Historiettes,  La Plume de Florean

Le 77ème – Chapitre 4

La cabine s’arrête.
Ulysse Walrus me libère de son pal de chair.
Je frissonne de plaisir.
Je me sens vide, soudain, mais mon corps est euphorique.
Les portes coulissent silencieusement.
Le toit de l’immeuble Walrus Co. Un appartement de verre, qui couvre toute la surface. Les meubles sont d’or, d’argent, de chromes et de miroirs. Le soleil se reflète sur la moindre surface, irisé ici, aveuglant là, rouge profond, jaune, blanc, une fontaine d’or pur parfois, une cascade d’argent ailleurs…
Il m’embrasse et me porte dans ses bras, telle une mariée, il est nu, je ne l’ai pas vu se déshabiller, je ne me suis pas vue le déshabiller…
– Marie… Leur permettez-vous de vous préparer ?
Il me pose sur le seuil. Je tourne la tête. Mon cœur reprend sa sérénade dans ma poitrine.
– Oh… je… oui.
Il sourit et m’embrasse alors même que trois jeunes hommes – non, trois éphèbes, beaux, musculeux, angéliques…nus… Leurs sexes imberbes tendus – me prennent par la main, me guident au centre de la pièce, sur un lit à baldaquin, l’un d’eux fait glisser ma jupe, un autre retire mon chemisier, le troisième mes bas, mes bijoux, je suis une vestale, nue, prête à être sacrifiée à mon dieu…
Ils m’installent à quatre pattes, m’entourent, Ulysse observe, devant moi alors que l’un des jeunes présente son sexe devant mon nez.
Je le prends entre mes lèvres, hésitante, et je le gobe jusqu’à la garde, lentement. Un autre apollon se place devant moi, je l’avale à son tour, sans hâte, conscient du regard d’Ulysse sur moi.
– Look… Naughty girl…
Le troisième éphèbe est derrière moi. Ulysse s’approche et le rejoint, l’air intéressé.
– Marie… Vous êtes réellement une femme à part…
Je flatte le plus jeune des trois avec le bout de ma langue sans comprendre.
La voix d’Ulysse me fait froncer les sourcils.
–  It means that she wants it deep inside.
– She’ll have the four of us.
Je suis perdue.
De quoi parlent-ils ?
Je n’ai rien…
Soudain, je comprends. Nadia. L’inscription sur le haut de mes fesses. Je panique malgré moi.
Le jeune place sa queue tendue et enduite d’huile entre les lobes rebondis et entreprend d’assouplir mon petit trou.
Je me mords la lèvre en ignorant les deux sexes bandés devant moi.
– ah…
Il a essayé d’entrer. Je tremble de tout mon corps.
– No.
Le ton d’Ulysse est calme, mais ferme.
– Leave us alone. She’s mine. And don’t jerk yourself senseless. I may have some work for you. You can watch if it suits you.
Les trois jeunes se retirent en silence, mais ils ne quittent pas la pièce. Ils me contemplent en se masturbant lentement. Leur attitude nonchalante me donne envie de les sauter un par un.
Ulysse glisse sa queue tendue entre mes fesses.
– « Prends-moi là ». La flèche était inutile.
Il m’embrasse le dos, me caresse les seins. Je me calme lentement.
– C’était… pour que vous sachiez… sans avoir à me demander.
– J’apprécie. L’idée est de vous ?
Il a un sourire dans la voix en me pinçant fortement les tétons – il a compris combien j’aime ça…
– Non… de… mon amie… Nadia Tredell… même service que moi… grande brune typée magnifique… vous n’avez jamais…
Il enfonce son pouce dans ma fleur vierge. J’arrête de respirer.
– Oh !
– Je penserai à elle. Si vous venez aussi.
Je me contracte autour de son doigt. C’est bon !
– Ça vous tente ?
Hein ? De quoi parle-t-il…? Oh, bien sûr, Nadia et moi. Je halète.
– Ou…oui.
Son pouce va et vient, il sort et pénètre jusqu’à la paume, les autres doigts fouillent ma chatte trempée, je le veux en moi, c’est un besoin physique, qui crisse sur mes nerfs, le caprice d’une enfant trop gâtée qu’il va contenter. Les trois jeunes continuent de se toucher en nous observant nonchalamment. Je le cambre et me tourne vers Ulysse Walrus.
– Ve… venez !
Il rit silencieusement en ôtant son doigt très lentement.
Il cale ses genoux dans les miens.
Place sa queue veineuse à l’entrée de mes chairs délicates et exerce une pression douce.
– C’est la première fois ?
Je respire plus vite.
Il faudrait que je mente.
Mais je ne peux pas, pas aujourd’hui, pas avec lui.
– Ou… oui…
Je m’ouvre à son passage, il glisse tout seul en moi, juste la pointe du gland mais ça me paraît déjà énorme.
– Jusqu’au ciel ?
Il guide sa queue un peu plus précisément.
– Han…  Jusque… jusqu’au ciel…
