Entre Amis,  La Plume de Florean,  Petits Flirts entre Amis

Petits flirts entre Amis – Chapitre 10 – Suraya

– Tu n’as jamais pensé à faire un peu de chirurgie, toi aussi ?
Suraya a l’air totalement sincère. Elle m’aide à préparer la maison pour la soirée. Plus que deux heures. Je suis un peu nerveuse, c’est la première fois que les jeux vont se passer chez moi, je ne sais pas trop comment je vais le vivre. Et ce sera aussi la première fois que nous revoyons Sylvie et Laurent depuis… depuis l’autre soir. Alain et Suley sont dans la cuisine, ils préparent les amuse-gueules. Je les entends rire, je me demande ce qu’ils se racontent pour se marrer comme ça.
– Suraya… tu crois vraiment que j’ai besoin me faire gonfler les seins ?
Elle ricane en prenant une pile d’assiettes bariolées. Ses cheveux  sont ramenés en arrière sur sa tête, et bouclés, ce soir. Ses yeux en amandes, couverts de khôl, ressortent, ainsi que son nez fort et ses lèvres pulpeuses.
– Non, pas tes seins, évidemment. Mais tes yeux, par exemple ?
– Quoi, mes yeux ?
Elle pose les assiettes sur la nappe rouge qui décore la table du buffet froid.
– Oh, ma chérie, tu sais bien, la grande mode chez les japonaises c’est de se faire débrider les yeux !
C’est à mon tour de ricaner.
– Non, je ne savais pas.
– Cela t’irait bien, j’en suis sûre. Tu sais, ça donne un de ces regards de mangas, des yeux grands ouverts, sur une petite asiatique comme toi, ce serait trop chou.
Je ne sais pas si je dois rire ou me fâcher. Les gens pensent toujours que nous ne voyons rien, avec nos yeux bridés.
– C’est sympa d’y penser, mais non, très peu pour moi. Mais toi, pourquoi tu es passée par-là ? Tu étais déjà assez mignonne, avant l’opération.
Elle se touche la poitrine, sans y penser, tâtant la fermeté de ses deux seins de silicone. Elle a un sourire contraint.
– Je l’ai fait par… défi… si l’on peut dire. C’est compliqué.
Je la regarde, pensive.
– Défi par rapport à quoi ?
Elle pince les lèvres.
– La famille… le regard des hommes… les traditions…C’est… compliqué.
Je hoche la tête, et l’on continue de préparer la table en silence, je me demande si l’exubérance de Suleymane et de Suraya cache autre chose que la simple quête de plaisir.

Alain et moi accueillons nos convives, d’une manière très spéciale, les garçons pour moi, les filles pour Alain.
Je place Stephen, Laurent et Suleymane autour de moi. Je suis une culotte noire, moulante et soutien-gorge assorti, bien trop petit, qui menace de laisser exploser mes seins à chaque respiration. et me vrille le dos. Le tissu flirte avec mes petits tétons, et laisse deviner leurs aréoles pourtant petites. Je ne porte rien d’autre.
Je souris à Stephen, lui dépose un baiser léger sur les lèvres, ôte sa veste légère, puis déboutonne lentement sa chemise en le regardant droit dans les yeux, l’air timide. La chemise tombe au sol, révélant sa musculature nerveuse et fine. Je passe à Suleymane, et lui ôte le T-shirt seyant qu’il a mis ce soir. J’embrasse sa peau noire, au creux de son sternum, et remonte ma langue le long de sa poitrine ferme. Puis je passe à Laurent. Du coin de l’oeil, tandis que je déboutonne sa chemise sans hâte, je vois Alain, en slip moulant un peu ridicule, qui déshabille les filles, presse leurs seins, les bécote tendrement. Laurent se penche vers moi, nous partageons un baiser lent, sa langue est fraîche, je glisse mes mains dans son pantalon, tâte son érection déjà belle, et les retire. Je reviens à Stephen, et lui enlève son pantalon, ses chaussettes. Ma main entre en contact sur son sexe, le tâte, il sourit, moi aussi, toujours timide, un peu rougissante, mais excitée. Au tour de Suley, dont j’ôte le pantalon en m’agenouillant devant lui, frottant mes cheveux contre son slip. Il bande aussi, je m’en amuse.
