L’Emoi d’Ana – Chapitre 04
Le train n’en finit plus de s’arrêter dans des petites gares, parfois avec une seule voie, parfois sans quai, même. Je regarde ma montre. Je suis à l’heure, tout juste. Plus qu’une station.
La nuit tombe, j’ai dit à mes parents que j’allais à une fête avec ma copine Séverine, mais je vais chez lui. Toute une nuit. Je croise mes jambes, j’ai une robe légère, noire avec des petits pois blancs minuscules, on dirait que je suis couverte d’étoiles, sous une petite veste cintrée. Mignonne, mais pas trop aguichante, je ne veux pas me faire agresser dans ce train de campagne.
La dernière station, enfin.
Il est là, sur le quai. Il discute avec un homme.
Je descends, et viens lui faire une bise sur la joue, coeur battant, rouge aux joues, je suis toute excitée.
– Bonjour !
– Salut Ana.
Il me regarde, cajoleur. L’autre homme aussi. Grand, brun, sérieux, costume cravate. Bien bâti. il hoche la tête respectueusement en me regardant avec insistance.
– Bonjour.
– Je te présente Alban. Je lui parlais justement de toi.
Je souris, amusée.
– Oh, j’espère que c’était en bien !
Alban hoche encore la tête, en me détaillant de la tête au pied.
– Que du très bon… vous semblez avoir beaucoup d’effet sur mon ami.
Ses yeux traînent quelques instants sur mes seins. Je suis gênée, mais je me sens femme sous ce regard.
– Bon, Alban, tu veux venir boire un coup à la maison ?
Nouveau regard vers moi, furtif, cette fois. Je souris. Il me trouve à son goût, apparemment.
– Si ça ne vous dérange pas…?
Mon homme se penche vers moi, l’air interrogateur.
– Tu n’y vois pas d’inconvénient ?
Je hausse les épaules.
– Pas du tout.
– Ok, on se rejoint à la maison, alors.
Alban regagne sa voiture, et nous la nôtre. Avant qu’il ne tourne la clé de contact, je l’embrasse sur la bouche, la tension dans mon corps baisse d’un cran , le contact de ses lèvres me soulage intensément. Je souris, coquine.
– Je lui plais, à ton copain.
Il démarre et s’engage vers la sortie du parking.
– Plus que tu ne crois. Il a vu quelques-unes des photos que j’ai prises à l’université, l’autre jour. Tu sais… quand on…
Je sursaute, outrée, puis je rougis, plus amusée que choquée, finalement.
– Tu n’as pas fait ça, salaud !
– Pas volontairement. Je n’avais pas fermé le dossier sur l’ordi, il est tombé dessus en voulant me montrer un truc. Tu n’es pas fâchée ?
– Tu ne lui as pas donné les fichiers ?
Il secoue la tête.
– Evidemment que non !
Je souris.
– Alors ça va. Je ne veux pas me retrouver sur un blog d’Internet me montrant en train de te… de te sucer.
– Du coup… ça ne te gêne pas qu’il vienne à la maison ?
Je place ma main sur sa jambe et la caresse doucement, sans aller plus haut – il conduit, ce serait imprudent.
– Non. C’est plutôt flatteur pour moi. Je suis une pisseuse de 18 ans et je fais craquer des vieux comme vous.
Il rit. Je l’accompagne.
Je suis heureuse. Je décide de le titiller un peu.
– Tu veux que je le fasse baver, ton copain ? Que je l’allume un peu ?
Il se renfrogne un peu.
– C’est à dire ?
Il est jaloux, le coquin. Pas logique, s’il a montré mes photos ! Je souris tendrement. C’était vraiment involontaire, alors…
– Rien de particulier, je ne sais pas, je le laisse juste me mater, l’air de ne pas y toucher… je fais mon ingénue, la gamine de 18 ans qui ne se rend compte de rien.
– Ok, si ça te fait plaisir. Mais ne va pas lui faire croire qu’on va finir à trois dans le lit.
Je me penche et lui fais un bisou sur l’oreille pendant qu’il s’engage dans l’allée de son garage.
– Ne t’inquiète pas.
Il s’arrête au bout de l’allée, éteint le moteur, et se tourne vers moi, les yeux admiratifs. Sa main glisse sur ma cuisse, vers mon entrejambes. Il cherche ma bouche avec la sienne. M’embrasse. Le baiser est brûlant.
***
– Je vous ressers des olives ?
– Volontiers.