Le gland pénètre complètement, je me cambre, me cabre, il recule, revient, plus loin, plus profond, encore, il sort et entre, humecte de salive le pénis immense et le plante avec délicatesse mais fermeté dans mes fesses écartelées, il glisse en avant, en arrière, c’est plein, entier en moi, je le sens comme je n’ai jamais senti un homme, je me détends, l’aspire, me contracte, m’ouvre encore, cherche à l’avoir entier, au fond, loin, une barre d’or en fusion qui me chauffe, me déchire, m’emplit, me comble des pieds à la tête.
– Ooooh…
Il me fait l’amour.
La sodomie le transporte, il gémit avec moi, il aime que je le prenne, j’aime qu’il me possède, je pousse sur sa bite trop longue et en accueille les derniers centimètres, son aine bute contre les lobes rondelets et blancs de mes fesses, je me demande s’il regarde, s’il voit sa queue fendre la rose plissée, s’il trouve ça beau, s’il me trouve belle dans la jouissance absolue qui me submerge à chacun de ses coups de reins rageurs.
Sa respiration se fait erratique, désordonnée, il me pousse sur le lit blanc, je m’affale, il me baise, me transperce, se donne à moi, enfin, non comme un suzerain exerçant son droit de cuissage sur le petit personnel mais comme un véritable amant, reconnaissant du plaisir dispensé.
Ses baisers sur mes épaules se font urgents, sa queue enfle dans mon canal meurtri de ses allées et venues sans concessions, je ne suis qu’ivresse, lui aussi, je me tourne et nos lèvres se trouvent.
– Mmmpf…
Je souris contre sa bouche en sentant son sexe durcir soudain et expulser son plaisir en spasmes ravageurs qui m’arrachent un cri à chaque contraction, je grimpe d’un ciel à l’autre, je ne veux pas que ça s’arrête, il semble pouvoir jouir à l’infini, je sais que nous sommes beaux, nos corps nus baignés de soleil, luisants de transpiration, affalés sur le grand lit blanc.
La tempête se calme, je me rends compte que je suce une queue sans savoir à quel moment le plus beaux des trois garçons me l’a mise dans la bouche, les deux autres me caressent les seins tandis qu’Ulysse me lutine lentement derrière en murmurant des mots doux qui me font rougir de plaisir.
Il sort bientôt, laissant comme un vide en moi, je le veux encore aussi profond, aussi dur, aussi long. Sa semence coule en gouttes grasses le long de mon entrecuisse. Les deux éphèbes passent derrière moi.
C’est à peine si je remarque,  dans la torpeur qui rend mes membres cotonneux, je suis si bien, allongée  près d’Ulysse, à sucer le bel engin qui m’est offert si simplement.
Il soulève la tête et s’adresse à eux.
– Do her. Just be quick – fill her up and off with you. And be kind.
Je ferme les yeux alors que le premier glisse sa queue dans ma fleur encore souillée de la semence abondante d’Ulysse.
Oh.
Je gémis.
J’ai envie !
– C’est mon petit cadeau. Vous êtes exceptionnelle, Marie.
Je ne peux pas répondre.
La sodomie est totale, sauvage, désordonnée.
Et délicieuse.
Il va et vient, vient et va, il prend son plaisir, je gémis pour lui faire savoir, à lui et à Ulysse, qu’il m’en donne.
Il vient trop rapidement, je voudrais que ça dure, que jamais il ne se retire, mais le sperme coule le long de mon petit trou, liquide, froid.
– Thanks, honey.
Il s’écarte sans hâte et le second garçon, un blond musculeux au sexe rasé totalement, prend sa place et me prend délicatement, il me prend, fouille dans mes tréfonds et danse sa joie de me sentir jouir autour de sa queue.
Je crie mon plaisir lorsqu’il me presse les seins en se déversant longuement dans mes entrailles déjà bien remplies.
– You’re a wonder, woman. Thanks.
Le dernier jeune homme, brun, ténébreux, fin, puissant, quitte ma bouche et vient plonger sa longue queue  imberbe au fond de moi sans que je ne sente autre chose que la vague de jouissance qui me submerge immédiatement, je pousse en arrière et me cambre pour l’engloutir plus fort, plus loin.
Ulysse m’embrasse, je lui rends le baiser sans pouvoir contrôler mes gémissements, le troisième garçon vient presque aussitôt, incapable de se retenir, alors que le soleil se trouve juste au zénith, haut dans le ciel, mais moins haut que moi…
– Thanks, you’re really good at that.
La bouche d’Ulysse se fait caressante, elle suit mon menton, les contours de mon cou, mes épaules, revient à mes lèvres, je me retourne faiblement alors même que les trois jeunes hommes quittent la pièce, nous laissant seuls, enlacés, épuisés. Dans ma fatigue je trouve la force de m’émerveiller d’avoir contre moi l’homme le plus puissant de la planète, le visage calé entre mes seins, qui me berce lentement.
Le sommeil me prend sur une dernière pensée.
Demain, j’espère que je serai encore sur la liste.

