L'Emoi d'Ana,  La Plume de Florean

L’Emoi d’Ana – Chapitre 01

Il est là.
Le théâtre est bondé, je pensais que je serais à côté de lui, mais nos places respectives sont séparées par une bonne dizaine de sièges. Ce n’est rien, ma décision est prise, c’est aujourd’hui que je lui montre, que je l’attire à moi, que je réalise mon fantasme.
J’ai le coeur qui bat trop vite. Le spectacle ne commencera pas avant dix minutes, j’ai le temps. Je me lève et me dirige vers lui, en dérangeant les gens assis sur leurs sièges.
– Pardon, excusez-moi, pardon.
Il m’a vue. M’attend. Me sourit. Je rougis.
– Salut !
– Salut, belle !
Je souris. Il m’appelle toujours « belle ». Je lui fais quatre bises bien appuyées, la bouche légèrement entrouverte, il se tourne, nos lèvres se touchent presque par accident.
Il me dévore des yeux, je lui parle de tout et de rien, j’ôte l’air de rien mon pull débardeur, il mate le décolleté de mon haut mauve, et mon soutif noir dessous. Je me penche, respire fort pour gonfler ma poitrine, dont je connais les atouts, ris à ses blagues. Je pose ma main sur la sienne, lui caresse les doigts comme par hasard, sans y penser.
Je lui souhaite un bon spectacle.
– On se voit après, ok ?
Il hoche la tête. Je lui fais une bise et retourne m’asseoir. Je sens son regard sur mes épaules dénudées, sur la courbure de mes hanches, sur mon cul moulé par mon jean. Je connais ce regard, il me suit depuis que je suis adolescente, il a observé mes formes s’arrondir, en tout bien tout honneur, il a suivi le moindre des baisers que j’échangeais avec mes petits amis, et, lorsque, au Lycée, j’ai trouvé le mec qui m’a baisée pour la première fois, j’ai vu sa jalousie et sa curiosité. S’est-il masturbé en fantasmant sur moi ? Certainement. Sait-il que je me suis touchée en pensant à lui ? Sait-il que je le trouve sexy ? Non, probablement pas. Je me joue de lui depuis que j’ai compris la portée réelle de ses regards, depuis que je sais pourquoi ses yeux me dévorent ainsi.
Il m’appelle ‘belle’, même si je suis loin d’être un canon – à mon goût. Je suis sûre qu’il rêve de me voir nue. De sentir mon corps contre le sien. De me lécher le minou. De sentir ma langue sur sa queue. De me faire l’amour, enfin.
Au début, je n’ai pas vraiment compris, je n’y croyais pas, il est marié, me connais depuis ma naissance, et il a 21 ou 22 ans de plus que moi…
Puis j’ai surpris ses regards voyeurs, même s’il ne m’avouait rien, même s’il ne me touchait pas. Cela m’a déstabilisée, dégoûtée, même… puis excitée. Quand mon mec à moi m’a fait l’amour pour la première fois, j’étais en terminale, un beau printemps, ensoleillé, c’est en pensant à LUI que j’ai pu jouir vraiment. Et les fois suivantes aussi. Je l’ai largué le jour de mes dix-huit ans, et aujourd’hui, après le spectacle, je fausserai compagnie à mes parents un instant et…
Mon coeur s’emballe. Le spectacle commence, je le regarde de loin. Je mouille, mon ventre se tord de désir. Et si j’allais le voir, là, si je m’agenouillais dans le noir et que je le suçais en silence ?
Les gens seraient choqués, je croquerais la bite bien dure en le regardant droit dans les yeux. Il m’aspergerait de sperme et ne pourrait plus jamais se passer de ma langue sur son sexe. Je serais sa drogue, sa perte, son égérie, sa vie.
Je ne vois rien du spectacle, j’ai les mains entre mes cuisses, j’appuie mes doigts contre ma chatte, sous mon jean. Mon string en dentelle me rentre dans la fente. J’entrouvre la braguette de mon petit pantalon et y glisse un doigt discret, que je laisse reposer sur mon clitoris très sensible. J’imprime un tout petit mouvement de rotation à mon majeur. Des images érotiques me traversent l’esprit, je suis nue, de dos, il m’admire, vient coller son corps contre le mien, il m’entoure de ses bras, je sens son sexe en érection entre mes fesses.
Je me mors les lèvres et me force à revenir au spectacle. Je ne vais tout de même pas me toucher devant tout le monde, je ne suis pas atteinte à ce point ! Je jette un regard de côté. Il tourne la tête vers moi. Son regard m’électrise. Je lui fais un clin d’oeil, lui envoie presque un baiser de loin. Est-ce qu’il capte mes phéromones ? Est-ce qu’il sent la petite chienne en chaleur que je suis devenue ? Un vertige me prend. Je reviens au spectacle.
