Historiettes,  La Plume de Florean

Le Réveillon – Chapitre 1

Je souris en regardant mon mari finir d’installer le sapin dans la maison.
Il est allé le chercher loin, celui-là, c’est un beau Nordman aux aiguilles vert-foncé, épaisses.
5 ans que nous sommes mariés, déjà, et toujours le même enthousiasme à l’arrivée de Noël.
Je sors les guirlandes – le sapin sera doré, nous l’avions fait bleu l’an passé, et rouge l’année précédente – et lui demande:
– Qu’est-ce que tu aimerais,comme cadeau, cette année ?
Il m’embrasse, sa langue est coquine, et il me dit:
– Un plan à trois.
J’éclate de rire. Il me fait un clin d’oeil. Il plaisante souvent sur le sujet.
– Oh. Rien que ça. Un plan à trois ! Avec une autre femme ou un autre homme ?
Il me tend une guirlande.
– Mmmm… puisque c’est mon cadeau, je préférerais une femme. Mais comme je suis sympa, je te laisse choisir, ça peut être bien avec un autre homme aussi..
Je ris encore, et rentre dans son jeu.
– Hum, deux hommes pour moi toute seule, j’en aurai de la chance ! Va pour un autre homme, alors.
Il hausse les sourcils.
– Tu es d’accord ? Ok. Ce sera intéressant. Tu le choisis, ou c’est moi ?
Je secoue la tête, amusée, en apposant la guirlande sur le sapin.
– Oh, choisis-le pour moi, je préfère avoir la surprise. C’est Noël, après tout.
– D’accord.
Il me prend dans ses bras, m’embrasse brièvement, et ajoute:
– Déshabille-toi.
Je glousse.
– Marc… ce n’est pas le moment…
Il sort son iPhone.
– Juste deux minutes, Sophie. Si tu veux que je te choisisse un mec, il faut que je puisse montrer la marchandise.
Il continue de jouer… Ok. Je déboutonne mon chemisier et lui montre mes petits seins blonds.
– Comme ça, ça te va ?
– Rapproche-les un peu, pour qu’ils paraissent plus gros.
– Humpf.
J’écarte bien mon soutif blanc et soulève mes deux petits lobes bien ronds. Pas très gros, mais beaux, fermes et sensibles.
– C’est bon ?
– Parfait. Tourne-toi et soulève ta jupe.
Décidément, il est coquin aujourd’hui…
J’obéis, je relève ma jupe jusqu’aux hanches sur mon string noir. Marc aime mes fesses, il aime jouer avec, et y pénétrer, parfois. Non pas que la sodomie me plaise particulièrement, mais, de temps-à-autres, les hommes apprécient de repousser les limites… et il y prend un tel plaisir…
Bon, moi aussi.
De temps-à-autres.
– Cambre-toi un peu… parfait.
Nouveau flash.
– Ce sera tout ?
– Puisque tu le demandes…
Il déboutonne son pantalon et en sort son sexe en érection.
– Coquin.
Je ricane, mais m’agenouille et entreprend de le sucer de bonne grâce.
– Ne bouge plus…
J’ouvre de grands yeux candides en regardant l’iPhone droit dans l’objectif. Sa queue est à mi-chemin dans ma bouche, mes lèvres en suivent parfaitement les contours épais et veinés.
Encore un flash, puis un second.
– Très bien, merci… avec ça, je vais bien convaincre un copain de venir t’honorer à Noël.
– Tu es bête.
Je secoue la tête en souriant, amusée, et continue de le sucer. Ces petites photos m’ont bien excitée, et je compte bien le lui montrer… le sapin attendra !


– Chérie, je te présente Terence.
– Enchantée. Sophie. On se fait la bise ?
Le jeune homme dépose deux bises fraîches sur mes joues.
Ses yeux tombent dans mon décolleté serré.
C’est le soir de Noël. Marc ne m’a annoncé la venue de notre « invité » que ce matin.
Le sapin clignote dans le salon, les lumières bleues, jaunes et rouges se succèdent d’une manière aussi erratique que les battements de mon coeur.
Je suis dans tous mes états !


