En famille,  La Plume de Florean,  Le réveillon d'Arthur

Le Réveillon d’Arthur – Chapitre 2

Mélissa – la récompense

Arthur et maman grimpent les escaliers. Je me tourne vers Thomas. Comme d’habitude, ses yeux parcourent furtivement mes formes, ils traînent sur mes petits seins, qui peinent pourtant à soulever la laine de mon pull épais, ils suivent la courbe de mes hanches fines, ils s’arrêtent sur mes fesses, remontent vers mes lèvres, mes yeux, puis à nouveau mes seins…
Je lui souris. Là où Arthur m’avait toujours regardée comme une enfant, comme sa petite cousine – avant que je ne lui montre cet été que j’étais aussi une fille avide de sexe – mon oncle, lui, me reluque comme une femme en devenir, ça m’a toujours plu, toujours flattée, toujours excitée… imaginer ce qu’il imagine… penser à l’impensable… désirer l’indésirable… ce regard appréciateur, doucement voyeur, a souvent pris un rôle de premier plan dans mes attouchements intimes. Des fantasmes où je ne suis pas très sage, mais lui non plus.
— Je ne t’ai pas félicitée pour ton bac, Méli. Avec Mention, c’est impressionnant ! Tu te plais dans ta fac ?
Je souris.
— Oui, c’est chouette et j’ai des copines sympa.
Il opine en me couvant des yeux, l’air de ne pas y toucher. J’ai le coeur qui s’emballe.
— C’est important aussi, les copines, ça aide à mieux travailler – mais je ne me fais aucun souci pour toi, tu es bonne.
Je ris au double-sens, innocent j’espère, de sa phrase.
— Merci, Tonton.
— Si j’oublie, tu me feras penser, je te donnerai une petite enveloppe avant de partir, une petite récompense.
Quelque-chose fait « clic » dans ma tête. Je m’entends répondre:
— Je ne veux qu’une seule récompense: une nuit avec toi.
Le temps s’arrête.
Il pâlit légèrement.
Je me mords la lèvre.
Qu’est-ce que j’ai dit ?
Il brise le silence gêné.
— Co… comment ça ?
Je rougis, j’ai du mal à respirer. Ma voix tremble, mais je ne vais pas reculer maintenant.
— J’ai vu comment tu me regardes… comment tu aimerais en voir plus… et bien je suis d’accord… pour une nuit avec toi. Je te montrerai ce que tu convoites tant.
Il secoue la tête.
— Mélissa, tu es ma nièce… jamais je ne pourrai… je veux dire… ce ne serait pas…
Je m’approche de lui et lui fais une bise sur la joue. Puis sur les lèvres. Il ne me repousse pas.
— J’ai envie de ton regard sur moi. J’ai connu un garçon. Mais je voudrais connaître un homme. Récompense-moi comme ça.
Il déglutit.
— Mais… c’est impossible… ta mère…
Je lui prends les mains et les pose sur mes seins.
— …je ne lui dirai rien…
— Méli… non…
— Embrasse-moi.
Il jette un regard vers les escaliers.
Il hésite, je le sens.
Il va le faire.
Il-va-le-faire !
Je relève le menton. Ses mains palpent mes seins à travers le pull épais. Sa bouche se pose sur la mienne. Timide. Hésitante.
J’entrouvre les lèvres. Nos langues s’entremêlent.
– Méli…
Je me colle à lui à mesure que le baiser devient plus passionné. Une main descend vers mes hanches, puis l’autre. Il m’enlace. Je l’enlace.
– Touche-moi.
Il acquiesce et laisse ses mains glisser sur mes fesses, monter sur mes seins sous le pull, nos langues se caressent, nos lèvres se découvrent, s’apprécient, tâtent, goûtent, aspirent.
Je romps le baiser, la respiration haute, l’envie dans la culotte.
— Je prends ça pour un oui ?
Il hoche la tête.
— Une nuit, si tu es sûre de toi.
Je l’embrasse.
— On ne peut plus sûre.
Il s’écarte, brisant l’étreinte brûlante à regrets.
— Ok… ok… waw… on ne peut pas dire que je n’ai pas rêvé de ce moment… mais… bon… ok…
Je ris.
— Ce sera une chouette récompense !
Il sourit de manière incertaine.
— Maintenant, va chercher ta mère et Arthur, le repas est quasiment prêt. Et… pas un mot à quiconque, s’il-te-plaît.. Dis à Annie qu’elle peut venir grignoter si elle a faim.
Je lui serre les deux mains et grimpe les marches quatre à quatre, le coeur bondissant.
— Tout de suite ! Merci ! A table, tout le monde !

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