Nous nous retrouvons tous dans le salon, en sous-vêtements, autour d’un verre et du buffet froid. J’allume les bougies, les mains tremblantes. L’alcool me calme.
***

Nous grignotons les amuse-gueules sur des plateaux au milieu du cercle, posés à même le sol. Plusieurs bouteilles de différents alcools passent de mains en mains. Je m’arrête à la bière, je ne tiens pas à être trop ivre ce soir.
– Olivia, coquine ou honteuse ?
– Honteuse, clairement. Mon patron précédent…
Elle s’arrête, hésitante.
– Non. C’est faux. Je suce mon patron.
Je hausse les sourcils, gênée de l’aveu devant tous.
– Oh. Et… c’est lui qui t’a demandé ?
– Non, ça vient de moi. Il avait cette nouvelle secrétaire, qui lui faisait du pied et des oeillades appuyées, c’était un pari que je me faisais, qu’il ferait plus attention à moi qu’à une autre dans la boîte. Un matin, il y a peu, je suis entrée dans son bureau, il était plutôt mignon avec ses cheveux fraîchement coupés, et son costume clair, j’ai entrouvert mon chemisier, nous avons échangé quelques mots, du genre mes beaux seins et mon statut de femme mariée, son statut d’homme marié, et c’était parti, je m’agenouillais devant lui et le suçais sans grande honte. Voilà.
Elle sourit, hésitante. Je demande:
– Il a joui dans ta bouche ?
– Oui, mais il a mis le temps.
– Tu as avalé ?
– Oui, bien sûr.
J’hésite à mon tour.
– Tu as aimé ?
Elle hausse les épaules.
– Ce n’était pas désagréable. Il m’a augmentée peu après. Et ne m’a jamais demandé de recommencer. C’est moi qui y reviens, régulièrement.
– Et tu es allée plus loin avec lui ?
Elle secoue la tête en souriant.
– Bien sûr que non, il est marié, tout de même… il ne me touche même pas – alors que je vous assure que quand j’ai fini de le sucer, je suis tout-à-fait prête à quelques caresses moi-même…!
Elle me fait un clin d’oeil.
Stephen la regarde intensément, elle est dans ses bras, en sous-vêtements, il la caresse sans y penser. Je me demande s’il savait ou non.
– Sylvie ? Anecdote coquine ou honteuse ?
– Coquine. J’essayais des vêtements dans un magasin de fringues, et j’ai remarqué qu’un  jeun employé me matait à travers le rideau. Je me suis déshabillée un peu plus que nécessaire et ai entrouvert le rideau juste assez pour qu’il en profite. En sortant, je n’avais pas reboutonné mon chemisier et curieusement oublié de remettre mon soutif. Je l’ai regardé et lui ai donné mon numéro de portable avant de m’éclipser.
Je ris à cette idée.
– Il t’a rappelée ?
– Oui. Je lui ai dit que je serai dans la même cabine le dimanche suivant…
– Tu y es allée ?
Elle se serre contre Laurent, qui lui pince les tétons tendrement à travers le soutif.
– Bien sûr… j’y suis allée avec Laurent, dans la cabine, à qui j’ai fait un petit plaisir le rideau légèrement entrouvert…
Laurent rit en se souvenant de la scène.
– Et elle ne me l’a dit qu’après, je n’ai même pas vu le djeun’s !
Je souris.
– Suraya, anecdote honteuse ou coquine ?
Elle penche la tête, réfléchit un instant, et dit:
– Honteuse. C’était sur une plage, avec un hollandais qui venait en France pour les vacances. On va sur une crique où il n’y a personne, il commence à me chauffer un peu, il se met à bander, il me met complètement à poil, je ne suis pas très à l’aise, je suis encore jeune dans le sexe et je ne sais pas bien m’y prendre, la honte, je suis donc à poil, sur une crique pleine d’algues en train de sucer mon mec quand arrive un zodiac des gardes-côte, qui nous prend en flagrant-délit, et le hollandais choisit ce moment pour éjaculer, j’ai un trait de sperme sur le visage, je suis nue comme un ver, et le garde-côte avec son mégaphone nous fout la honte…
Suraya se marre, et nous entraîne dans son sillage, elle raconte ça avec des grands gestes et des yeux ronds, dans les bras de Suley, qui rit de sa grosse voix de basse.
– Tu as recommencé ?
