365,  La Plume de Florean

365 – Chapitre 01

1er Janvier – Le Voisin

Je suis à genoux devant le voisin.
J’ouvre sa braguette.
Ma voix tremble un peu mais elle reste suffisamment coquine. Je suis gelée, avec ce soutif trempé.
– Vous avez dit que vous aviez cinq minutes ? Ça me suffira.
Il me regarde en écarquillant les yeux, les sourcils perdus dans les hauteurs de son front.
– Mademoiselle Sophie, voyons, vous ne pouvez pas…hiiik…
Ma main a trouvé son engin. J’ai encore un peu frais d’être sortie en aussi petite tenue.
Sa voix est nettement plus aigue maintenant.
– … vos parents…
Je caresse déjà ses attributs de belle taille en souriant, mutine.
– Plus vite vous en finirez,  moins grandes seront les chances qu’ils nous surprennent.
Le sexe enfle dans ma main. Il ne se recule pas, ne proteste plus.  La masturbation a parfois cet effet sur les hommes, selon Sandrine.
 
***
 
Aujourd’hui, ça n’a pas été si simple. Moins simple que ce que je pensais, en tout cas. Si je n’avais pas été tant stressée… Va falloir que je me calme un peu.
 
***
 
Après avoir passé le réveillon seule – SEULE ! – je me suis réveillée très tôt, toute impatiente de voir si j’allais être capable, pour une fois, de me tenir à mes résolutions.
La jeune fille nouvelle et étonnamment fraîche pour un premier janvier qui m’avait regardée dans le miroir de la salle de bains m’avait parue tout-à-fait déterminée.
Des yeux en amandes, trahissant à peine mes origines du Sud de l’Asie – ma mère est très peu typée, je le suis encore moins – un nez en trompette un peu épaté, de belles lèvres épaisses, des cheveux bruns soyeux mais rebelles, des épaules étroites, un corps fin, des seins trop petits mais bien ronds, bien pleins, mignons.
Je me suis fait une toilette de chat, un peu stressée à la perspective de passer à l’action – je n’avais rien pu avaler au petit déj – et j’ai ruminé jusqu’en fin d’après-midi, sans rien pouvoir manger ni boire, en essayant de trouver le courage de me mettre en chasse de mon premier mec de l’année.
 
***
 
Le voisin me regarde le branler. Il ne cesse de jeter des coups d’œil vers la porte, il a peur que mes parents rentrent soudainement et me trouvent, à ses pieds, en soutien-gorge et culotte, son sexe devant ma bouche entrouverte.
Je ne lui dirai pas qu’ils sont en week-end à la campagne, et qu’ils ne reviennent pas avant une semaine. Il finira plus vite ainsi, et ne tentera pas d’en profiter, je ne suis pas encore prête pour aller plus loin que ce lustrage innocent.
Je m’amuse d’avance à l’idée de le voir jouir et caresse l’idée de me laisser aller à goûter à son sperme. La vérité est que la situation m’excite, mais Sandrine a sans doute raison : je reste très inexpérimentée.
 
***
 
Pour bien comprendre, il me faut revenir à la veille.
Quand Clément m’a annoncé qu’il ne viendrait pas. Qu’il ne viendrait plus.
Se faire plaquer un 31 décembre n’a rien d’agréable.
Et quand votre ex vous annonce qu’il sort avec Sandrine, votre meilleure amie, c’est encore plus douloureux.
Surtout quand on appelle cette salope de Sandrine pour demander des explications et qu’on s’entend dire que quand on est incapable de contenter un mec sexuellement, il faut s’attendre à ce genre de mésaventure.
Elle m’a dit exactement ça. Qu’il est tombé amoureux de mon corps de gamine de 18 ans, mais que j’étais trop inexpérimentée pour lui, qu’il ne lui fallait pas seulement des bisous par-ci par-là et un film de temps-en-temps en amoureux, mais aussi de la baise.
J’ai raccrochée, enragée, dégoûtée, et incapable de lui en vouloir à elle !
J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps toute la journée.
Passé le réveillon toute seule, comme une conne, à siroter le vin de pêche que je lui avais acheté.
 
***
 
Et c’est là, entre le deuxième et le troisième verre, que j’ai eu mon idée.
Alors comme ça, je suis incapable de contenter un mec ? Très bien. En cette nouvelle année, je ferai jouir un mec par jour, par n’importe quel moyen nécessaire.
Je m’en suis fait le serment.
 
***
 
J’ai mis le temps à me motiver, mais je suis finalement sortie de chez moi en fin d’après-midi, en mini-jupe et soutien-gorge mouillé, sans même mes chaussures, et je suis allée frapper chez le voisin, qui m’a ouvert immédiatement.
Il a remarqué ma tenue et m’a regardé, alarmé.
– Mademoiselle Sophie ? Que se passe…
– Venez vite, Monsieur François, le robinet a cédé, il y a de l’eau partout, c’est une catastrophe…
Il était grand et fin, les yeux bleus. Marié. C’est pour ça que je l’ai choisi.
– C’est que… (il a vu les pointes drues de mes seins au travers de mon soutif trempé)… très bien.
Je jubilais et tremblais intérieurement.
Extérieurement aussi. C’est qu’il fait froid, sur le palier, en janvier.
– Oh merci !
– Je vais chercher mes outils, mais je n’ai que cinq minutes, nous partons dans la famille…
Il est retourné à l’intérieur, a pris une caisse d’outils, a prévenu sa femme qu’il venait me dépanner, et m’a suivie.
Il a vite compris que le seul robinet qui m’intéressait était le sien.
 
***
 
Le voisin se détend petit à petit, mes mains sont petites mais agiles, et, si je ne le suce pas, il peut tout de même profiter de l’extrême douceur de mes doigts. J’approche mon visage de son vit tendu, je l’observe, curieuse, je n’en ai pas vu souvent, goûté encore moins, et si Sandrine a raison sur un point, cette blondasse, c’est que Clément et moi n’avons pas consommé.
Le voisin inspire soudain, ses fesses se contractent, il ne respire plus, ferme les yeux, je n’ai pas le temps de me reculer, sa jouissance explose et me strie le visage des lèvres aux yeux. Un second jet m’entre dans la narine droite avant que je ne me recule enfin, je regarde le sperme couler sur mon pouce en amas blanchâtre, un peu dégoûtée, un peu curieuse.
Il se contracte une dernière fois et me sourit, sans se rendre compte de mon trouble.
– Merci. Je peux voir vos seins ?
J’essuie ma main sur ma jupe, gênée. Je reste à genoux devant lui et écarte les bonnets de mon soutien-gorge humide. Des agglomérats de sperme sur mes doigts s’y collent instantanément.
Il me relève et m’admire.
– Que m’a valu cet honneur ?
Je hausse les épaules.
– Rien. C’était comme ça. Une envie. Sans plus.
Il hoche la tête lentement.
– Donc… c’était juste comme ça, une fois. Vous… vous ne recommencerez pas ?
Je lui fais un sourire d’excuses.
– Non. Je ne sais pas. Peut-être.
– Ok.
Il dépose un baiser sur ma joue et se rhabille. Je le regarde ouvrir la porte en silence.
Ma voix est minuscule quand je lui dis :
– Ce sera notre secret ?
Il sourit.
– Bien sûr. Il ne faut pas que ça s’ébruite. On ne sait jamais, si vous avez… de nouveaux problèmes de robinets…
Je croise mes bras sur mon corps froid.
– Qui sait ?
Il traverse le palier, entre chez lui et disparaît.
Mon premier mec de l’année.
Plus que 364.

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