Marc était arrivé, au petit déj’, un sourire aux lèvres.
– Ce soir, c’est le grand soir !
J’avais souri.
– Ah oui ?
– Oui ! Tu verras, je te l’ai bien choisi !
– Bien choisi quoi ?
Il avait l’air si heureux de sa surprise.
– Notre partenaire de ce soir, quoi d’autre !
– Notre… partenaire ? Partenaire de quoi ?
Clin d’oeil coquin.
– Tu sais bien. Notre plan à trois… ne me dis pas que tu as oublié mon cadeau…
Je m’étais sentie pâlir. Mon coeur avait manqué plusieurs battements, c’était sûr !
– Quoi ?
Marc avait continué, sans prendre conscience de mon trouble, ou en le méprenant pour un frisson d’anticipation qu’il escomptait sans doute en m’annonçant la nouvelle.
– Il est anglais, il arrive de Londres, j’ai préféré choisir un mec sur le net plutôt qu’un collègue, tu comprends… moins de conséquences. Mais si tu préfères un collègue, je peux toujours en appeler un.
Il avait l’air tellement content, je n’osais protester, dire que j’avais pensé que c’était une plaisanterie, que jamais – JA-MAIS – je n’aurais cru possible… mais comment ? Comment lui dire maintenant ?
– Je… c’est-à-dire…
Il m’a embrassée sur la bouche.
– C’est une belle surprise, non ? Quand il a vu tes photos, il était fou !
– Tu lui as montré… déjà…?
Je tombais des nues.
– Je l’ai rencontré hier, il est jeune et beau, très distingué, un grand brun, comme tu les aimes, un peu ténébreux, tu sais… tu vas être la reine de la soirée.
J’avais posé ma biscotte, bu mon bol de café d’un long trait, en le regardant sourire, et m’expliquer qu’il faudrait que je m’habille sexy, et qu’il voulait le voir avoir envie de moi avant de passer aux choses sérieuses.


A aucun moment je n’avais pu lui avouer que c’était un quiproquo, mais, à mesure que la conversation se déroulait, je m’étais dit que si ça lui faisait tant plaisir, je pouvais lui offrir ce cadeau pour de bon. Je l’aimais assez pour ça.


J’avais donc cédé, et passé ma journée, fébrile, à me demander comment j’allais m’habiller ce soir pour faire plaisir à Marc.
Mon choix s’était porté sur une robe fourreau très moulante, rouge vif. Un string dentelle. Un soutif assorti, sans bretelles. La robe collait à mon corps fin et en parcourait avantageusement les courbes, dessinait mes petit seins, qui, compressés, offraient à la vue un décolleté serré mais pigeonnant. La dentelle blanche très fine du soutien-gorge dépassait lorsque je respirais un peu fort, mais ça ne faisait que me rendre plus sexy.
Des talons hauts, mais pas trop, accentuaient la cambrure de mon dos, et portaient une lumière toute particulière sur mes fesses plutôt rebondies pour mon gabarit.
Du gloss rose-rouge sur les lèvres, un ocre profond perlé d’or sur les paupières, mes longs cheveux blonds ramenés en une tresse épaisse et dorée dans mon dos.
Des gants blancs qui me couvraient jusqu’aux coudes.
Sexy.
Divine.
Flippée de la vie.


Je me sens toute nue sous les yeux de Terence. Et Marc qui lui fait visiter la maison, salon, cuisine, chambre à coucher, comme si rien n’était plus naturel que de partager sa compagne le soir de Noël.
Les yeux du jeune homme reviennent régulièrement vers moi.
Il me détaille, je sens que je lui plais.
J’ai chaud en m’imaginant le déshabiller, il est grand, plus grand que Marc, brun, le regard sombre, les lèvres pleines. Et costaud, fin mais carré, musclé.
Je souris aux bons mots de mon mari.
Mais qu’est-ce que je vais faire…?


Marc n’avait pas cessé de papillonner autour de moi. Quand j’avais pris un bain, il m’avait regardée m’épiler les jambes et le maillot. Il avait mis ses doigts au creux de moi et senti mon excitation fébrile.
– Assieds-toi sur le rebord.
J’avais cru qu’il me prendrait, là, mais non. Il s’était juste emparé du rasoir…
…m’avait enduite de savon…
… et avait rasé complètement les poils de mon chaton.
Après qu’il m’ait rincée et séchée, sans quitter des yeux mon chaton, il y avait gouté, moi, debout dans la baignoire, les deux mains sur sa tête, les yeux fermés, heureuse qu’il me permette de relâcher un peu la tension que je ressentais depuis le petit déjeuner, et lui, à genoux, le nez planté dans ma fente, la langue curieuse, gourmande, attentive et attentionnée.
Il ne m’avait pas demandé de le sucer, mais s’était masturbé lentement en me suçant de plus en plus profondément.