Je me penche sur le pot vide, je sens le regard d’Alban sur mon décolleté. J’ai ouvert les deux boutons du haut de ma robe, il peut voir mon soutif en dentelle blanche et deviner la texture ferme et le galbe rondelet de mes petits gros seins. Je me relève, puis me dirige vers la cuisine, je sais que ses yeux me suivent. Je remplis le pot d’olives fraîches, et reviens, me penche à nouveau sur la table, et m’assieds à côté de mon homme, souriante, insouciante. Le bas de ma robe se prend sous mes fesses, découvrant mes jambes aux trois-quarts. Je les croise et les décroise, naturellement, en souriant bêtement.
Alban transpire légèrement, il ne sait pas sur quel pied danser, il ne sait pas comment se comporter. Les deux gars discutent, mais les regards insistants continuent. Et mon homme, s’il ne m’encourage pas ouvertement, a l’air de s’amuser du trouble de son ami, et d’être fier d’être celui qui me met dans son lit. Enfin… façon de parler. Techniquement, nous n’avons pas été encore dans son lit, pour le moment.
Je me penche à nouveau, mon décolleté bée je prends une olive et la suce un peu avec mes lèvres avant de la mettre sur ma langue et de la croquer entre mes dents. Alban dénoue légèrement sa cravate, et se redresse, en remontant un peu son pantalon, comme pour en lisser les plis, mais je vois la bosse que forme son sexe sous la braguette tendue – mais j’ose à peine regarder dans cette direction, je ne suis pas très à l’aise avec l’idée que cet inconnu bande ostensiblement non loin de moi. Je ris doucement, en décroisant encore les jambes. Normal, qu’il bande. Je fais tout pour. Je rougis, me serrant un peu plus contre mon homme, en réajustant le bas de ma robe pour qu’il couvre un peu plus mes cuisses nues.
Le téléphone sonne, dans l’entrée. Mon homme se lève pour répondre.
Alban se penche sur la table pour prendre une olive. Il me fixe, un sourire aux lèvres.
– Tu es ravissante.
Je hoche la tête, flattée.
– Merci.
Il jette un oeil vers l’entrée où la conversation téléphonique s’engage. Apparemment, c’est pour un souci informatique, suivant ce qu’on entend d’ici.
– Tu me montres encore tes jolies jambes ?
Je rougis.
– Pardon ?
Il sourit toujours.
– Tu minaudes depuis tout-à-l’heure, tu joues avec moi. Je me trompe ?
Je hausse les épaules sans répondre. Je sais que je suis rouge pivoine. Un peu honteuse d’avoir été percée à jour si facilement.
– Allez, sois sympa, montre-moi ce que tu as dessous.
J’ai le coeur qui bat. Je suis bien attrapée maintenant.
Je remonte le bas de ma robe lentement. Il penche la tête sur le côté, l’air appréciateur.
Sur une impulsion, j’écarte un peu les cuisses et soulève ma robe quelques secondes. Il peut voir ma petite culotte.
Je couvre à nouveau mes jambes.
– Sympa… merci
Je souris.
– De rien.
Il regarde encore vers l’entrée où mon homme est toujours en grande conversation.
– Tu me donnes ta culotte ?
Je me redresse d’un coup, écarlate.
– Non mais ça va pas ?
Je suis très mal-à-l’aise maintenant. Il ne se démonte pas.
– C’est juste une culotte, tu sais. Allez, sois sympa.
Je secoue la tête.
– Non.
– Ok. Alors montre-moi juste tes lolos. Sil-te-plaît. Ils ont l’air magnifique.
Je me mords la lèvre, indécise.
– Allez, quoi, il va bientôt revenir.
Je déboutonne encore ma robe, en jetant des regards furtifs vers l’entrée. Alban peut voir mon soutien-gorge en dentelle blanche légère, presque transparente. J’écarte les bords de mon décolleté, pour qu’il puisse mieux se rincer l’oeil. Je reste ainsi un instant, puis cache à nouveau ma poitrine.
– Attends, pas si vite, s’il-te-plaît… tu me les montres ?
Je suis rouge comme une tomate.
– Non, ça va comme ça.
Je tremble en rattachant le premier bouton.
– Allez quoi, tu lèves ton soutif, tu comptes deux secondes, et tu baisses. Ok ?
Je fais une moue boudeuse, mais je suis toujours aussi flattée. Il ne fait aucun geste pour me forcer la main, il reste dans son canapé, à me détailler, à apprécier mes formes… je le fais bien sur les plages l’été…
– Bon, d’accord, mais après c’est fini, ok ?
Il sourit, sincère, avide.
– Ok.
Le sang me monte à la tête, mon coeur bat à tout rompre, je fixe la porte qui mène vers l’entrée, de peur que mon homme ne surgisse, mais il est toujours au téléphone, il a l’air joyeux, le problème doit être résolu.
Je croise mes mains sur mon soutien-gorge, prend une inspiration rapide, et le soulève d’un coup.
– Plus haut, plus haut.
