La Plume de Florean,  Rebecca,  Rivales

Rivales – Chapitre 01

Jalousie

Rebecca, ma colocataire, mon amie d’enfance et mon amante parfois, avale une fourchette de spaghettis ruisselants de sauce-tomate et me fait un sourire en coin.
– Je vous ai regardé, hier, par le trou de la serrure, Christine et toi.
Je rougis malgré moi, et je trouve la force de m’indigner intérieurement.
– Tu n’as pas fait ça !
Elle rit.
– Mmm mmm.
L’automne est arrivé sans que l’on s’en rende vraiment compte, et l’année de prépa ne nous laisse pas beaucoup de temps pour manger ensemble, le soir. Becky est dans une constante tension, entre ses cours à réviser, ses TD à préparer, ses devoirs-maison, et Clément, qui ne comprend pas qu’elle soit si peu avec lui la semaine – et même le week-end parfois. Il faut dire qu’il veut être pompier, il peut pas comprendre.
– Je préférerais que tu évites de faire ça, ok ?
Nouveau sourire moqueur.
– Oh, Monsieur est bien sérieux, ce soir. Il aime les brunes à bouclettes, mon petit Sean ? Il a oublié mes petits seins roux ?
Mes yeux tombent sur son haut rose serré, qui dessine la forme de sa poitrine juvénile, puis descendent sur ses jambes nues croisées, elle porte une jupe blanche très courte, trop serrée. Je me demande si elle doit voir Clément, ce soir. Cela fait bientôt deux mois que Rebecca et moi n’avons pas fricoté dans le même lit.
– Non mais……
– Tu n’’as plus envie de moi ?
Mes joues chauffent désagréablement. Je ne sais pas quoi répondre, j’ai toujours plus ou moins subi les plaisants caprices sexuels de Becky, sans jamais rien maîtriser. Elle choisissait ses moments, ses lieux et la présence ou non de son mec pendant nos ébats – ou la mienne pendant les leurs.
– Je… C’est pas ça… C’est que… Bon, Christine, c’est du sérieux.
Becky me fixe, les yeux ronds.
– C’est une gamine. Et elle a un gros cul.
Je ne peux qu’acquiescer.
– Oui. C’est ce que j’aime chez elle. Je veux dire… pas ses fesses… enfin si, si, ses fesses me plaisent mais… oh, tu m’’embrouilles ! Elle est innocente, elle découvre tout, c’est… c’est excitant.
Rebecca rapproche sa chaise et son assiette de moi.
– Il n’y a pas si longtemps, c’était moi, l’innocente.
Je la revois, la main sous les draps, les seins en culs de citrons pointés vers le ciel, agitée de délicieux soubresauts. Elle n’avait encore jamais fait l’amour. Et moi…
– J’étais aussi innocent que…
Une pensée me traverse l’esprit, soudain.
– Dis-moi… Tu n’es pas jalouse quand même ?
Les taches de rousseur qui parsèment son visage pointu brunissent à mesure qu’elle rougit.
– Quoi ? Moi ? Jalouse ? Tu rêves ?
Je ne dois pas avoir l’air très convaincu, parce qu’elle ajoute :
– Je n’ai au-cu-ne raison d’être jalouse, Sean…
Elle se love contre moi.
-… parce que moi…
Sa main remonte le long de mon pantalon.
– … je t’ai pour moi quand je veux…
Elle m’embrasse sur la bouche tout en déboutonnant mon jean.
– …Tu es mon sex-toy… mon canard de bain……
– Becky……
Elle se met à genoux devant moi, et enlève son haut. Sa peau est rousse, constellée de tâches de rousseur. Elle porte un soutif jaune d’’or qui colle à ses petits seins en forme de demi-citrons. Elle l’’enlève aussi. Elle écarte les pans de mon jean et mon boxer. Mon sexe est dressé. Sa main est fraîche, délicieuse.
– Ouh……
– Becky… je préférerais qu’’on évite de……
Elle ne m’’écoute pas.
– Ça fait trop longtemps, Sean.
Elle me prend dans sa bouche, une expression de besoin intense sur le visage. Elle m’’aspire au fond de sa gorge avant de remonter très lentement le long de mon mat engourdi de plaisir, elle sait que c’’est ce que j’’aime, sa langue sait chercher les points sensibles et les faire vibrer.
Je trouve la force de protester encore faiblement.
– Becky… je préférerais ne pas tromper Christine…
Elle me lèche longuement avant de répondre :
– Tu l’’as tronchée ?
– Rebecca !
Elle rougit, honteuse, mais ne se départit pas de son sourire moqueur.
– Pardon, le terme était un peu osé. Vous avez fait des trucs ?
Je secoue la tête.
– Non. Pas encore. Mais…
Elle me donne des coups de langue merveilleux en me masturbant fermement. Je suis en manque. Je suis un mec. Je me laisse faire.
– Alors tu ne la trompes pas.
Becky me reprend au fond de sa gorge, ses lèvres montent jusqu’à mon pubis, je rejette la tête en arrière, assailli par une vague de plaisir intense. Je ne lutte plus. Je ne peux plus.
Elle sourit sur ma queue, elle me nargue, joue de son pouvoir sur moi. Elle lèche longuement mon gland par-dessous, la où c’’est le plus sensible, le plus plaisant, le plus délicat. Les coups de langues deviennent plus appuyés, plus profonds, la jouissance point à l’’horizon, mon ventre ronronne déjà, prêt à laisser déferler la tempête qui menace de m’’emporter.
Elle cesse soudain, elle a senti mon émoi, mon état, elle laisse battre le pénis dans le vide, un sourire en coin.
