365 – Chapitre 03
3 janvier – Envie
Je m’essuie la bouche.
C’est… gluant. Amer, un peu salé. Et fort. La sensation d’un sexe de garçon dans ma bouche a été curieusement… porteuse. Je suis toute excitée, j’ai le bas-ventre en feu.
Une goutte me coule le long du menton. Je l’essuie avec ma main. Ça colle, ce truc.
Je lève la tête vers Sami.
Il sourit, gêné.
Si… si tu veux, je te le fais aussi.
Je n’aurais qu’à m’allonger sur le lit. Ôter ma culotte sous ma grande jupe. Et le laisser soulager mon excitation.
Faire comme si j’étais ivre. Je le reprends en bouche pour réfléchir à ma réponse. Il pose ses mains dans mes cheveux et les caresse.
Ça a été facile.
Je l’ai appelé cet après’m et lui ai demandé s’il pouvait passer chez moi me rapporter un livre que je lui ai prêté pour les vacances – j’avais besoin d’une référence.
C’est un copain de la fac, sans plus, on s’entend bien. Il est petit, brun, fluet, gauche. Mais mignon dans le genre intello.
Il a sonné. J’ai bu une gorgée d’un des whisky de mon père, l’ai faite rouler dans ma bouche et l’ai avalée en grimaçant et en toussant un peu.
Puis j’ai ouvert.
J’ai pris une voix pâteuse.
Entre Sham… Sami.
J’ai refermé la porte derrière lui et l’ai embrassé avec la langue. Il m’a rendu le baiser avant de se rendre compte de ce qui arrivait.
Sophie ! Qu’est-ce que…
J’ai collé mes lèvres contre les siennes. Il sentait bon, un parfum évoquant l’eau de rivière, les sous-bois, le soleil dans les arbres.
Z’ai jun peu bu.
Je me suis agenouillée devant lui et ai ouvert sa braguette.
Sophie, tu es raide !
Je dois porter à son crédit qu’il a reculé et même sincèrement essayé de me repousser. Je me suis accrochée à son pantalon.
Laiche-moi le voir. Je te les montre moi !
D’une main, j’ai ouvert mon cache-cœur. Je ne portais rien dessous.
Il a cessé de protester – et de respirer.
J’ai attrapé son sexe – étonnamment vigoureux – et j’ai commencé à le masturber, mes petits seins pointus bien en vue.
Il m’a regardée longuement avant que sa conscience ne se rappelle à lui.
Sophie… non…
Sa queue était bien dure dans ma main, il en retirait du plaisir, mais il luttait toujours au nom de la morale ! C’est ça qui m’a poussée à le faire. Je me suis penchée sur lui et l’ai pris dans ma bouche.
Soo… mmphie…!
C’était… si naturel ! La forme oblongue du sexe brun semblait épouser les contours de ma langue, de mon palais, une sensation de douceur infinie parcourait mon corps, me saturait les sens, son parfum, son odeur masculine, emplissaient mes narines. Une espèce de faim dévorante me saisissait les reins, je le suçais, incrédule, curieuse, étonnée de mon ardeur à mouler les volumes de la queue avec ma langue, à la pousser dans ma gorge, à ressentir la chaleur dans mon minou.
Et soudain il avait éjaculé dans ma bouche, sans prévenir, projetant le liquide abondant dans ma gorge.
J’avais reculé instinctivement, mais les projections m’avaient alors strié le visage, le cou, je l’avais repris en bouche pour éviter d’en mettre partout.
Et je l’avais bu jusqu’au bout.
Il attend ma réponse.
J’ai envie de dire oui, inutile de se voiler la face.
Mais montrer mon intimité à Sami…
Je reprends ma voix pâteuse en me relevant, comme inconsciente de mes seins nus et du sperme sur mon nez.
Non. Exjcuje-moi, z’jai trop bu. C’est mieux de chtip… chtopper là. Désolée pour…
Il m’embrasse sur les lèvres. J’empeste toujours le whisky.
Merci.
Il se rhabille et referme mon cache-coeur sans toucher à ma poitrine nue.
Je te pose ton livre là. Appelle-moi si… si tu as besoin.
Il ouvre la porte et s’en va après une dernière bise sur ma joue collante.
Je m’adosse au mur, secouée malgré moi. Je le rappellerai demain et j’aurai évidemment tout « oublié ».
Je lui proposerai peut-être de passer. Je dois d’abord me soulager.
Je soulève ma jupe et glisse une main dans ma culotte, consciente de la semence séchée sur mon cou, mon nez, mes lèvres. Ça va être très bon.