Mes seins bondissent, l’air est frais sur mes mamelons,, les tétons dardent, provocants. Alban se penche au-dessus de la table, mais ne fait aucun geste déplacé, il se remplit les yeux de mes petits gros lolos.
– Superbe…
Je replace mon soutif et reboutonne rapidement ma robe, j’entends mon coeur sourdre dans mes oreilles, j’ai chaud, je sais que je suis rouge pivoine. Je souris, incertaine. Alban hoche la tête d’un air ravi.
– Merci, c’était superbe. su-per-be. Tu es très belle.
Mon sourire devient plus aisé.
Mon homme est en train de dire au-revoir à la personne qu’il a au téléphone.
Alban chuchote.
– Alors, tu me donnes ta culotte ?
On entend mon homme raccrocher.
– Vite, il va arriver… dernière chance.
Je ne sais pas ce qui me prend. Je m’aplatis sur le canapé, j’ôte ma petite culotte, la fais descendre le long de mes jambes, et la serre dans ma main, puis je me rassieds rapidement. Alban est aux anges. Mon homme entre dans la pièce.
– Excusez-moi, c’était la voisine. Si je ne réglais pas le truc par téléphone, il aurait fallu que j’y aille, et là, y’en a pour des heures. ça a été ?
Je hoche la tête. Je ne fais pas confiance à ma voix tant mon corps est en émoi.
– Ana et moi avons,discuté, ne t’inquiète pas. Je vais y aller, si ça ne te dérange pas.
Il se lève, je l’imite. J’ai toujours la culotte au creux de la main. Je vais défaillir.
Nous nous dirigeons tous les trois vers la porte d’entrée. Les deux hommes sont devant moi. Je me mets à leur hauteur, et je glisse ma culotte dans la main de Alban, qui s’en saisit discrètement.
Il se tourne vers moi et me fait la bise de manière très appuyée. Il place sa main sur ma hanche et la laisse descendre vers le haut de mes fesses, d’un air naturel.
– A une prochaine fois, Ana, c’était bien sympa d’avoir fait ta connaissance.
J’acquiesce.
– A la prochaine, alors.
Alban monte dans sa voiture, je me rapproche de mon homme à moi. Je vois Alban porter un bout de tissu à son visage, et le respirer. Ma culotte. Je rougis, de plaisir et de honte. Comment ai-je pu faire un truc pareil ? Qu’est-ce qui t’a pris, ma pauvre fille ???
Il nous fait un dernier signe et s’éloigne en reculant dans l’allée.
***
A peine la porte refermée, il me prend dans ses bras, me soulève, et me porte jusqu’à sa chambre. Je ris, le bas de ma robe est relevé, il va voir que je suis nue dessous, que va-t-il penser ? Je passe mes bras autour de son cou et partage un baiser fougueux, enivrant, j’ai mal au ventre de désir, mon petit effeuillage devant son ami m’a laissée pantoise, excitée, j’ai besoin de le sentir en moi, et vite !
Il pousse la porte avec son pied, sans regarder, et me pose sur son lit aux draps frais. Les volets sont fermés, nous sommes dans la pénombre, la nuit est tombée. Il passe au-dessus de moi, relève ma robe, me caresse les hanches, les fesses, les cuisses.
– Pas de culotte ? Mmm, j’adore…
Je l’embrasse encore, un rien coupable, en cherchant son pantalon à l’aveugle, avec mes mains. Je fais glisser sa braguette et glisse ma main sur sa virilité, l’érection est franche, solide, c’est doux sous mes doigts, je me pâme de désir. Je gémis urgemment, sors le sexe dru et le glisse sur ma chatte affamée, Il ne me presse pas, il reste là, tendu au-dessus de moi, en équilibre sur ses bras, ses genoux posé entre mes cuisses. J’ondule le bassin et me masturbe avec son gland gonflé, qui bat dans ma main quand il est en contact avec mon petit clitoris. Je le lubrifie avec ma vulve trempée, à l’entrée de mon vagin, comme une promesse de plaisir indicible, et, finalement, je le laisse me pénétrer, lentement. Alban n’est plus dans mes pensées, je suis le jouet de mon homme, le seul qui compte, le strip de tout-à-l’heure n’a aucune importance, je suis à lui et à lui seul.
– Oh oui, viens, viens, viens…
Il va et vient en moi, sa queue est grosse, longue, douce, gourmande… il ne se presse pas, je sens la tension s’apaiser, je n’avais pas réalisé combien ses bras me manquaient, combien cette communion m’était nécessaire… je m’ouvre comme une fleur, je le laisse venir, mener la danse, il se love au creux de moi, ma robe est ouverte du premier au dernier bouton, je ne l’ai même pas senti me les ôter, seul mon soutif m’habille encore, je le soulève et laisse mes seins exploser à l’air libre, il est normal qu’il les voit, même dans la pénombre, après que je les aie offerts à un autre regard que le sien. Je le serre contre moi.