– Dans la douche, dans la tente, partout où tu veux sauf sur une crique, ça tu vas l’croire !
Olivia pose la question fatidique.
– Et toi, Yen, coquine ou honteuse ?
– Les deux. Et ce sera court. Dans le noir, durant nos soirées, plusieurs filles m’ont embrassée. J’ai d’abord été déstabilisée, mais au final, je suis obligée de vous avouer que j’ai aimé ça.
– Ouh. Celle-là, je ne m’y attendais pas.
Tout le monde ricane encore. Olivia continue.
– Et tu voudras recommencer ?
– Oui… je me dis qu’un de ces soirs, on pourrait ne se voir qu’entre filles..
– Hé, pas question ! proteste Laurent.
Sylvie l’embrasse.
– Toi, mon bonhomme, tu n’as rien à dire… si ce n’est à raconter ta propre anecdote… coquine ou honteuse ?
Laurent est pris de court.
– Honteuse, certainement. Ado, quand j’ai commencé à me masturber, je désirais farouchement deux de mes tantes. L’une était blonde, très dévergondée, et me recevait souvent en nuisette quand elle me gardait – jeune, en plus, à peine 12 ou 13 ans de plus que moi. Une fois, j’ai même vu ses seins, sur des photos que j’ai piquées. L’autre, ma marraine, me faisait me branler avec une force et une jouissance incroyable. Belle, brune, genre Sandra Bullock, vous voyez, bon. Hé bien, aujourd’hui, je me les taperai bien toutes les deux…!
– Cochon, va.
– A l’époque, je me branlais tellement que j’avais la queue qui se déformait parfois…
On se marre. Je reprends la main.
– Stephen ? Honteuse ou coquine ?
– Mmmm… coquine, je pense. Puisque tu as parlé de nos soirées, je vais moi aussi avouer quelque chose. J’ai envie de baiser l’une d’entre vous en privé, en tête-à-tête, depuis le premier soir.
Mon coeur manque un battement. Je me sentis rougir de la tête au pied.
Suraya passa à côté de l’intensité de ce que disait Stephen.
– Wah ! C’est qui ?
Le blondinet continua, d’un ton neutre.
– J’en ai parlé à Olivia, qui n’est pas d’accord en dehors des soirées, mais sinon j’aurais déjà sauté le pas.
Je tique à ça:
– Pourtant, tu laisses Olivia se taper son patron ? Tu aurais droit à une compensation, non ?
– On en revient à la vieille boutade, est-ce que sucer, c’est tromper. Si je partage un moment avec celle d’entre-vous qui me fait craquer, ce sera peut-être tromper… pour être tout-à-fait honnête.
Olivia se tourna un instant vers moi, un regard furtif, mais immanquable. C’était bien de moi qu’il parlait. Ma voix est petite quand je demande:
– Et.. tu comptes nous dire qui est l’heureuse élue ?
Stephen me sourit, et fait un signe négatif de la tête.
Sylvie minaude.
– Je me demande si c’est moi… je ne dirais pas non… et tu sais, cette semaine, je me suis fait l’un des garçons, et Laurent l’une des filles, seul-à-seul… ce n’est pas anormal, après tout.
Je l’envie d’être si directe, je rougis un peu, mais je laisse passer le commentaire.
– Suley ? Honteuse ou coquine, ton histoire ?
– Un peu des deux aussi. Lors de ma première fois avec ma meuf de l’époque, je n’avais d’expérience que ce que j’avais vu dans les films pornos. Les mecs attrapent la nana, donnent un coup de reins et ça entre. Ma copine n’avait jamais baisé non plus. On s’est dit qu’on voulait le faire, on se déshabille, on va au pieu, on se chauffe, et j’essaye. Impossible de la pénétrer, j’essayais d’un seul coup, mais rien à faire. On a laissé tombé.
Les mecs ricanent, Suraya les imite.
– Carrément ?
– Ouais. . La fois d’après, ça n’a pas marché non plus. On a commencé à se dire que mon zguègue était trop grand pour elle, ou qu’elle était trop étroite. Il m’a fallu trois fois pour me dire que si j’humidifiais un peu ma teub au bord de son vagin, ça fluidifierait un peu les choses… j’y suis allé par à-coups, doucement, et c’est enfin passé… très bon, cette première fois !
– Pour elle aussi ?