– Passons à un autre petit jeu……
Becky attrape la bouteille d’’huile d’’olive sur la table, en verse une noix dans sa main et s’’en enduit le sein droit, qui brille bientôt d’’un ton satiné très excitant. Elle renouvelle l’’opération avec le sein gauche, ses mamelons épais durcissent au passage de sa paume grasse. Elle essuie l’’excédent d’’huile sur ma queue dressée, puis la guide sur ses seins-citrons, entre ses seins-citrons, sous ses seins-citrons, je serre les poings, les sensations sont nouvelles, pures, je glisse entre ses doigts, envoûté, je gémis bientôt, je n’’en peux plus… il faut que je lui dise…
– Oh… c’’est TROP bon……
Elle me reprend un instant dans sa bouche, bave sur le gland, puis me place entre ses deux petits agrumes, m’’y enferme, m’’y enserre, et me masturbe plus rapidement.
Chaque passage de mon gland sur ses tétons dressés me mène au Nirvana, chaque montée, chaque descente au creux de sa poitrine m’’emporte un peu plus loin dans mon extase.
Je ne peux plus tenir.
Je me contracte, j’’essaye de ne pas venir, mais lorsqu’’elle se saisit de mes bourses d’’une main ferme, le sperme jaillit soudain en un jet puissant et abondant.
– Non !
Rebecca est surprise, elle s’’accroche à ma queue, l’’étire, la vide sur sa peau dorée.
– Non ! Non ! Non ! Pas maintenant ! Salaud ! Salaud ! Tu ne peux pas me faire ça !
Elle proteste mais me branle, me donne mon plaisir, l’’accompagne, le boit et l’’étale sur ses seins.
– Salaud ! Salaud !
Ses geignements malheureux, ses insultes indignées, m’’encouragent, je jouis longuement, ça fait longtemps, et elle sait y faire pour tirer le meilleur de moi en me comblant complètement. Elle me suce encore un peu, je la regarde d’’un air d’’excuse, elle arbore un sourire rageur, à la fois fier et furieux, elle me crache, me montre le foutre sur sa langue avant de l’’avaler ostensiblement.
– Tu aurais pu attendre ! Je suis toute trempée ! J’’ai trop envie !
L’’orgasme a assouvi la mienne, je la relève et la prends dans mes bras.
– Pardon. Un peu plus tard dans la soirée, si tu veux ?
Elle m’’embrasse.
– Non, ce n’’est rien. Si je ne tiens plus, j’’appellerai Clément, ou je me ferai ça toute seule.
Elle glousse.
– C’’est une idée, ça… tu pourrais me regarder par le trou de la serrure.
Je ris avec elle.
Elle me rhabille, remet son haut nonchalamment, et nous terminons notre repas en parlant de tout et de rien.
Je ne suis pas mécontent de ne pas avoir pu me retenir, en y réfléchissant bien.
C’’était bon. Ça m’’a fait un bien fou.
Mais, d’’une certaine manière, je n’’ai pas vraiment trompé Christine, c’’était juste une fellation sans conséquences. Je peux vivre avec ça.
Et puis Becky était si sûre de pouvoir me baiser à sa guise que finalement, je suis plutôt heureux de la laisser frustrée. Je vois comme elle se tortille sur sa chaise, je suis sûr qu’’elle a encore envie.
– …Avant toi ?
Je sors de ma rêverie. Je n’’ai pas entendu ce que Becky vient de dire.
– Mmm ? Pardon, j’’étais dans mes pensées. Tu disais ?
Son petit nez se retrousse, elle sourit, coquine.
– Je te disais : Combien tu paries que je mets Christine dans mon lit avant toi ?
J’’écarquille les yeux et j’’éclate de rire en même temps.
Elle se vexe.
– Je suis sérieuse !
Je me calme, mais je pouffe toujours.
– N’’importe quoi. Christine n’’est pas lesbienne !
Rebecca se fait féline.
– Alors vas-y, parie.
Elle tend sa main.
J’’essaye de redevenir sérieux, en vain.
– Tu l’’as déjà fait, avec une fille ?
Elle hausse les épaules, sans ôter sa main tendue devant moi.
– Non. Alors, tu paries ?
Elle est sérieuse. Je suis amusé.
– Et si je gagne ?
– Je te récompenserai. Deux filles nues en même temps pour toi, ça te va ?
Je secoue la tête, incrédule, sans me départir de mon sourire.
– Et si je perds ?
– Mmm… tu auras perdu, ça me suffira.
Elle a toujours la main tendue, paume en l’’air. Elle est belle. Je me demande pourquoi je ne suis pas simplement amoureux d’’elle. On se connait depuis l’’enfance, c’’est certainement la raison, c’’est une espèce de petite sœoeur chipie pour moi, et nos échanges sexuels ne sont que des expériences partagées, rien de plus. Sex-friends.
Je pose ma main sur la sienne et la fait claquer légèrement.
– Tope-là. Mais tu as perdu d’avance.
Elle sourit en coin.
– Qui sait ?
Elle croque dans une pomme sans me quitter des yeux.
Je sais qu’’elle fera tout pour faire tomber Christine dans ses filets, le pari me paraît à la fois ridicule et intéressant. Je ne pourrai jamais être jaloux si Christine et Becky en venaient à se lécher le minou mutuellement. Au contraire, je pense que ça m’’exciterait plus qu’’autre chose.
Nous parlons peu le restant du repas. Je lis dans le regard de Rebecca qu’’elle a encore envie. Lorsqu’’elle se couchera, j’’irai regarder par le trou de sa serrure… juste au cas où….

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