– Pardon, pardon pardon…
Il me mordille le cou.
– Pourquoi, pardon ?
Il continue à me faire l’amour, sa baguette magique m’emplit d’étoiles, je ne me suis pas rendue compte que j’avais parlé tout haut, que je me sens coupable de m’être montrée à un autre, en cachette. Je croise mes jambes autour des siennes, je plaque mes mains sur ses fesses, et entame un ballet érotique sous lui.
– De rien, de tout, de ne pas être une meilleure amante, d’être si jeune, d’être une petite idiote, mon amour, mon amour, oui… oui… oui….viens…
Il sourit, et me baise, la magie opère.
– Je t’aime…
Il l’a chuchoté, mais c’est comme s’il l’avait hurlé, un feu brûlant qui me consume, je me liquéfie sous lui, je mouille comme jamais, je le sens au plus profond de moi et en ai des fourmillements jusqu’aux orteils, je jouis longuement, un long spasme, interminable, incroyablement doux et puissant, une vague, qui dévaste tout sur son passage.
– Ahhh… ouihhhhhhhhhhh….ohhhhhh
Sa bite est un pieu qui me transperce, dur et doux, il accélère le rythme, danse en moi, il se fait plaisir, me fait plaisir, il a de l’expérience, je me demande quand je saurai satisfaire un homme comme lui une femme. Je n’ai plus de force, je suis à sa merci, il m’emplit d’un plaisir sans fin, ses baisers sont doux, il a replié les bras sous lui pour pouvoir me caresser les seins, son corps colle au mien, nos transpirations se mêlent, nos sexes se reconnaissent, se parlent, s’embrassent, s’étreignent.
Il ne ralentit pas, mais se relève sur ses mains, comme s’il faisait des pompes. Sa tête s’approche de la mienne, il me mordille les lèvres.
– Est-ce que je peux… tu sais…
J’entrouvre les yeux, l’obscurité n’est pas totale, je le vois, il me prend si bien, si pleinement, c’est trop doux, trop bon, je suis une poupée de chiffon.
Je murmure, en l’embrassant toujours.
– … quoi…?
Il me titille les lèvres avec la langue.
– Tu sais bien… comme la dernière fois… par derrière ?
Je n’en ai pas trop envie, mais je me sens toujours un peu coupable de ce qui s’est passé tout-à-l’heure avec Alban.
– Viens.
Je l’embrasse fougueusement, et l’incite à sortir de moi. Il se redresse sur ses genoux. Sa bite est dressée, à l’horizontale, tendue à craquer. Je me mets sur le ventre, devant lui, et la prends dans ma bouche, je la lèche lentement, consciente que je ne fais que goûter mon propre jus intime sur son sexe. Je me demande si sucer une autre fille serait agréable, si ce goût un peu salé me plairait autant si j’avais le nez plongé dans un vagin que là, sur la queue de mon amant. La pine gonfle soudain sur ma langue, et du sperme en jaillit, m’aspergeant le fond de la gorge en un jet puissant, je suis surprise, je hoquète, la jute déborde de mes dents, coule de mes lèvres sur mon menton. Un autre jet explose, dévié par mes lèvres, et m’asperge une narine, et la paupière, juste au-dessus. Je reviens de ma surprise et veille à bien le branler sur ma langue et à lui procurer autant de plaisir que possible. Les saccades se succèdent, longues et délicieuses, dégorgeant un liquide gras, amer, collant, l’essence de mon homme, que je laisse venir à moi, que j’avale en petites gorgées, en frissonnant.
La dernière secousse. Une coulée de jute liquide, odorante, au goût plus prononcé. Je grimace en l’avalant. Il se recroqueville sur moi, ses mains me caressent le corps, les seins, le cul, ses doigts jouent entre mes fesses, cherchent mon anus, dont l’antre restera inviolé ce soir… sauf s’il se reprend…
Il chuchote.
– Excuse-moi. C’était trop bon, je n’ai pas pu me retenir.
Je souris dans le noir, on s’allonge l’un à côté de l’autre, il s’accroche à moi et me serre entre ses bras.
– Ce n’est rien, tu as été génial…
Il accentue son étreinte.
– Merci quand même d’avoir accepté l’idée de… tu sais.
Je hoche la tête, le serrant à mon tour.
– Tu me prends par là quand tu veux. Ok ?
Il sourit dans le noir.
– Quand je veux ?
Je me fais mutine.
– Et où tu veux.
Nous nous embrassons. J’ai la nuit avec lui. Je suis heureuse.
– On va manger un morceau ?
Je souris. On va manger. Il va se recharger. La nuit ne fait que commencer.