– Je veux ! Tu me prends pour un naze ?
Je ris.
– Alain, à toi de nous raconter… honteuse ou coquine ?
Je suis curieuse d’entendre ce qu’il va dire.
– Deux histoires, une de chaque. Durant mes études, j’ai fait un stage dans une école. Une des instits me plaisait bien, je lui ai plu aussi, on a échangé quelques mots et bien vite, on s’est retrouvé sur le temps de midi. Pas possible de faire grand chose dans une salle de classe, alors on se retrouvait dans les toilettes des enseignants, elle avait des bons seins, elle me suçait sur la cuvette, bonne bouche, mais on a jamais été au bout, je ne sais pas pourquoi.
Je ne connaissais pas cette histoire. Et durant ses études, je menais les miennes, et on se fréquentait déjà…
– Tu… ça a duré longtemps ?
– Pas très. C’était un peu glauque, quand même, et on n’a jamais franchi le pas de la baise. C’est pour ça que c’est un peu honteux, le contexte n’était pas formidable…
– Et ton autre récit ?
– Coquin, celui-là. Puisque Stephen et toi avez parlé de vos expériences ici, je dois dire que l’un d’entre vous m’a littéralement… explosé le « zguègue » comme dirait Suley, le premier soir, dans le noir, en m’offrant une pipe phénoménale – je ne sais pas laquelle d’entre vous c’était, mais je tiens à la remercier !
Les copains explosent de rire, les filles ont des réactions contrastées, mais aucune ne se fait connaître comme étant la gorge profonde. Je me demande si c’était moi ? Je n’en ai pas le souvenir…


Les regards sont brillants.
La musique est discrète, mais entêtante.
Nous sommes tous assis en un cercle élargi, par terre, sur la moquette.
Au milieu, sur un plateau, une bouteille vide, couchée, et des cartes.
– La personne désignée par la bouteille devra tirer une carte, et faire ce qu’il y a indiqué sur la carte, avec le partenaire de son choix pendant une minute, devant tout le monde. Puis se rasseoir, et faire tourner la bouteille à nouveau.
Les sourires s’élargissent, les regards sont aussi pétillants que le champagne qui a coulé à flot ce soir.
Je fais tourner la bouteille.
Qui s’arrête sur… Suleymane.
Il pioche une carte et lit tout haut.
– « MAINS » ?
Je souris.
– Tu dois faire quelque chose à la personne de ton choix avec les mains, au milieu du cercle.
Il hoche la tête, se lève, me tend la main, et m’attire devant tout le monde. Sylvie a le chrono entre les mains.
– Top.
Il dégrafe mon soutien-gorge, je rougis un peu quand il commence à me caresser les seins, lentement, sous les yeux amusés et mateurs des convives. Les caresses sont douces et me font du bien, il sait combien mes seins sont sensibles et en profite pleinement.
– Caresse-lui le cul !
C’est Alain qui a parlé, je suis étonnée. Peut-être veut-il mettre nos amis à l’aise ? Les mains de Suley glissent sur mes hanches, et passent dans ma culotte, se rejoignant sur les petits lobes de mes fesses.
– Top.
Suley pose un baiser sur mes lèvres, et va se rasseoir. J’ai chaud, je remets mon soutif et rejoins aussi ma place. Suley fait tourner la bouteille, qui s’arrête sur… Suraya.
Elle tire une carte, la lit, et sourit.
– « BOUCHE »… mmm… que vais-je bien pouvoir faire de ma bouche…?
Elle fait signe à Alain, qui la retrouve au centre de notre cercle. Ses dessous en dentelle ne cachent pas grand chose de son anatomie démesurée. Elle met les mains dans le dos, comme une petite fille sage.
– Top !
Elle pose ses lèvres sur celles d’Alain, qui n’ose pas la toucher. Le baiser est sauvage, les langues apparaissent et disparaissent dans les bouches, se mêlent, se collent, l’érection d’Alain est bien visible, Suraya serre les jambes, je suis sûre qu’elle est toute mouillée, déjà. Sylvie, à côté de moi, me presse la main doucement, je lui souris, je ne suis pas jalouse, non, ça va mieux de ce côté-là.
– Top !
Suraya embrasse Alain plus tendrement, et sourit de toutes ses dents, ses cheveux de feu ondulent dans la lueur des bougies quand elle retourne à sa place. Alain soupire, me fait une bise, et Suley le regarde en faisant un clin d’oeil.