Epilogue

– Et devinez qui est sur la liste ce matin ?
Nadia est belle, dans une robe blanche légèrement transparente, qui laisse deviner sa nudité dessous, ses mamelons très bruns, ses fesses rebondies et mates.
Je me rappelle de ce corps, serré contre moi, ces dernières semaines. Je souris en répondant :
– Toi et moi ?
Elle rit en posant un baiser sur mes lèvres.
– Merci, Marie, oh, merci ! Je n’en peux déjà plus d’attendre de sentir sa bite dans mon cul.
Je glousse. Toujours ce langage si cru.
Je suis heureuse qu’elle soit restée mon amie après ma promotion… fulgurante.


Cela fait quatre mois maintenant que je suis sur la liste tous les jours.
Ulysse ne veut personne d’autre que moi.
Nous faisons l’amour dans l’ascenseur, jusqu’au 77ème, seuls ou avec quelques jeunes hommes, jamais les mêmes, mais toujours divinement beaux et très bien montés… j’y prends du plaisir, eux aussi, j’ai de la chance.
Lorsqu’ils sont partis, et que nous avons dormi un peu, nous déjeunons ensemble, nous apprenons à nous connaître, nous parlons jusque tard dans la nuit, dans le lit sous les étoiles à peine effacées par la pollution lumineuse de la mégalopole.
Avant de faire l’amour, sous le regard de la Lune.
Un vrai couple.


Seb m’a souhaité bonne chance. Il avait l’air vraiment heureux pour moi. Je le suis aussi.


Ulysse a invité Nadia à ma demande plusieurs fois déjà, Sophie, aussi, mais elles ne sont pas importantes pour lui, juste un moyen de trouver un plaisir supplémentaire. Oh, il les baise avec une ardeur certaine, et le physique incroyable de mes deux amies ne le laisse pas indifférent, c’est sûr. Je partage ces moments, l’amour au féminin m’était inconnu jusqu’alors, mais je dois avouer que j’aurais maintenant du mal à m’en passer, de temps à autres. Oui, Ulysse continue à fourrer son sexe ailleurs, par moments.
Mais je me suis trompée.
Le multimilliardaire Ulysse Walrus peut se contenter d’une fille comme moi, une employée sexy, inhabituelle selon ses standards à lui.
Il peut aimer.
Il peut m’aimer.
Je caresse mon ventre.
Il a fait sa demande hier.
J’ai dit oui.
Non.
J’ai pleuré.
J’ai ri.
Je lui ai dit, pour le bébé.
Et j’ai dit oui.


Il sait que je peux être toutes les femmes pour lui et que je lui proposerai toujours de partager d’autres partenaires, parce que, quoiqu’il dise, l’homme le plus puissant de la planète sera toujours convoité par les femmes du monde entier…


…mais je serai la seule à être son épouse.
Dans l’ascenseur de verre.
Jusqu’au 77ème ciel.
 

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