365,  La Plume de Florean

365 – Chapitre 06

6 janvier – Cinéma

Leurs sexes sont chauds dans ma main. L’un d’eux a réussi à glisser ses doigts dans mon jean et cherche à écarter ma culotte. Je ferme les yeux.

***

Je n’allais quand même pas brancher quelqu’un de la fac, aujourd’hui !
J’ai essayé, c’est vrai, mais je ne sais pas pourquoi, ici, c’est différent que de se taper un mec dans la rue ou chez moi.
Je trouve ça… glauque.
Oh, il y en a des mignons, mais ce n’est pas ce qui compte. La fac est froide, fonctionnelle, impersonnelle, sans vie. Autant sucer un type dans des toilettes publiques. Glauque.
Non, je ne pouvais pas brancher quelqu’un ici.
Mes parents étant revenus, je ne pouvais pas non plus amener un garçon chez moi, bien que Sami m’ait paru plus… tentant… que d’habitude. Il est tendre et timide avec moi. J’aime.
Mais non, pas aujourd’hui.
Alors…
J’ai marché dans les rues glacées et me suis engouffrée dans un cinéma.
Les deux mecs étaient assis et avaient laissé une place libre entre eux.
Je m’y suis assise.
Je leur ai parlé, tour à tour, ils ont ri, m’ont trouvée mignonne..  J’ai été…aguicheuse…
Une langueur dans la voix.
Des battements de cils faussement timides, un rire de gorge, un pull enlevé en relevant « accidentellement » mon t-shirt serré jusqu’au soutif…
« Oups ».
Des rires intéressés… tendus…
J’ai attendu que la salle soit plongée dans le noir.
Mes mains sur leurs cuisses.
Qui remontent.
Les bourses pleines, ces petits paquets lourds que je pouvais sentir à travers le tissu épais de leurs jeans.
Les braguettes qui s’ouvrent, comme par enchantement.
Les longs sexes qui durcissent entre mes doigts serrés.
Le film, oublié.
La masturbation lente.
Puis de plus en plus rapide.
Leurs corps qui se raidissent.
Leur envie qui gonfle sous mes paumes caressantes.
Je sais qu’ils essayaient de me mater, de détailler les traits fins de mon visage, mon nez pointu, mes yeux asiates.
Je continuais de regarder devant moi, concentrée, souriante mais comme détachée… pour qu’ils n’aient pas envie de m’embrasser… une simple coquine voulant passer un bon moment…

***

La main de celui de droite plonge dans mon envie.
Je les masturbe plus vite, plus fermement.
Les doigts fouisseurs savent y faire, je geins légèrement.
– Chhhhut…
Le gars de gauche me pelote les seins, je le laisse faire, il semble fasciné par leur petite taille, la façon dont ils pointent, il joue avec les tétons durcis… mes seins n’ont pas beaucoup poussé lorsque j’étais adolescente, je n’ai pas vécu vraiment la douleur que mes amies me décrivaient à l’époque. L’hyper-sensibilité, oui. A peine je les touchais… je m’envolais au ciel… c’est resté…et il le sent bien à mes halètements urgents…
Il se tend soudain, secoué de spasmes reconnaissables, je referme ma main sur son gland et recueille le sperme chaud.
Il m’embrasse la joue.
Je tourne la tête vers lui.
Il hésite puis trouve mes lèvres. Ma langue. Il sent bon. Il est bon.
Ses mains sur mes seins sont une lente agonie. Celle du second compère dans ma culotte en est une seconde. Je m’agrippe à sa queue, l’enserre, la secoue frénétiquement, il n’en peut plus… Il se contracte et vient à son tour, je ferme là aussi ma paume sur le pruneau lisse qui crache son plaisir, heureuse qu’il plante son majeur aussi loin dans ma fente trempée, je serre les cuisses et l’embrasse à son tour. La langue est plus épaisse. Sa saveur plus corsée.
Leurs sexes se calment, apaisés, la tempête est passée, leur bruine gluante couvre mes paumes, je les porte à ma bouche et aspire consciencieusement les gouttes glaireuses, un sourire aux lèvres.
Ils ne perdent pas une miette du show.
Je les embrasse tour à tour, en encourageant par de petits gémissements appuyés leurs mains baladeuses.
Je vais profiter de leurs attention quelques minutes encore, puis je quitterai la salle sans un mot, mystérieuse.
Ils se rappelleront ce moment toute leur vie.
Moi aussi, c’est certain.

Leave a Reply