Suraya fait tourner la bouteille qui s’arrête sur… Sylvie.
Elle pioche sa carte.
– « LANGUE ». Oh.
Elle ne se démonte pas. Se lève. Et vient vers moi. Elle me tend la main, je la suis au centre du cercle, un peu inquiète, cette fois.
– Top…!
La voix d’Olivia qui a le chrono est légèrement pincée.
Sylvie place ses mains dans son dos et parcours mon corps de sa langue, elle me lèche le cou, les seins, elle s’accroupit et descend vers mon nombril, ma culotte… sa langue passe à travers le tissu fin, je sens l’humidité de sa bouche contre mon vagin, j’ai un peu honte, soudain.
– Top !
Sylvie se relève avec un petit sourire et m’embrasse sur la bouche, elle aussi. Je vais me rasseoir, soulagée.
Je fais tourner la bouteille, d’une main tremblante. Je sais quelles cartes restent dans le lot, je me demande si je vais attirer les faveurs de tous les participants, comme ça. La bouteille s’arrête sur Laurent. Il pioche une carte.
– « DOIGTS ».
Il se lève et prend Olivia par la main – elle me passe le chrono. Il l’installe à quatre pattes au milieu du cercle.
– Top !
Les majeurs tendus de Laurent parcourent la plastique parfaite d’Olivia, et plongent entre ses fesses, disparaissent dans sa culotte. Un petit écho humide se fait entendre soudain, Olivia s’anime, coquine, ondule sur le doigt qui explore son intimité, elle respire profondément, le sexe de Laurent dépasse presque de son boxer tendu à craquer. Ses mains s’animent, cachées miraculeusement par le tissu du string foncé de ma belle amie.
– T…Top !
J’ai laissé passer plus qu’une minute.
Laurent se penche vers Olivia, ôte ses doigts dans un bruit de succion caractéristique, et lui dépose un baiser léger sur les lèvres. Elle sourit en allant se rasseoir, manifestement secouée par l’expérience.
Elle fait tourner la bouteille un peu mollement, bouteille qui s’arrête sur Stephen.
Il pioche une carte.
– « SEXE ».
Il se lève. Vient me prendre par la main. M’agenouille au milieu des regards avides. Puis il va chercher Sylvie, Suraya et Olivia. Nous sommes toutes les quatre à genoux.
– Tricheur…
Stephen sourit, sort son engin suave.
– Top.
Alain a pris le relais du chrono.
Stephen porte son sexe à ma bouche, je le lèche un instant, à peine le temps de sentir ses fragrances épicées qu’il l’a présenté à Sylvie, qui le suce lentement, puis à Suraya, qui rit en l’embouchant, avant de le porter aux lèvres d’Olivia, qui le gobe entièrement. Stephen revient à moi, je m’enhardis et l’avale un peu mieux et bat dans ma bouche, mais déjà il repart vers Sylvie, qui l’enfourne d’un coup, puis Suraya…
– Top !
Stephen nous embrasse chacune à notre tour, je suis toute retournée. Il ne reste plus qu’une carte.
On va toutes se rasseoir, un peu ivres d’alcool et de sensations, je fais tourner la bouteille, qui s’arrête sur Suraya, à nouveau.
– « NU(E) » . Pourquoi il a fallu que ça tombe sur moi !
Elle éclate de rire, se lève et ôte son soutif et sa culotte d’un mouvement fluide. Ses seins arrogants et fermes tiennent tout seul, défiant la gravitation universelle. Ses tétons, enflés, d’un marron presque noir, sont dressés, on a envie de les toucher, pour en sentir la suave douceur, la tendre plasticité. Elle s’est épilée complètement, la fente de son sexe se perd au creux de ses cuisses athlétiques. Ses fesses, rebondies, pourraient rendre jalouse n’importe quelle danseuse brésilienne. Nous la contemplons tous, comme hypnotisés, dans sa sereine beauté refaite.
Elle entame une danse du ventre endiablée, nous tapons dans nos mains, elle aguiche les messieurs tour à tour, fait des clins d’oeil aux filles, nous rions et applaudissons, et la minute est largement dépassée lorsqu’elle se rassied, toujours nue, en riant aux éclats.
Il est temps de passer aux choses sérieuses.

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