365,  La Plume de Florean

365 – Chapitre 10

11 janvier


Aurélie cherche pour moi, repos, aujourd’hui.


On a eu une conversation, tard, ce soir. Elle était si excitée au téléphone !
Demain elle invite un copain, elle veut que je sois là.
Je sais pourquoi.
Elle a demandé:
– Est-ce que tu les sautes ?
J’ai ri.
– De quoi ?
– Est-ce que tu baises avec eux ?
– Non !
– Pourquoi ?
Comment lui expliquer ?
– Je veux que ma première fois soit belle.
Sa voix s’était adoucie.
– Il n’y a pas de belle première fois, Sophie. La première fois, tu essayes, tu veux savoir ce que ça fait. C’est même pas vraiment bon, on mentalise trop. Il vaut mieux t’en débarrasser le plus vite possible, si tu veux mon avis.
– Même.
Ça faisait gamine, je le sais. Le prince charmant n’existe peut-être pas. Mais je veux le chercher encore un peu.


12 janvier

Il s’enfonce très loin dans ma gorge et me tient la tête. Il est doux sur ma langue. Il retire une main de mes cheveux, relâche la pression, puis retire l’autre. Je le sors et respire difficilement. La salive accumulée sous ma langue se déverse le long de mes lèvres en un flot bouillonnant. Je souris timidement pour lui montrer qu’il peut continuer comme ça si ça lui plaît, que je ne regrette pas mon choix. Aurélie ne lui en laisse pas le temps, elle le gobe lentement et me regarde en coin lorsqu’elle parvient à lui lécher les bourses, la queue engloutie jusqu’à l’aine.
J’ai les seins nus. Elle aussi.
Le gars a été très coopérant quand Aurélie lui a proposé « une petite pipe pour se détendre ». Apparemment, ce n’est pas la première fois qu’elle le lui fait.
Il nous a caressé et embrassé les seins. C’est… agréable. J’aurais aimé que ça dure un peu plus avant qu’il n’ouvre son pantalon et qu’on commence à le sucer.
Aurélie donne des coups de menton rapides d’avant en arrière, elle le comble, il serre les poings et la regarde intensément. Je souris encore – j’ai beaucoup à apprendre d’elle.
Elle le recrache en salivant abondamment – le filet blanchâtre ressemble presque à du sperme – et elle le masturbe des deux mains en enserrant le gland violacé. Elle approche la langue sans ralentir le rythme. Je l’imite.
Le gars – Roland, ou Romain, je ne sais plus, j’étais un peu paniquée pendant les présentations – nous mate, il se tend, ma cousine me fourre sa queue dans la bouche au moment où il explose en jets gras, me striant le nez et l’œil droit au passage. Je garde la semence sur la langue, Aurélie m’embrasse les joues, le coin des lèvres, en le branlant lentement. Je me tourne vers elle et partage un baiser gluant avec elle, pour le seul bénéfice du mec qui nous mate benoîtement.
Elle avale sa part, moi la mienne, et je souris d’un air mutin à notre coquin du jour.
Il se penche et m’embrasse à son tour. Je me surprends à lui rendre le baiser avec fougue.
L’envie est là, au creux de mes cuisses. Je ne sais combien de temps je tiendrai avant de l’assouvir.
Je ne sais pas si ma première fois sera belle, mais en tout cas j’aurai envie.
Grave.


– Allonge-toi.
Je suis toujours mi-nue, Aurélie aussi. Le mec est reparti sitôt son affaire finie. Je suis sur le lit, dans la petite chambre de ma cousine, qui me regarde intensément, les yeux brillants. Elle détache ses longs cheveux bruns et les laisse flotter sur ses seins fermes et blancs. Je suis hypnotisée par leur grosseur, leur forme galbée, pleine. Ils m’attirent inexplicablement.
– Tu peux toucher.
Elle chuchote. Je me mords la lèvre. Elle y pose un baiser doux et se cambre pour faire ressortir sa poitrine.
– Ne sois pas timide. Ils sont très doux.
Je pose mes paumes sur les mamelons boursouflés, épais. Je les sens durcir et se hérisser sous la caresse hésitante.
Elle soupire d’aise. Je presse les lobes pâles plus fort. Les palpitations de mon coeur descendent curieusement vers mon ventre. Puis plus bas…
D’une main leste, elle déboutonne mon jean.
Je retiens ma respiration.
Elle m’embrasse longuement, puis descend vers mon cou, mes seins…
Je ferme les yeux… Sa main se perd sous mon jean entrouvert. Elle soulève ma culotte et y glisse sur la fente lisse et trempée.
– Tu me dis stop…
Je hoche la tête imperceptiblement.
Elle m’embrasse à nouveau.
Je m’ouvre en grand.
Ses doigts sont définitivement plus longs que les miens.

13 janvier

Mes parents ne sont pas là.
Aurélie et moi frappons chez le voisin, le T-shirt trempé, en petite culotte toutes les deux.
Il ouvre la porte, écarquille les yeux en nous découvrant ainsi toutes les deux et sourit, décontenancé.
– Encore un problème de fuite ?
Nous hochons la tête, gelées sur le palier.
Il déboutonne son pantalon.
– Entrez.
Aurélie passe la première.
Je referme la porte derrière moi.

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