Je sens l’excitation revenir à ce souvenir.
– Vous voulez boire quelque chose, Terence ?
Les yeux bruns me transpercent. Ma robe est si serrée, j’ai l’impression qu’il peut voir mon coeur battre à travers le tissu.
– Oui, merci.
Son accent anglais est très léger.
Et ton sourire très beau.
– Je vous apporte ça tout de suite.
Je file à la cuisine, consciente de la manière dont la robe dessine mes fesses. Il va forcément voir que je porte un string.
Je me retourne, les deux hommes discutent autour des gâteaux apéritifs, mais le regard de Terence est bien sur mon cul.
Mes joues chauffent de plus belle.
Reprends-toi, Sophie !

Je remplis trois verres d’un vin moelleux et sucré, décorés d’une rondelle d’orange et de trois grains de raisin en brochette sur le bord, j’essaye de chantonner pour me donner du courage.
Marc entre dans la cuisine.
Il m’embrasse sur la joue et chuchote:
– Alors, ma belle, il te plaît ?
Je m’entends lui répondre:
– Oui.
Mes mains tremblent.
– Génial. Fais-lui un peu de gringue, rends-le fou, fais-toi plaisir !
– Tu crois ?
Il ne m’écoute pas, tout à son fantasme.
– Je t’aime, tu es magnifique ce soir !
Nouveau bisou léger, il prend les olives et disparaît.
Je dispose les verres sur le plateau.
« Fais-lui du gringue ? » « Rends-le fou ? »
Si c’est ce qu’il veut.

Je remonte un peu le bas de ma robe façon mini-jupe.
Je glisse un instant les doigts le long de mon chaton, en tâte l’humidité, en constate l’excitation brûlante.
Je tire sur le décolleté, de manière à ce que mon soutif se voit davantage, et que le galbe de mes seins soit plus prononcé.
Je pousse la porte de la cuisine.
Ils m’attendent.
– Ces messieurs sont servis.
Je tends un verre à Terence, puis, sans prévenir, je me penche et l’embrasse sur la bouche.
Sa langue est douce, ses lèvres tendres.
Je me redresse lentement.
– Cadeau de la maison.
Il sourit en coin.
Je tends son verre à Marc, me penche ostensiblement de manière à ce que Terence ait vue sur ma croupe, à fleur de robe, et l’embrasse à son tour. S’il a été surpris, il n’en montre rien, son baiser est puissant et amoureux.
Je me relève, prends mon verre et porte un toast, les joues rouges.
– A votre santé, messieurs !
– A la tienne, chérie !
– Cheers.
– Alors, Terence, racontez-nous un peu votre parcours. Vous travaillez dans quel domaine ?
– Disons… le cinéma de genre.
Je n’écoute pas vraiment la réponse.
– Ah oui ? Plutôt acteur ou producteur ?
Marc se ressert du vin.
– Acteur, mais je pense produire bientôt. Vous pourriez jouer dans l’un de mes films, vous êtes si sexy.
Je me vois dans le miroir du salon.
Une petite lutine mutine, blonde, et court-vêtue
Sexy. Certainement.
– Merci.
Marc répond quelque chose.
– Je crois que ça me plairait, mais il faudra en parler auparavant.
Le sang gronde en battement sourds dans mes oreilles.
– Et vous vivez seul ?
– Avec mon travail, il vaut mieux. Les couples aussi ouverts que vous sont rares.
Je bois une nouvelle gorgée de vin doré, et me penche pour lui tendre les olives
Je ne comprends pas vraiment ce qu’il dit, ça n’a pas d’importance.
– Ah ?
Il parle sans me quitter des yeux, son regard ne cesse de se poser sur mes seins, encore et encore.
Mes mamelons affleurent sous la dentelle très fine, je les sens, prêts à sortir au moindre souffle..
Je respire profondément, mes petites oranges rondelettes ne demandent qu’à être admirées, caressées, touchées…
Je m’approche encore, et m’assieds tout contre lui.
Sa main se pose sur ma cuisse dénudée, naturellement. Je fais comme si je ne me rendais compte de rien.

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