tourne un instant vers la lumière crue.
Je me sens partir.
Je m’endors.

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