Les comédiens défilent, puis saluent enfin. La salle est éclairée, le public applaudit, j’applaudis moi-même à m’en péter les articulations, je suis soulagée, l’attente est presque terminée. Je me lève, coeur battant, me tourne vers ma mère.
– Je reviens, petit coin, vous m’attendez dehors ?
Je traverse les rangées de sièges, dérange les gens, et vais le rejoindre. Il m’a vue. M’attend. Me sourit.
– T’as aimé ?
Je fais signe que oui et lui dit:
– Je peux te parler ?
Il hoche la tête en écarquillant légèrement les yeux. Son regard coupable tombe sur mes seins, les mate avidement. Je tire sur mon T-shirt mauve, le galbe doux de mon décolleté attire ses yeux, je rougis.
– Viens.
Je le prends par la main et le tire vers la sortie. Nos doigts s’entremêlent, naturellement, comme par magie.
J’ai pensé ce moment, mais je ne sais toujours pas comment lui dire. « Je veux que tu me baises » ? « Prends-moi » ? « je veux te faire l’amour »? « Couche avec moi » ?
Comment faire pour éviter qu’il ne me prenne pour une pisseuse ?
Je prends un escalier, puis un autre, et le mène vers une loge ouverte. Je ferme la porte hâtivement. Pousse le verrou. Me retourne.
– Je…
Les mots me manquent. Je le prends dans mes bras, presse mes seins contre lui, trouve sa bouche et l’embrasse fougueusement. Je mordille ses lèvres, les lèche. Sa langue se mêle à la mienne, il pose ses mains sur mes fesses, j’ai le vertige, je souffle comme une furie, vite, mes parents m’attendent.
Je m’écarte, me mets à genoux, ouvre sa braguette lentement. Ma main disparaît dans son slip, sa bite est douce au toucher, de belle taille, et déjà en érection. Je la sors du pantalon, tire la langue et la goûte en soupirant de soulagement. Je fais le tour du gland salé, à l’odeur masculine. Je serre les jambes de désir. Pas aujourd’hui.
Il me regarde, me sourit et dit:
– Tu es sûre ?
Je hoche la tête, un sourire coquin aux lèvres.
– Tes seins. Montre les moi.
J’écarte mon petit haut, mon soutif apparaît. Je le laisse gamberger, deviner ce qui se cache sous la dentelle fine. Voit-il mes aréole à travers le tissu délicat ? J’abaisse un bonnet, puis l’autre, mes seins bondissent, arrogants. Je les prends dans mes mains et les soulève pour mieux les lui exposer. Mes tétons sont gonflés et durs.
Il m’admire – m’admire, moi ! – et pointe sa queue vers mes lèvres.
J’avale le bâton de chair, le pompe intensément, le recrache et – que ma voix est coquine ! – supplie urgemment:
– Viens dans ma bouche.
Il pose ses mains sur ma tête. Je le gobe, il me guide sur sa queue. Je presse ses couilles entre mes doigts, la bite bute au fond de ma gorge, je tire la langue et atteins les bourses poilues. Je me retire lentement, en appliquant bien ma langue baveuse sous la hampe tendue à rompre, puis lèche activement son gland turgescent en le branlant rapidement. Il donne des coups de reins, enfonce sa queue dans ma bouche et y éjacule en saccades violente. Le liquide gluant coule dans ma gorge, je l’avale en petites gorgées gourmandes.
Je le suce encore un instant, récoltant les dernières gouttes de sperme sur le méat sensible.
Il me relève, m’empaume les seins, m’embrasse – sans se soucier du sperme qui colle à mes lèvres – ses mains descendent sur mon cul, passent sous mon jean, il me caresse les fesses.
Je me serre contre lui.
– Je suis toute mouillée.
Ses mains passent sur mon ventre, et descendent dans ma culotte. Je crie presque quand il me touche le clito. Un glapissement ridicule sort de ma gorge. Il sourit. Je me recule, je n’ai pas le temps, pas maintenant. Il retire sa main et se lèche le doigt.
– On peut se voir demain ?
J’acquiesce.
– Viens me chercher à l’Université. Je finis à 17h. Je dirai à maman que je rentre avec une copine.
Je l’embrasse, remonte mon soutif et mon haut, et sors de la loge en me régalant par avance de la belle masturbation que je vais m’octroyer sous ma couette dès que je serai à la maison…

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